Donald Trump a signé quarante-deux décrets en dix jours, soit autant que Joe Biden en 100 jours et deux fois plus que Barack Obama lors de son premier mandat, selon le décompte du site Grand Continent. Cette frénésie montre la volonté de puissance du 47e président des États-Unis et sa volonté de transformer rapidement la société américaine, mais elle se heurte à la réalité institutionnelle –et à la réalité tout court.
La toute-puissance exécutive de cet homme qui se croit providentiel trouve ses limites, imposées à la fois par le Congrès, la justice et la Constitution américaine. Nous vous avions parlé la semaine dernière du décret supprimant le droit du sol, contredit par le quatorzième amendement. Depuis, Donald Trump a dû reculer sur le gel des aides fédérales et de celles destinées à l'étranger. En cause, un recours d'un juge fédéral, mais aussi l'impact de ses décisions sur une partie de son électorat. Le président des États-Unis a dû composer avec celui de la banque centrale des États-Unis (FED), Jerome Powell, qui refuse de baisser les taux d'intérêt.
Le nouvel exécutif américain voulait aller vite, très vite, pour appliquer sa politique avant les prochaines élections de mi-mandat. Malgré la préparation, il va devoir composer avec de nombreux contre-pouvoirs.
Le monde devant soi est un podcast produit par Slate Podcasts.
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Prise de son, montage et réalisation: Marius Sort
Présentation: Christophe Carron
Musique: «Tangled», Emmit Fenn
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