Au Bénin, le culte vodoun honore la puissance des éléments, l’eau, la terre, l’air, la foudre et on invoque les ancêtres, pour améliorer sa vie. Les croyances traditionnelles en ces forces du monde invisible sont très ancrées avec un vaste panthéon des dieux, des ancêtres que l’on invoque et l’oracle, le fa, l’art divinatoire, que l’on consulte. C’est l’une des religions endogènes qui, depuis 1993, est célébrée le 10 janvier.
Des pratiques ancestrales qui ont été longtemps interdites par les puissances coloniales. Le christianisme qui s’est implanté à partir de la moitié du XIXè siècle au Bénin a considéré les rites de ces religions traditionnelles comme de la sorcellerie maléfique, diabolique, notamment le vodoun qui a été stigmatisé.
Aujourd’hui, les temples vodoun, les églises catholiques, protestantes, évangéliques et les mosquées cohabitent pacifiquement, le christianisme et l’islam ont d’ailleurs intégré la culture traditionnelle dans leurs pratiques, ce qu’on appelle l’inculturation.
Mais beaucoup de fidèles naviguent entre le vodoun et les autres religions, notamment vers le christianisme qui poursuit sa quête d’évangélisation. Comment réagit-on de part et d’autre ? Reportage au Bénin à la rencontre de fidèles et de représentants de toutes les religions.