• Littérature sans frontières

  • Auteur(s): RFI
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Littérature sans frontières

Auteur(s): RFI
  • Résumé

  • Parce que le livre ouvre sur le monde et que le monde se comprend par le livre, chaque semaine, le magazine littéraire de RFI reçoit un grand écrivain francophone ou étranger. Au sommaire, également, toute l’actualité de la littérature française et internationale : des reportages, des témoignages, des coups de cœur et un partenariat avec le magazine «Books» qui rend compte, chaque mois, des livres et des idées du monde entier. Réalisation : Apolline Verlon-Raizon. *** Diffusions : le vendredi à 13h30 TU vers toutes cibles ; 16h30 TU vers l'Afrique luso ; 20h30 TU vers l'Afrique haoussa ; et le lundi à 00h30 TU vers toutes cibles.

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Épisodes
  • L'écrivain Jean Echenoz se fait un film au Botswana
    Jan 17 2025

    Jean Echenoz est né à Orange (Vaucluse) en 1947. Prix Médicis 1983 pour «Cherokee», Prix Goncourt 1999 pour «Je m'en vais», il est l'auteur d'une vingtaine de titres, romans, nouvelles, opéra. Toute son œuvre est publiée aux éditions de Minuit.
    Son nouveau livre «Bristol» suit les aventures d'un cinéaste qui part tourner un film dans le sud du continent africain.

    « - Alors qu'est-ce que vous faites dans la région, dites-moi un peu, s'inquiète le commandant Parker.

    - Disons que c'est pour un film que je suis en train de tourner, indique Robert. Comme vous voyez.

    - On ne m'en avait pas averti, regrette le commandant, mais voilà qui m'intéresse beaucoup. Et quel genre de film, au juste ?

    - Toujours pareil, expose Robert, l'amour et l'aventure. Avec l'Afrique et ses mystères, vous voyez le genre.

    - Ah oui, soupire le commandant Parker, je vois en effet très bien le genre. Et pour votre histoire d'amour, vous avez pris quelle actrice ?

    - Céleste, dit Robert. Céleste Oppen.»

    (extrait de Bristol aux éditions de Minuit).

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    29 min
  • Marie-Reine de Jaham clôt la trilogie de sa saga familiale en Martinique
    Jan 10 2025

    Marie-Reine de Jaham, fille d'un Béké (descendant de colons français), est née à la Martinique. Après avoir grandi à Saint-Pierre, elle se marie à 17 ans et suit son époux aux États-Unis, où elle embrasse la carrière publicitaire, d'abord à New York, puis à Paris où elle fonde l'association culturelle Patrimoine Créole. Autrice de nombreux livres, littérature et non-fiction, elle publie la suite de son premier roman La grande Béké paru en 1989 sous le titre L'héritière de la grande Béké.

    « Je m’appelle Garance de la Joucquerie et je suis l’arrière-petite-fille d’une femme légendaire qu’on surnommait la grande Béké. Près d’un siècle s’est écoulé depuis qu’elle me lança ce poignant défi "Quelqu’un devra prendre ma suite, je voudrais que ce soit toi".

    La Martinique n’était alors qu’une colonie ployant sous la domination blanche.

    Année après année, je l’ai vue changer, tenir tête aux anciens maîtres et peu à peu les évincer. Je l’ai vue essuyer la houle des bouleversements mondiaux, et enfin, faire face à l’immense basculement de la décolonisation.

    Pour sauver son domaine, la grande Béké alla jusqu’à déshériter ses enfants légitimes, faisant de son bâtard le maître de la plantation. Elle avait tout organisé, tout prévu. Tout ? Non. Personne n’aurait pu prévoir ce qui est arrivé. » (Présentation de Caraïbéditions)

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  • «Kaïdara» le conte d’Amadou Hampâté Bâ illustré par l'artiste Omar Ba
    Jan 3 2025

    Écrivain et diplomate, Amadou Hampâté Bâ, né aux alentours de 1901, dans une famille noble à Bandiagara (Soudan français et actuel Mali), aimait consigner les histoires, contes, proverbes et paroles de sagesse qui l'ont abreuvé jusqu'à la fin de sa vie en 1991. Un patrimoine où figure le conte initiatique Kaïdara qui aujourd'hui parait dans une nouvelle version illustrée par l'artiste sénégalais Omar Ba aux éditions Diane de Selliers.

    Le récit iniatique de Kaïdara illustré par Omar Ba, artiste peul contemporain aux éditions Diane De Selliers

    Long poème allégorique en vers libres, le conte Kaïdara fait le récit du voyage de trois hommes sur le chemin de la connaissance de soi et du monde. Guidés par une voix puissante et omnisciente, Hammadi, Hamtoudo et Dembourou se rendent au pays des génies-nains, où ils rencontreront le dieu Kaïdara. Des apparitions mystérieuses — animaux, plantes, êtres polymorphes — rythment leur voyage : onze figures s’adressent à eux dans des discours énigmatiques, ponctués de la même ritournelle :

    Je suis le symbole du pays des génies-nains

    et mon secret appartient à Kaïdara,

    le lointain, le bien proche Kaïdara…

    Quant à toi, fils d’Adam, va ton chemin.

    vers 124-127

    N’ayant pas la moindre idée du but de leur voyage, souffrant de faim et de soif, les voyageurs cheminent à travers d’épaisses forêts, des vallées infinies et des plaines arides :

    Ils marchèrent le jour, ils marchèrent la nuit, ils marchèrent

    sans chercher à savoir où la route voulait les conduire.

    Ils se trouvaient attirés par une force invisible et puissante.

    Sans volonté aucune, ils étaient aspirés, possédés.

    vers 752-755

    Au terme de ce périple initiatique, les trois compagnons rencontrent Kaïdara, dieu de l’or et de la connaissance dont le conte porte le nom.

    Un siège en or pur fut disposé

    sur lequel trônait un être humain

    à sept têtes, douze bras, et en outre pourvu

    de trente pieds dénombrables.

    Qui était-ce ? Kaïdara le surnaturel

    qui change de forme à volonté et dont chaque forme est unique.

    vers 803-808

    Métaphore du cosmos, Kaïdara est une émanation de Guéno, dieu tout-puissant du panthéon peul. Sans dévoiler aux voyageurs les significations secrètes des mystères qu’ils ont rencontrés, Kaïdara offre à chacun trois bœufs chargés d’or, leur recommandant d’en faire bon usage. Les hommes retournent alors vers la surface de la terre. « Je consacrerai tout mon or à quérir le pouvoir », dit Dembourou. « Je ferai de mon or un bien meilleur usage… j’accroîtrai mes biens en quantités abondantes », réplique Hamtoudo, qui ne rêve que de richesse matérielle. Hammadi, quant à lui, n’aspire qu’au savoir :

    Je forme le vœu de consacrer mon or

    à quêter le sens des symboles observés.

    Hormis cela, je n’ai point d’autres rêves en tête.

    Certains croiront que mon souhait est folie.

    D’autres l’estimeront bien modeste ambition.

    Pour moi-même cependant, il n’est de plus grand but

    que puisse s’assigner un homme sur cette terre.

    vers 881-887

    Présentation des éditions Diane de Selliers.

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    29 min

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