Le jugement humain
Source :
http://feu-violet.eklablog.com/enseignement-pour-le-nouvel-age-d-or-premiere-partie-a182723560
Chéla : Maître Bien-Aimé, comment se fait-il que tant d’hommes et de femmes sincèrement spirituels souffrent de misère financière et de détresses physiques ? Ces hommes et femmes ne devraient-ils pas être des exemples manifestes d’opulence et de santé ?
Gourou : Chéla Bien-Aimé, il est vrai que ces individus devraient être un exemple manifeste de tout ce qui est magnifique, bon et parfait, non seulement pour leur propre bonheur, mais aussi parce qu’ils nous représentent dans le monde de la forme. Ceux qui, avec suffisance, se complaisent dans la poursuite obstinée du plaisir, utilisent en fait cet argument pour discréditer ceux qui, sincèrement, avancent sur le Chemin. D’une manière ou d’une autre, le défi "Si tu es le Christ, alors descends de cette croix !" a résonné à travers les siècles chez beaucoup de fils et de filles des hommes dépourvus de vision spirituelle. Un jour, dans un avenir lointain, ces paroles trouveront un écho (N.d.T. : différent) dans leur propre conscience !
Pour exposer de manière exhaustive pourquoi de telles contradictions apparentes existent entre la foi affirmée et les faits, il faudrait tout un livre. Cependant, pour le réconfort de ceux qui nous sont chers et qui peinent consciemment sur leurs chemins de croix respectifs et ressentent ces affirmations de limitation comme une condamnation, je vais énumérer quelques raisons :
1. Tout homme qui met les pieds sur le chemin spirituel commence là où il se trouve, et non pas où il voudrait être. Une profession de foi, des offres de service ou leur acceptation ne changent pas l’héritage du karma personnel, pas plus que, dans le monde de la forme, la candidature à un poste et l’acceptation de l’employeur ne changent les qualifications du candidat.
Le Maître, comme l’employeur, accepte le candidat sur la base d’une confirmation raisonnable qu’une certaine dynamique qualifiée de talent est disponible pour le service dans une fonction donnée. Dans la tâche qu’assume le candidat de vivre au mieux de sa plus grande lumière et de se hisser par l’étude et l’application à un plus haut niveau d’efficacité, le Maître, comme l’employeur, ne peut se fier qu’au candidat lui-même.
En raison même de son intérêt actuel, l’aspirant à la connaissance spirituelle est habituellement un être qui a voué au cours des siècles une bonne partie de ses énergies au développement de pouvoirs spirituels, souvent au détriment de son bien-être physique et de sa sécurité financière. Comme la loi est impersonnelle, elle ne libère à travers la conscience que ce qui s’y trouve en esprit, en pensée et en sentiments. Si l’homme n’a pas contemplé la beauté, l’opulence et les divers dons de plénitude de ce monde, il n’y a pas de moule, de forme ou de canal par lesquels la vie première peut s’écouler pour extérioriser ces dons dans son expérience.
Alors, cet homme doit apprendre à compenser ses dévotions abstraites par la maîtrise pratique du processus créatif, qui consiste à mouler des projets magnifiques à partir de la pensée et à les doter d’énergie par le sentiment, en les amenant à la forme dans le but d’augmenter sa capacité individuelle de servir la cause et le Maître. Même sur notre octave, nous devons dessiner et former ce que nous souhaitons avant que cela soit précipité dans nos mains pour notre usage.
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