• Chronique transports

  • Auteur(s): RFI
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Chronique transports

Auteur(s): RFI
  • Résumé

  • L’histoire nous le dira mais, sans la pandémie de coronavirus, aurait-on réalisé l’importance du transport international ? L’absence de déplacements et l’essor du commerce sur internet ne nous auront jamais autant concernés. Aujourd’hui, nos paquets sont déposés devant notre porte. Avant cette maladie mondiale, qui aurait prédit une telle remise en cause des géographies et monopoles industriels ? Nerf de la guerre, qu’il soit en mer, dans le ciel, le cosmos, sur la route ou les chemins de fer, le transport – de personnes et de marchandises – est un secteur d’une richesse incroyable où l’on rencontre des acteurs passionnés. Venez les découvrir en écoutant la Chronique transports de Marina Mielczarek.

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Épisodes
  • Luc Ferry: «L'intelligence artificielle est un progrès inouï pour l’organisation de la ville»
    Jan 31 2025

    Les Français le connaissent pour ses livres de philosophie et ses débats télévisés. Mais en ce début d'année, le philosophe dévoile une passion pour l'intelligence artificielle. L'ancien ministre explique pourquoi, comme dans la plupart des domaines, nos vies vont être bouleversées.

    RFI : L’IA continue à révolutionner les transports. Quel est pour vous le transport le plus emblématique des profonds changements à venir ?

    Luc Ferry : Tous. Mais pour nous, citoyens, c'est certain, ce sont les véhicules autonomes. Les voitures, camions, tous ces transports sont déjà pilotés par l’IA et le seront encore plus. Moi, j’ai testé dans Paris une voiture autonome. C’est vraiment incroyable. Des lasers, des capteurs… Je n’ai pas touché le volant une seule fois.

    Une autre amélioration du secteur routier, dites-vous, étant la circulation sur les routes.

    Oui, parfaitement puisque les outils GPS (du type d’application Waze) permettent d’avoir une vue satellitaire des routes. Donc, ils vont vous guider non pas en fonction des espaces les plus proches, mais de la globalité de votre trajet. En calculant l’option la plus rapide et fluide en dernier ressort, en calculant à partir de tous les trajets de tous les conducteurs.

    Vous aimez cette façon de voir les choses. Le spectre large.

    C’est un progrès inouï pour l’organisation de nos villes. On se rend compte, là, des gains de temps, donc d’énergie. Puisque moins les voitures roulent, moins elles consomment de l’énergie.

    Votre livre parle beaucoup du bouleversement de l’industrie déjà en cours. Quel que soit le continent du monde, la manière de penser et de fabriquer les transports va changer.

    Oui. Les ingénieurs inventent de nouveaux matériaux plus légers, donc moins consommateurs d’énergie. C’est vrai pour les avions comme pour les trains.

    Pour cela, ils auront des jumeaux numériques. Vous expliquez très bien le rôle du jumeau numérique.

    Le jumeau numérique permet aux ingénieurs d’analyser un pont, un avion, une voie de chemin de fer sans l’avoir réellement construit. La seconde option est d’avoir ce clone d’objet ou d’infrastructure déjà construit pour en optimiser l’entretien. Il faut penser le jumeau numérique comme une réplique dépassant la 3D, l’image en trois dimensions.

    C’est-à-dire ?

    En jouant avec. Cette image virtuelle sur ordinateur vous permet de voir votre construction en fonction des éléments qui l’impactent. Par exemple, les tempêtes, la température, les sècheresses et même le mouvement des vagues pour calculer et choisir les trajets des navires. Tout cela en temps réel, donc imaginez l’argent, le temps et la sécurité gagnés grâce aux jumeaux numériques.

    Vous parlez beaucoup de l’IA et des progrès écologiques pour l'urbanisme et les villes de demain.

    L’IA, en calculant et en rassemblant un maximum de données, permet d'imaginer des villes qui auront beaucoup plus de transports en commun pour tous et… partout. Des connexions capables de fournir un moyen de déplacement où que vous soyez, sans posséder forcément votre propre véhicule.

    Pour les auditeurs de RFI en Afrique où dans les pays de nouvelles énergies (solaire, éolien…), l’IA va-t-elle rendre possible l’invention de nouveaux véhicules ?

