Épisodes

  • Pourquoi notre QI baisse-t-il ?
    Apr 2 2025

    Aujourd’hui, on va parler d’un sujet à la fois étonnant… et un peu inquiétant : le QI baisse. Oui, vous avez bien entendu. Alors que notre monde n’a jamais été aussi connecté, aussi technologique, une tendance surprenante se confirme depuis quelques décennies : le quotient intellectuel moyen est en train de diminuer. Mais pourquoi ? Et surtout, est-ce qu’on peut y faire quelque chose ?


    Une étude parue en 2023, basée sur les données de 300 000 personnes dans 72 pays entre 1948 et 2020, a révélé un constat frappant. Entre la fin des années 40 et le milieu des années 80, le QI moyen augmentait régulièrement : environ 2,4 points par décennie. Mais depuis 1986, la tendance s’est inversée. On observe désormais une baisse de 1,8 point tous les 10 ans.


    Alors qu’est-ce qui se passe ? Est-ce qu’on devient tous moins intelligents ?


    Zoom sur une étude norvégienne intrigante

    En 2018, deux chercheurs norvégiens, Bernt Bratsberg et Ole Rogeberg, ont voulu creuser cette question. Leur étude, publiée dans la revue PNAS, a analysé plus de 735 000 résultats de tests de QI… et identifié une baisse nette chez les personnes nées après 1975.


    Mais surtout, en comparant des frères nés à quelques années d’intervalle, ils ont remarqué des différences de QI entre eux. Autrement dit : ce n’est pas la génétique ou l’éducation parentale qui expliquent cette baisse. Le problème viendrait donc… de notre environnement.


    Un cerveau sous influence

    Et justement, notre environnement a beaucoup changé.


    D’abord, il y a notre rapport aux écrans. Peut-être avez-vous déjà entendu parler du “Pop-Corn Brain” ? C’est ce phénomène où notre cerveau saute d’une info à une autre, comme du maïs dans une casserole, sans jamais se poser. Résultat : notre capacité d’attention et d’analyse s’effrite.


    Ensuite, l’école. Dans beaucoup de pays, les programmes ont été allégés, la lecture a perdu du terrain, et l’effort intellectuel se fait plus rare.


    Il y a aussi des causes plus invisibles : les perturbateurs endocriniens, notre alimentation… Et puis bien sûr, l’intelligence artificielle. Elle nous facilite la vie, oui. Mais elle nous pousse aussi à déléguer des tâches cognitives : plus besoin de retenir, de rédiger, de réfléchir.


    Mais tout n’est pas perdu

    Le bon côté de tout ça ? C’est que ce sont des causes sur lesquelles on peut agir. Parce que si l’intelligence baisse à cause de notre environnement… alors on peut changer cet environnement.


    Lire un peu chaque jour. Prendre du temps pour réfléchir, sans écran. Laisser son cerveau s’ennuyer, aussi, parfois. Ce sont des gestes simples, mais puissants.

    Le QI baisse, oui. Mais notre capacité à le faire remonter est entre nos mains.

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  • Pourquoi les femmes vieillissent-elles mieux que les hommes ?
    Mar 31 2025

    Le vieillissement du cerveau humain est un phénomène complexe, qui ne touche pas tous les individus de la même manière. Depuis plusieurs années, les scientifiques constatent que les femmes présentent généralement une meilleure résilience cognitive au fil du temps que les hommes. Elles sont souvent moins sujettes à certaines formes de déclin cognitif, et conservent plus longtemps des fonctions telles que la mémoire, l’attention ou la fluidité verbale. Mais pourquoi cette différence ? Une étude récente publiée dans Science Advances propose une explication innovante et intrigante : le rôle protecteur de certains gènes situés sur le chromosome X.


    Chaque être humain possède normalement deux chromosomes sexuels : les femmes ont deux chromosomes X, tandis que les hommes en ont un seul, accompagné d’un chromosome Y. Chez les femmes, l’un des deux chromosomes X est en grande partie désactivé très tôt dans le développement embryonnaire, un processus connu sous le nom d’inactivation du chromosome X. Cependant, cette nouvelle étude révèle que certains gènes longtemps restés silencieux sur ce chromosome désactivé peuvent se « réveiller » avec l’âge.


