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Le Joueur d'échecs de Maelzel
- Narrated by: Alain Couchot
- Length: 1 hr and 9 mins
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Publisher's Summary
En 1769, un ingénieur à la cour impériale de Vienne, Wolfgang von Kempelen, assiste au château de Schönnbrunn à un spectacle de magie en compagnie de l'impératrice d'Autriche. Après le spectacle, l'impératrice demande à von Kempelen de lui expliquer le tour, mais il n'y parvient pas. Vexé, l'ingénieur promet à l'impératrice de mettre au point une invention surpassant la magie de l'illusionniste. Il construit alors un automate, le Turc mécanique, qui semble réellement capable de jouer aux échecs contre un adversaire humain. Le Turc mécanique jouera dans toutes les capitales d'Europe contre de nombreux adversaires. Des contemporains écriront des livres pour tenter d'expliquer les secrets de l'automate. À la mort de Kempelen, en 1804, son fils vend l'automate à Johann Maelzel, un musicien bavarois intéressé par la mécanique, qui le restaure et l'améliore. L'automate continue à faire de nombreuses apparitions. Il jouera contre Napoléon Bonaparte, contre de grands joueurs d'échecs et fera des tournées au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Edgar Allan Poe remarque le Turc mécanique à Richmond, en Virginie. Il écrit un essai intitulé Le Joueur d'échecs de Mælzel en avril 1836, où il tente d'expliquer les secrets de l'automate. C'est le texte le plus célèbre traitant du Turc mécanique.
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Story
- Claude Lambert
- 2019-11-13
LE TURC SOUS TOUTES SES COUTURES
Cette nouvelle d'Edgar Poe fait référence à un des plus célèbres canulars du XXVIIIe siècle. En effet, en 1770, Johan Wolfgan Von Kepelen dévoile au grand public une machine capable de battre un humain aux Échecs. Pendant sa tournée en Amérique, le Turc, acquis entre temps par Johan Malzel, épata le public. C'est lors de son passage à Richmond en Virginie que le Turc fût remarqué par Edgar Allan Poe. Pour Poe et la plupart de ses contemporains, il était impensable qu'une machine surpasse le cerveau humain. Poe comprit qu'il y avait anguille sous roche quand il apprit qu'un mystérieux mécanisme permettait d'occulter la profondeur réelle du meuble. Cela lui faisait supposer la possibilité d'y glisser un être humain qui, bien que petit de taille, puisse être assez intelligent et stratège pour être champion d'échec. Alors, le célèbre auteur élabore toute une théorie prouvant la supercherie du Turc et décide de la publier...ce qui donna naissance à la nouvelle LE JOUEUR D'ÉCHECS DE MAELZEL en 1836, considérée comme un essai.
Il est heureux que Poe s'en soit tenu à une nouvelle car le texte est d'un ennui mortel. En fait Poe s'est mis dans la peau d'un ingénieur ou d'un architecte et entraîne son lecteur ou son auditeur dans des explications labyrinthiques sur le fonctionnement de cet appareil et la supercherie qui s'y cache comme s'il expliquait à des non-initiés des dessins ou des plans techniques compliqués et livre théories et détails sur détails...ça ne finit pas de finir. Plusieurs ouvrages démontreront beaucoup plus tard que Edgar Poe s'est trompé à plusieurs égards. Mais la question n'est pas là. Le fait est que Edgar Allan Poe nous a habitué à beaucoup plus et beaucoup mieux que cela. J'ai toujours admiré Poe et je l'admire encore pour LE CORBEAU, POUR LES NOUVELLES EXTRAORDINAIRES et pour le formidable héritage littéraire qu'il nous a laissé. Poe est un Maître du fantastique et de l'épouvante qui a aussi versé dans les tendances policières-investigation. Il a laissé une marque indélébile dans la littérature américaine et mondiale. Mais LE JOUEUR D'ÉCHECS DE MAELZEL m'a déçu.
Il est vrai que je ne joue pas aux échecs et que ce sport intellectuel ne m'intéresse pas. Mais qu'à cela ne tienne, c'est Poe qui m'intéressait et finalement, je me suis rendu compte qu'il n'y a pas de partie d'échecs dans son histoire. Seulement des explications interminables sur une machine compartimentée et au fonctionnement douteux. J'eus souhaité qu'il y ait eu description d'une partie d'échecs. L'ensemble serait devenu peut-être plus clair, plus intéressant, moins aride. Je ne peux pas dire non plus que le narrateur a contribué à rendre le texte attrayant. Alain Couchot a une voix superbe, il n'y a pas de doute mais sa narration m'a semblé déclamée, un peu théâtrale. Enfin, même si j'ai saisi le sens de la démarche de Poe, je n'ai pas réussi à m'accrocher au texte. Simple déception de passage. Je demeure un inconditionnel d'Edgar Allan Poe.
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