L’art permet-il de trouver sa place ?
Né en 1926 à Antigua, île des Caraïbes colonisée par les Anglais dès le XVIIe siècle, Frank Walter est à la fois descendant de colon et d’esclave. Son œuvre riche et variée faite de peintures, de photos, de sculptures ou de poèmes, reflète son histoire, sa vie intérieure troublée et sa quête d’identité raciale. Agé de 27 ans, il se rend en Europe, la terre de ses ancêtres, où il se confronte frontalement au racisme de son oncle, bourgeois et blanc de peau. Ce rejet brutal génère en lui une réflexion obsessionnelle sur sa double identité, à la fois source de ses tourments et moteur de sa créativité. Sans jamais avoir suivi de cursus artistique, il peint, photographie, sculpte, écrit, en s’inspirant de son île, de ses origines, et de ses états psychiques. Tout croiser, interconnecter, c’est sans doute la spécificité de cet artiste en pleine désillusion sentimentale, artistique et identitaire, qui resta méconnu jusqu’à sa mort en 2009. Aujourd’hui reconnu et célébré dans le monde de l’art contemporain, il apparaît à certains comme un visionnaire, un génie dont la voix d’expression reflète tout un pan de la grande Histoire.
Crédits :
Ça a commencé comme ça est un podcast co-produit par Binge Audio et Bourse de commerce – Pinault Collection. Écriture : Caroline Halazy. Incarnation et interprétation : Marie Papillon. Production et édition : Camille Khodor. Direction de projet : Soraya Kerchaoui-Matignon. Réalisation et mixage : Maxime Singer. Musique originale : Nicolas Olier. Identité graphique : Upian.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.