    Cette réactivation partielle de gènes sur le second chromosome X offrirait ainsi un "filet de sécurité" génétique aux femmes. Ces gènes réactivés joueraient un rôle protecteur contre le vieillissement cérébral, en soutenant des fonctions neuronales essentielles, en luttant contre les inflammations, ou encore en améliorant la réparation cellulaire. Les hommes, qui ne possèdent qu’un seul chromosome X, ne bénéficient pas de cette possibilité : s’il survient une mutation ou une dégradation dans un gène de leur unique chromosome X, aucun double génétique n’est là pour prendre le relais.


    L’étude a notamment utilisé l’imagerie cérébrale et l’analyse génétique sur un large échantillon de participants, hommes et femmes, de différents âges. Elle a montré que chez les femmes, certains gènes du chromosome X affichaient une activité accrue dans les régions du cerveau associées à la mémoire et à la cognition. Ces observations allaient de pair avec de meilleures performances aux tests cognitifs, notamment chez les femmes âgées.


    Ce mécanisme génétique vient compléter d’autres explications déjà avancées dans la littérature scientifique. On savait par exemple que les hormones sexuelles comme les œstrogènes jouent un rôle neuroprotecteur, surtout avant la ménopause. Les femmes ont également tendance à adopter des comportements plus protecteurs de la santé (alimentation, suivi médical, lien social), ce qui contribue aussi à leur avantage cognitif. Mais la découverte de cette « deuxième chance génétique » offerte par le chromosome X ouvre une nouvelle voie de compréhension.


    Cette étude souligne à quel point le sexe biologique peut influencer la trajectoire du vieillissement cérébral. Elle pourrait, à terme, inspirer des stratégies de prévention ou de traitement ciblées selon le sexe, afin de mieux protéger le cerveau humain contre les effets du temps.


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  • Comment notre cerveau réécrit-il le passé ?
    Mar 28 2025

    Nous aimons croire que notre mémoire est un enregistrement fidèle de notre passé. Pourtant, la science prouve qu’elle est bien plus malléable et sujette à l’erreur qu’on ne le pense. Le phénomène des faux souvenirs—ces souvenirs d’événements qui ne se sont jamais produits ou qui ont été déformés—fascine les neuroscientifiques depuis des décennies. Une étude célèbre menée par Elizabeth Loftus, professeure de psychologie à l’Université de Californie, Irvine, a démontré à quel point il est facile d’implanter de faux souvenirs dans notre esprit.


    Une mémoire reconstructive et faillible

    Contrairement à un disque dur, notre cerveau ne stocke pas les souvenirs sous une forme fixe. Chaque fois que nous nous rappelons un événement, nous le reconstruisons, et c’est à ce moment-là que des altérations peuvent se produire. Cette reconstitution est influencée par nos émotions, nos croyances et notre environnement.


    Elizabeth Loftus et ses collègues ont montré, dans une étude de 1995, qu'il était possible de faire croire à des volontaires qu’ils avaient vécu une expérience qu’ils n’avaient jamais connue. Dans cette expérience, des participants ont été exposés à un récit détaillé de leur enfance, incluant un faux souvenir : s’être perdus dans un centre commercial. Au bout de quelques jours, certains d’entre eux étaient persuadés que cela leur était réellement arrivé et pouvaient même ajouter des détails fictifs à leur histoire.


    Les conséquences des faux souvenirs

    Ce phénomène a des implications majeures, notamment dans le domaine judiciaire. De nombreux cas d’erreurs judiciaires ont été causés par des témoignages de victimes ou de témoins convaincus d’avoir vu ou vécu quelque chose qui ne s’est jamais produit. Une étude de Loftus (1974) a révélé que lorsqu’un témoin oculaire affirme avec certitude avoir reconnu un suspect, les jurés sont plus enclins à condamner l’accusé, même si les preuves sont minces.

    Les faux souvenirs jouent aussi un rôle en psychologie clinique. Certaines thérapies mal encadrées ont conduit des patients à "se souvenir" d’événements traumatisants fictifs, provoquant de lourds conflits familiaux.


    Un cerveau créatif mais imparfait

    Notre mémoire est un outil dynamique, conçu pour nous aider à interpréter le monde plutôt qu’à l’enregistrer parfaitement. Elle nous permet de donner un sens à notre passé, quitte à le réécrire inconsciemment. Ainsi, la prochaine fois que vous vous remémorez un souvenir lointain, demandez-vous : est-ce vraiment ce qui s’est passé, ou juste ce que mon cerveau veut que je croie ?



