Faire genre

Auteur(s): Binge Audio / L'Institut du genre
  • Résumé

  • Une fois par mois, la journaliste Laurène Daycard convie un·e chercheur·euse parmi les plus pointu·e·s sur les questions de genre : philosophes, sociologues, anthropologues, littéraires et politistes… pour apprendre, douter aussi parfois, et surtout mieux penser en profondeur la société.


    Crédits

    Un podcast de Binge audio et de L’Institut du genre. Préparé et animé par Laurène Daycard et réalisé par Thomas Plé. Production : Soraya Kerchaoui-Matignon, Albane Fily et Camille Khodor. Composition musicale : Alexandre Delmaere. Identité graphique : Upian.


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    Binge audio / L'Institut du genre
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Épisodes
  • Mécanismes d'(in)visibilisation : où sont les femmes artistes ?
    Oct 22 2024

    « Le plus souvent dans l'histoire, “anonyme” était une femme ». Ces mots de Virginia Woolf résument bien ce dont il est question dans cet épisode. Que ce soit via des mécanismes de ségrégation, de hiérarchie sexiste ou d’invisibilisation a posteriori, le travail et la vie artistique des femmes a longtemps été masqué voire dévalorisé, alors même que ces femmes pouvaient être extrêmement reconnues à leur époque. L'histoire de l’art a donc été écrite sans elles à partir du XIXe siècle. Il aura fallu l’émergence d’une pensée critique féministe à partir des années 1970, doublé d'un changement de regard, de travaux de recherche et des initiatives par les commissaires d'exposition, les musées ou les activistes pour, à la fois, casser le mythe du « génie masculin » et réhabiliter la production artistique des femmes, de la préhistoire jusqu'à notre présent.


    Quelles sont les différences entre invisibilité, oubli et invisibilisation ? Quels ont été les phénomènes et processus à l’œuvre de la Renaissance à nos jours ? En quoi le XIXe siècle constitue-t-il l’apogée et un moment pivot en termes d’effacement des œuvres féminines ? Qu'est-ce qui permet de voir autrement et de faire surgir au regard des œuvres invisibilisées? Comment réintégrer le point de vue féminin dans l’écriture de l’histoire culturelle et faire passer les femmes de sujets à actrices sociales ?


    Pour répondre à ces questions, Laurène Daycard reçoit Magali Nachtergael, professeure à l’Université Bordeaux Montaigne, responsable du parcours en études de genre et membre du Conseil scientifique de l’Institut du Genre.


    Références citées dans l'épisode :

    • Quelles histoires s’écrivent dans les musée. Récits, contre-récits et fabrique des imaginaires, par Magali Nachtergael, éditions MKF
    • Histoire de l’art d’un nouveau genre, Anne Larue, éditions Max Milo
    • The Guerrilla Girls' Bedside Companion to the History of Western Art
    • L’homme préhistorique est aussi une femme de Marylène Patou-Mathis, Allary Editions
    • Linda Nochlin, Pourquoi n'y a-t-il pas eu de grands artistes femmes? (1971), tr. fr. 2021: https://boutique.centrepompidou.fr/fr/product/10092-pourquoi-t-il-pas-eu-de-grands-artistes-femmes.html
    • Laura Mulvey, "Plaisir visuel et cinéma narratif" (1975), trad. Gabrielle Hardy, https://debordements.fr/plaisir-visuel-et-cinema-narratif/
    • Griselda Pollock, Rozsika Parker, Maîtresses d'autrefois - Femmes, art et idéologie (1981), tr. fr. 2024: https://lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=11484
    • Le dernier ouvrage de Charlotte Foucher Zarmanian, Créatrices en 1900. Femmes artistes en France dans les milieux symbolistes (2024): https://www.ehess.fr/fr/ouvrage/cr%C3%A9atrices-en-1900
    • Le dernier ouvrage de Magali Nachtergael, Soccer Moms: Chroniques d'une femme au bord d'un terrain de foot, 2024, : https://www.librairie-des-femmes.fr/livre/9782384313617-soccer-moms-chroniques-d-une-femme-au-bord-d-un-terrain-de-foot-magali-nachtergael/

