Le 13 mars 2024 disparaissait brutalement à l’âge de 58 ans le guitariste de jazz Sylvain Luc. Musicien virtuose, il avait acquis une notoriété internationale. Ce samedi 8 février, le Théâtre du Châtelet à Paris lui consacre une soirée dans le cadre du festival « Le Châtelet fait son jazz » en présence d’une quarantaine d’artistes. Parmi eux, le guitariste belge Philip Catherine, l’accordéoniste Richard Galliano et le chanteur et guitariste Thomas Dutronc. Retour sur l’itinéraire de cet artiste et son influence sur des générations de guitaristes.
La disparition de Sylvain Luc il y a un peu moins d’un an a provoqué un choc dans le milieu du jazz, car ce musicien hors pair, improvisateur phénoménal, était unanimement respecté et admiré. Pour Vincent Bessières, journaliste, président du festival Jazz sur Seine, « Sylvain Luc était un sculpteur de la guitare avec une subtilité dans le jeu qui a fasciné tous les guitaristes de la planète qui l’ont entendu ».
Sylvain Luc était monté à Paris à la fin des années 1980 en provenance de son sud-ouest natal. D’abord musicien de studio pour de grandes vedettes de la chanson, il sort de l’ombre en 1993 avec Piaia, un album en guitare solo bercé par les influences du monde.
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« Quoi que je joue, mes notes restent basques »S’il était originaire du Pays basque, le guitariste ne portait pas pour autant ses origines en étendard. Mais elles étaient bien là et profondément inscrites. « Le Pays basque est omniprésent. Quoi que je joue, mes notes restent basques sans avoir à jouer forcément un fandango », disait-il au micro de RFI au début des années 1990.
Celui que l’Américain Pat Metheny qualifiait de « meilleur guitariste au monde » avait de nombreux amis dans le milieu du jazz. Beaucoup d’entre eux seront ce samedi soir sur la scène du Châtelet.
À écouter dans La bande passante Piaf selon Richard Galliano et Sylvain Luc