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  • Un ordinateur peut-il fonctionner avec des neurones d'humains ?
    Mar 26 2025

    L’idée d’un ordinateur hybride, combinant biologie et technologie, semblait relever de la science-fiction. Pourtant, la start-up australienne Cortical Labs a franchi une étape historique en développant un bio-ordinateur fonctionnant grâce à des neurones humains. Annoncé le 5 mars 2025 par la chaîne ABC et relayé par Reuters, ce système révolutionnaire marque une percée majeure dans l’informatique et les neurosciences.


    Comment fonctionne un bio-ordinateur ?

    Contrairement aux ordinateurs classiques, qui reposent uniquement sur des circuits électroniques en silicium, le bio-ordinateur de Cortical Labs utilise des neurones humains cultivés en laboratoire. Ces neurones, intégrés dans une structure électronique, peuvent traiter des informations et apprendre par renforcement, imitant ainsi le fonctionnement du cerveau humain.


    L’un des premiers exploits de cette technologie a été démontré en 2022, lorsqu’un système préliminaire nommé DishBrain a appris à jouer au jeu Pong en quelques minutes seulement. Grâce aux signaux électriques envoyés dans le réseau de neurones, ces cellules s’adaptent, modifient leur activité et optimisent les réponses à des stimuli, tout comme un véritable cerveau.


    Une avancée aux implications majeures

    Ce premier bio-ordinateur commercialisable est une avancée majeure qui pourrait bouleverser plusieurs domaines. En intelligence artificielle, il promet des systèmes beaucoup plus performants et économes en énergie que les modèles d’apprentissage profond actuels. Contrairement aux puces traditionnelles, qui consomment énormément d’électricité, les neurones biologiques fonctionnent avec une infime quantité d’énergie.


    Dans le domaine médical, cette technologie ouvre la voie à une meilleure compréhension des maladies neurologiques comme Alzheimer ou la schizophrénie. En observant le comportement des neurones dans un environnement contrôlé, les chercheurs pourraient tester de nouveaux traitements plus efficacement.


    Un prix élevé et des défis éthiques

    Cependant, cette innovation a un coût : 40 000 dollars US pour une première version, ce qui le réserve aux laboratoires de recherche et aux grandes entreprises. De plus, l’intégration de neurones humains dans des machines soulève d’importantes questions éthiques. Où placer la limite entre l’ordinateur et l’être vivant ? Comment garantir que ces systèmes ne développent pas une forme de conscience ?

    Malgré ces interrogations, une chose est sûre : l’avènement des bio-ordinateurs ouvre une nouvelle ère où l’intelligence biologique et artificielle convergent, repoussant toujours plus loin les frontières de la technologie.


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  • Comment de petits groupes de neurones influencent nos décisions quotidiennes ?
    Mar 24 2025

    Des chercheurs de l’université de Princeton ont réalisé une avancée majeure en mettant en évidence un groupe restreint de neurones qui joue un rôle clé dans nos choix, en pesant les différentes options disponibles. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives dans la compréhension des mécanismes neuronaux de la prise de décision et pourrait révolutionner la prise en charge des troubles neurologiques ainsi que le développement de l’intelligence artificielle.


    Un circuit cérébral discret mais essentiel

    Jusqu’à présent, les neuroscientifiques pensaient que la prise de décision était principalement gérée par le cortex préfrontal, une région du cerveau impliquée dans la planification et l’évaluation des actions. Cependant, les travaux récents ont mis en évidence un circuit beaucoup plus spécifique et localisé. Il s’agit d’un petit groupe de neurones situés dans le striatum et le thalamus, qui agit comme un centre de contrôle pour arbitrer entre plusieurs options possibles.

    Ces neurones fonctionnent comme un filtre : ils intègrent diverses informations sensorielles et cognitives, évaluent les conséquences potentielles et sélectionnent l’option la plus avantageuse. Ce mécanisme, bien que discret, est d’une efficacité redoutable. Il nous permet, souvent sans même en avoir conscience, d’orienter nos choix vers ce qui semble le plus bénéfique.


    Implications pour la neurologie et l’intelligence artificielle

    La découverte de ce circuit cérébral pourrait avoir des implications profondes dans la compréhension et le traitement des troubles neurologiques. Par exemple, certaines maladies comme la schizophrénie ou la maladie de Parkinson sont associées à des déficits dans la prise de décision. En ciblant ces neurones spécifiques, il pourrait devenir possible d’améliorer les traitements et d’offrir de nouvelles thérapies plus précises.