    Nouveaux modèles, non, je ne pense pas. En revanche, des véhicules qui éviteront les niveaux de pollution actuels que subissent les plus grandes capitales d’Afrique, d’Asie ou d’ailleurs, ça oui. Les véhicules électriques sont indispensables, il faut les faire arriver en Afrique. Mais pour cela, il faut les aider parce qu’implanter une industrie électrique, c'est très cher. Nous devons tous être conscients que c’est dans l’intérêt, non pas uniquement de l’Afrique, mais de l’humanité entière, des générations à venir.

    L'IA, le grand remplacement ou complémentarité ? de Luc Ferry est publié aux éditions de l'Observatoire, 2025.

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  • Sécurité routière: l'ONU lance une campagne mondiale avec Dembélé, Djokovic et Pogacar
    Jan 24 2025
    Les Nations unies en parlent comme une épidémie mondiale. Sauf qu'en France, il ne s'agit pas d'une maladie mais de comportements. L'ONU lance sa nouvelle campagne de sécurité routière. Cette année, l'entreprise d'affichage JC Decaux codirige l'opération. Parmi les visages reconnus : le tennisman Novak Djokovic, le cycliste Tadej Pogacar ou le footballeur Ousmane Dembélé. Avec pour slogan « Sur le terrain, j'accélère. Sur la route, je ralentis ! », cette campagne est lancée dans 80 pays. En France, c'est dans un collège de Courbevoie, en banlieue parisienne, que cette campagne mondiale a été lancée. Car, quel que soit le pays ou le continent, ce sont invariablement les plus jeunes qui meurent le plus sur la route. Les garçons plus exposésDans ces écoles, lorsque Christophe Ramon, directeur d'études à l'Association française de Prévention routière, ajoute que parmi les jeunes, il y a plus de morts chez les garçons que chez les filles, l'ambiance se glace un peu. « C'est une moyenne, pas une généralité, précise-t-il. Mais la prise de risque masculine se retrouve sur tous les continents. Les garçons sont plus fréquemment victimes des accidents de la route. Ils circulent plus à moto (donc sans les carrosseries protectrices de voitures) que les filles. De plus, les garçons roulent plus souvent la nuit et souvent plus vite que les filles. Les routes sont parfois mal éclairées ou pas assez rénovées. Cette campagne les encourage à porter un casque. »Des progrès à faire sur la ceinture de sécuritéLa ceinture en voiture est considérée par les Nations unies (ONU) comme l'une des outils les plus efficaces en termes de prévention. On estime qu'elle réduit de 50% les risques de morts en cas de chocs routiers. Or, elle n'est pas obligatoire dans tous les pays, au regret des acteurs de la sécurité routière. C'est le cas au Mexique, notamment. D'autres pays obligent uniquement la ceinture pour le conducteur, en faisant l'impasse sur les autres passagers. C'est le cas au Pakistan, au Nigeria et dans les États de New-York et de Floride aux États-Unis.Au total, 16 stars mondialement connues du show business, comme l'acteur Jean Reno, ou du monde sportif comme le footballeur français Ousmane Dembélé, le cycliste slovène Tadej Pogacar ou le tennisman serbe Novak Djokovic se mobilisent. JC Decaux, l'entreprise française d'affichage urbain, co-dirige cette campagne avec l'ONU, dont l'envoyé spécial du Secrétaire général pour la sécurité routière est l'ancien pilote de Formule 1, Jean Todt. Les visages de toutes ces personnalités et leurs messages seront présents dans 1000 villes du monde.À lire aussiSécurité routière : les deux-roues vulnérables Des affiches dans 80 pays d'ici à 2025L'enjeu à venir : faire baisser les morts en Afrique ou Asie, là où la majorité de la population a moins de 30 ans. C'est le cas dans de nombreux pays africains comme la Guinée ou le Zimbabwe, ainsi qu'en Asie, en Thaïlande, en Chine, des pays à la démographie élevée et au trafic routier important. Les accidents routiers coûtent cher aux contribuables de ces pays respectifs. Ils pèsent sur les dépenses de santé et ôtent la force vive de l'économie, fauchant des adultes en âge de travailler.La volonté politique, ça fonctionneDepuis 2010, les Nations unies estiment que de grands progrès ont été faits. En Asie, c'est le cas dans des pays très peuplés comme l'Inde. Les gouvernements africains engagés dans des stratégies de prévention ont aussi eu des succès en faisant baisser le nombre de morts.Chaque année, le baromètre classe les pays du nord de l'Europe sur le podium des pays où les accidents de la route sont les plus faibles. Là encore, les moyens sont connus : réduction de la vitesse, construction de routes protégées, maintenance des voitures en bon état, passages réservés aux piétons (notamment aux abords des écoles), rapidité et information des services de secours.À lire aussiLa sécurité routière passe aussi par une bonne visionNe pas boire d'alcool, porter un casque et isoler les piétionsL'alcool au volant et la vitesse restent les deux fléaux de la route. Les gouvernements doivent s'attaquer à certaines priorités : la qualité des véhicules (voitures et deux-roues) et la protection des piétons en leur aménageant des couloirs le long des routes. Pour rappel, 1,19 million de personnes meurent chaque année d'accidents routiers, et ils sont 500 millions à être victimes de blessures graves. Ce qui entraîne des amputations, des infirmités, des comas et des traumatismes dont les accidentés garderont des séquelles à vie.Pour gagner en efficacité, les organisateurs demandent directement aux plus concernés, les jeunes, d'apporter leurs idées aux prochains slogans de campagne. L'enthousiasme d'Albert Asseraf, directeur de cette campagne pour le groupe JCDecaux, est perceptible : « Cette année, nous ...
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  • Mieux emballer, c'est mieux transporter
    Jan 17 2025