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    47 min
  • Naturaliser l'infériorité des femmes
    Sep 24 2024

    Si l’on se souvient des Lumières pour ses grandes avancées intellectuelles, le XVIIIe siècle revêt également une face plus sombre : un socle de la domination patriarcale. À cette époque, de nombreux textes philosophiques et scientifiques ont brandi la rationalité et l’objectivité pour justifier une infériorité supposée naturelle des femmes qu’elles porteraient dans leur corps : c’est ce qu’on appelle la naturalisation.

    Par quels arguments les discours scientifiques et médicaux des Lumières ont-ils légitimé les différences entre hommes et femmes et leur hiérarchisation ? Comment rendre compte de ce processus de naturalisation et de normalisation ? Quelles contraintes de genre et quelles pathologies cette naturalisation génère-t-elle ? Quelles traces de ce processus subsistent dans notre société actuelle ?

    Pour répondre à ces questions, Laurène Daycard reçoit l’historienne et maîtresse de conférence Nahema Hanafi, membre du laboratoire TEMOS et du Conseil scientifique de l’Institut du Genre, autrice de la thèse Le frisson et le baume. Expériences féminines du corps au Siècle des Lumières (éd. PUR, 2017). Elle explique comment les savoirs du XVIIIe siècle reflètent la domination masculine de l’époque, mais aussi la domination raciale et un certain ordre du genre.


    RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ENTRETIEN

    Retrouvez toutes les ressources citées à l’adresse https://www.binge.audio/podcast/fairegenre/naturaliser-l’inferiorite-des-femmes


    CRÉDITS

    Faire Genre est un podcast co-produit par Binge Audio et l’Institut du Genre. Préparation et animation de l’entretien : Laurène Daycard. Prise de son : Paul Bertiaux. Réalisation : Thomas Plé. Direction de production : Albane Fily. Production : Camille Khodor & Naomi Titti. Édition : Paloma Tisaire & Naomi Titti. Composition musicale : Alexandre Delmaere. Identité graphique : Upian.


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    49 min
  • Changer les règles du jeu : la mixité à l’école
    Aug 27 2024

    Dans les cours d’écoles, le plus souvent les garçons sont maîtres des terrains de sport tandis que les filles restent cantonnées aux jeux plus calmes, en périphérie. Et dans les cours d’EPS, c’est pareil : alors même que garçons et filles sont mélangé·es depuis des décennies, la mixité ne suffit toujours pas à transcender les différences genrées.

    Quand et comment la mixité s’est-elle mise en place à l’école en France ? Pourquoi les stéréotypes de genre persistent-ils, voire s'accentuent-ils dans les cours d’EPS, malgré la mixité ? Comment créer des environnements scolaires plus inclusifs et équitables ?

    Pour explorer ces enjeux, Laurène Daycard s'entretient avec Loïc Szerdahelyi, maître de conférences en STAPS à l’Université Claude Bernard Lyon 1, membre du conseil scientifique de l’Institut du Genre et auteur de la thèse « “Femmes d’action”. Parcours d’enseignantes d’EPS en France, des recrutements séparés à la mixité des concours (1941-1989) » (2014). Selon lui, il est essentiel de dépasser la binarité fille-garçon pour promouvoir une véritable égalité de genre.


    RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ENTRETIEN

    Retrouvez toutes les ressources citées à l’adresse https://www.binge.audio/podcast/fairegenre/changer-les-regles-du-jeu-:-la-mixite-a-l’ecole


    CRÉDITS

    Faire Genre est un podcast co-produit par Binge Audio et l’Institut du Genre. Préparation et animation de l’entretien : Laurène Daycard. Prise de son : Paul Bertiaux. Réalisation : Thomas Plé. Direction de production : Albane Fily. Production : Camille Khodor & Naomi Titti. Édition : Paloma Tisaire & Naomi Titti. Composition musicale : Alexandre Delmaere. Identité graphique : Upian.


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    39 min

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