    Par ailleurs, cette avancée pourrait également propulser l’intelligence artificielle vers de nouveaux sommets. En s’inspirant du fonctionnement de ces neurones, les scientifiques pourraient concevoir des algorithmes plus performants, capables de prendre des décisions de manière plus efficace et intuitive, à l’image du cerveau humain.


    Une découverte qui change notre perception

    Ce circuit cérébral caché nous montre que nos décisions ne sont pas uniquement le fruit d’une réflexion consciente, mais qu’un mécanisme invisible travaille en arrière-plan pour nous guider. Cette découverte renforce l’idée que le cerveau fonctionne comme un réseau complexe d’interconnexions, où même de petits groupes de neurones peuvent avoir une influence déterminante sur nos actions.


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  • Quel est l'impact d'une éducation sévère chez le filles ?
    Mar 21 2025

    Une étude récente publiée le 31 octobre dernier par des chercheurs sur Cambridge University Press a analysé l'impact d'une éducation parentale sévère sur le développement cérébral des enfants. Bien que l'étude se soit concentrée sur l'ensemble des enfants, il est pertinent d'examiner spécifiquement les effets d'une telle éducation sur les filles, compte tenu des différences de genre dans le développement et la socialisation.


    Impact d'une éducation stricte sur le développement cérébral

    L'éducation parentale sévère, caractérisée par un contrôle excessif, une discipline rigide et une absence de chaleur affective, peut avoir des répercussions significatives sur le développement cérébral des enfants. Les structures cérébrales impliquées dans la régulation des émotions, telles que l'amygdale et le cortex préfrontal, peuvent être particulièrement affectées. Une exposition prolongée à un environnement stressant peut entraîner une hyperactivité de l'amygdale, responsable de la réponse aux menaces, et une hypoactivité du cortex préfrontal, essentiel pour la prise de décision et le contrôle des impulsions.


    Conséquences spécifiques chez les filles

    Les filles élevées dans un environnement strict peuvent développer une hypersensibilité au stress et une tendance accrue à l'anxiété et à la dépression. Le contrôle excessif limite leur autonomie et leur capacité à développer des compétences d'adaptation, les rendant plus vulnérables aux troubles émotionnels. De plus, une éducation sévère peut affecter leur estime de soi et leur confiance en leurs capacités, entravant leur développement personnel et professionnel.


    Influence sur les relations sociales et l'identité de genre

    Une éducation stricte peut également impacter la manière dont les filles perçoivent leur rôle dans la société. Elles peuvent intérioriser des normes rigides concernant le comportement féminin, limitant leur expression personnelle et leur capacité à défier les stéréotypes de genre. Cette internalisation peut restreindre leurs aspirations et leur participation active dans des domaines traditionnellement dominés par les hommes.


    Conclusion

    Une éducation parentale sévère a des implications profondes sur le développement cérébral et émotionnel des filles. Elle peut entraîner des vulnérabilités accrues aux troubles mentaux, affecter leur estime de soi et limiter leur potentiel en raison de normes de genre intériorisées. Il est essentiel de promouvoir des pratiques parentales équilibrées, combinant discipline et soutien affectif, pour favoriser un développement sain et épanoui chez les filles.


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  • Les élèves bilingues sont-ils meilleurs en maths ?
    Mar 19 2025

    Les neurosciences cognitives ont longtemps étudié l’impact du bilinguisme sur le cerveau, et une question clé émerge : les élèves bilingues sont-ils meilleurs en mathématiques ? Une étude publiée en 2023 dans Psychological Science par Lehtonen et al. a mis en évidence des liens entre le bilinguisme et les capacités cognitives exécutives, qui jouent un rôle fondamental en mathématiques.


    Les effets du bilinguisme sur les fonctions exécutives

    Le cerveau bilingue est constamment sollicité pour inhiber une langue tout en activant l’autre, ce qui renforce les fonctions exécutives telles que la mémoire de travail, l’inhibition cognitive et la flexibilité mentale. Ces processus sont contrôlés par le cortex préfrontal et le cortex cingulaire antérieur, des régions également impliquées dans la résolution de problèmes mathématiques.


    La mémoire de travail, en particulier, est essentielle aux mathématiques. Elle permet de stocker temporairement des informations et de les manipuler mentalement, comme dans le cas du calcul mental ou de la résolution d’équations. Une étude de Bialystok et al. (2020) a démontré que les enfants bilingues montrent une meilleure capacité à maintenir et à manipuler des informations numériques par rapport aux monolingues.