    Recevoir une brosse à dents dans un carton vingt fois trop grand, si l'aventure ne vous est pas arrivée, vous connaissez sûrement ces expériences de paquets inadaptés à leurs marchandises. Mais aujourd'hui, les choses bougent, transporteurs et industriels du monde entiers ont rendez-vous le 28 janvier à Paris pour la semaine du Packaging professionnel. L'objectif : débattre de nouvelles solutions. Parce que mieux emballer, c'est mieux transporter !

    D'après vous, le pays le plus en pointe dans les produits emballés à transporter, quel est-il ? La bonne réponse, c'est la France, le seul pays au monde à avoir inscrit dans sa loi la notion d'emballage inutile. Comme l'explique Fabrice Peltier, l'un des plus grands experts internationaux des emballages, emballer un produit, c'est répondre à trois fonctions très réglementées : protéger, conserver et informer.

    À écouter dans 8 milliards de voisinsEmballage plastique, que change la réglementation?

    Protéger, conserver, informer

    « Les produits ne sont jamais envoyés un par un. Ils sont regroupés à l'intérieur d'un emballage de livraison qui peut être une caisse en carton. Et l'emballage de livraison, c'est celui sur lequel on va justement mettre du film pour faire tenir ces palettes et regrouper tous les emballages, des housses, des cornières, pour que cela ne s'abîme pas, détaille Fabrice Peltier. Et quand on va parler après d'emballage de transport, ce qui va changer, c'est l'emballage de transport en lui-même. C'est-à-dire que si vous partez en bateau, vous allez mettre ça dans des conteneurs pour bateaux pour être sur les porte-conteneurs ; en avion, ça va être des caisses spécifiques pour les avions cargo, détaille-t-il ; et dans le transport, que ça soit maritime ou ferroviaire, c'est toujours des palettes que vous allez regrouper — donc 28 dans un semi-remorque par exemple, et une plus grande quantité dans un train. »

    À lire aussiPour en savoir plus sur la Packaging week à Paris.

    L'IA du transport emballé

    France Burnand dirige le Celo, le rendez-vous annuel des transporteurs de marchandises, qui se tiendra en mars prochain. Pour elle, l'intelligence artificielle va révolutionner le domaine.

    « Comment vous dire que l'IA offre un potentiel absolument immense ? Les contraintes douanières pour minimiser les retards, l'emballage, bonheur absolu, parce que l'IA va permettre l'optimisation de l'emballage, on va créer des designs adaptés à chaque produit, à chaque mode de transport, s'enthousiasme-t-elle. Ça va nous permettre de réduire les coûts, les déchets. L'IA va pouvoir nous prédire les risques pour anticiper les problèmes — de température, d'humidité, de choc — selon chaque mode de transport, chaque région, chaque pays s'il y a des vols. Puis dès qu'il y a un nouvel incident, on pourra immédiatement rentrer l'information, obtenir des plans B, comme on dit, en réduisant les erreurs humaines, ce qui va nous amener à une harmonisation des pratiques mondiales. Donc, ça n'est que des bonnes nouvelles. »

    Dans les débats professionnels, cette année, il y aura encore le souci climatique, avec, entre autres, l'idée de plus en plus répandue de réutiliser les emballages, mais aussi les transports. Donc, ne plus circuler, naviguer ou rouler à vide.

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    3 min

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