Bof!

Ce roman a de toute évidence été écrit pour communiquer diverses connaissances de l’auteur sur la vie au 12e siècle dans le Midi de la France.

D’une part, on peut s’interroger sur la validité de certaines puisque, par exemple, Guilhem, le personnage principal, se réjouit peu après le début de l’histoire d’avoir deux heures d’avance sur ceux qui le poursuivent. Il serait étonnant que la notion d’une heure de 60 minutes ait été répandue à cette époque alors que les montres n’existaient pas et que s’appliquaient les huit heures canoniales quotidiennes marquées par les cloches des églises et des couvents.

D’autre part, la trame romanesque est mince. Les personnages sont peu développés et tous, sauf Guilhem, disparaissent rapidement de toute manière. La multiplicité des talents du héros est d’ailleurs peu plausible, comme l’est d’ailleurs sa voix de chantre alors qu’il est à l’âge où elle mue. L’intrigue est répétitive et la violence effarante au point où Guilhem lui-même ne se souvient bientôt plus combien de personnes il a tué. L’auteur ne semble pas avoir réalisé que si les chroniques du temps rapportent des massacres, c’est justement parce qu’ils étaient exceptionnels!

Dans la version audio, le narrateur change de ton de manière péremptoire, comme s’il cherchait le style approprié. De plus, le contrôle de qualité est déficient puisqu’on entend « quatre z’individus » et « les saints t’hommes ».

Globalement, on chercherait vainement une justification pour recommander cette œuvre à quiconque.

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