    Le rôle du langage dans le raisonnement mathématique

    Les mathématiques ne sont pas purement abstraites : elles reposent en partie sur le langage. La structure linguistique influence la compréhension des nombres, des relations logiques et des opérations complexes. Or, les bilingues développent une conscience métalinguistique plus fine, leur permettant de mieux comprendre les représentations symboliques des nombres.


    Une recherche de Barac & Bialystok (2012) a montré que les élèves bilingues réussissaient mieux que les monolingues dans des tâches nécessitant une flexibilité cognitive et une adaptation aux changements de règles. Cela s’applique aux mathématiques, notamment lorsque les élèves doivent jongler entre différentes méthodes de calcul ou interpréter plusieurs représentations d’un même concept.


    Bilinguisme et plasticité cérébrale

    Les neurosciences ont démontré que les cerveaux bilingues présentent une plus grande densité de matière grise dans les régions associées au contrôle cognitif et aux compétences analytiques. Une étude en imagerie cérébrale menée par Costa et al. (2019) a révélé une activation plus efficace des réseaux fronto-pariétaux chez les bilingues lorsqu’ils résolvaient des problèmes mathématiques complexes.


    Conclusion

    Si le bilinguisme ne garantit pas automatiquement de meilleures performances en mathématiques, il favorise des compétences cognitives cruciales comme la mémoire de travail, l’inhibition cognitive et la flexibilité mentale. Ces avantages, soutenus par la plasticité cérébrale et les fonctions exécutives renforcées, peuvent offrir un atout aux élèves bilingues dans l’apprentissage des mathématiques.


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  • Pourquoi est-il si difficile de résister à l’envie de se gratter ?
    Mar 17 2025

    Se gratter est un réflexe naturel en réponse à une démangeaison, qu’elle soit causée par une piqûre d’insecte, une allergie ou une irritation cutanée. Pourtant, ce geste peut parfois aggraver la situation, entraînant des lésions et des inflammations. Alors, pourquoi est-il si difficile d’y résister ? Une étude récente menée par le Dr Daniel Kaplan, dermatologue et immunologiste à l’Université de Pittsburgh, suggère qu’il existe une raison évolutive derrière ce comportement.


    Se gratter : un mécanisme de défense évolutif

    D’un point de vue biologique, l’envie de se gratter serait bénéfique pour la survie. À l’époque préhistorique, nos ancêtres étaient exposés à de nombreux parasites, comme les insectes ou les acariens, capables de transmettre des maladies. Se gratter permettait alors d’éliminer physiquement ces envahisseurs avant qu’ils ne provoquent une infection. Ce comportement aurait donc été sélectionné par l’évolution et est resté ancré dans notre cerveau comme un réflexe difficile à inhiber.

    L’étude du Dr Kaplan a révélé que se gratter stimule la réponse immunitaire du corps. En cas de réaction allergique, par exemple, la peau libère de l’histamine, une molécule impliquée dans l’inflammation et les démangeaisons. En se grattant, on active les cellules immunitaires situées dans la peau, ce qui déclenche une cascade de réactions visant à alerter le système immunitaire et à combattre la menace perçue, qu’il s’agisse d’un allergène ou d’un agent pathogène.


    Un circuit cérébral qui renforce l’envie de se gratter

    Le cerveau joue également un rôle clé dans l’addiction au grattage. Des études en neurosciences ont montré que l’action de se gratter active le système de récompense du cerveau, en libérant des neurotransmetteurs comme la dopamine. Cette libération procure une sensation de soulagement temporaire, ce qui renforce l’envie de recommencer, créant un cercle vicieux.


    De plus, se gratter envoie un signal de douleur léger à la peau, qui masque temporairement la sensation de démangeaison. Malheureusement, ce soulagement est de courte durée, car le grattage irrite la peau et aggrave l’inflammation, intensifiant ainsi les démangeaisons.


    Conclusion

    L’incapacité à résister à l’envie de se gratter est donc ancrée à la fois dans notre évolution et notre cerveau. Ce comportement, initialement conçu pour nous protéger contre les parasites et renforcer notre immunité, est aujourd’hui souvent contre-productif. Comprendre ces mécanismes peut aider à développer de nouvelles stratégies pour mieux contrôler l’envie de se gratter, notamment en cas de pathologies comme l’eczéma ou l’urticaire chronique.



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