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Il fait un froid de loup, moins 38 degrés. Stalingrad, hiver 1942-1943. Un vent gelé souffle sur la steppe et lance des cristaux de glace contre nos visages. Nous marchons sur des milliers de cadavres congelés. Le Général SS, silencieux et introverti, marche au devant de la colonne. Il est furieux. Ça fait longtemps que nous le savons. C'est un passionné, qui veut mourir au combat. Le Général SS veut emporter avec lui, vers la mort, le plus grand nombre de soldats.

Petit-Frère atterrit sur l'écoutille arrière du blindé. C'est un pur suicide. Il vide le chargeur de sa mitraillette à l'intérieur du char. Comme un éclair, il saute à terre et, avec un coup de maître, il lance une grenade à main dans l'écoutille ouverte. L'immense char tourne brutalement, il aplatit des britanniques avec ses chenilles, avant de se précipiter dans le vide. Il explose dans un enfer de flammes. Les soldats des unités blindées allemandes attaquent avec des lance-flammes et des grenades au phosphore.

Il y a au moins un bataillon de lance-flammes qui tourne sur lui-même comme une harde de sangliers fous furieux. De longues langues de flammes de feu jaillissent des tourelles et calcinent tout être vivant. Des milliers de prisonniers vêtus de rouge affluent depuis la prison GPU. C'est comme si les russes avaient deviné qu'ils allaient fuir et ils veulent les empêcher avec un mur de feu infranchissable, qui s'érige à perte de vue. Sven Hassel a été envoyé dans un bataillon de marche en tant que simple soldat de l'armée allemande.

Les luttes sanglantes des partisans se font entendre dans les Balkans. Une pluie de grenades à main tombe sur la rue. Des feux de mitraille tombent, depuis les toits, sur le bataillon de chasseurs. Les soldats gémissants se traînent à la recherche d'un refuge. Des cocktails Molotov explosent en provocant des cavités énormes et le liquide incendié tombe sur les humains et le matériel. - Partisans, bafouille le commandant épouvanté et il saute du véhicule. Porta salue et sourit, en faisant l'idiot. - Je vais informer le Commandant qu'on nous attend pour la fête !

1994, Carpentras, résidence pavillonnaire du Grand Chêne. Un lotissement où tout le monde connaît tout le monde, calme et sans histoires. Jusqu’à ce jour de mars, où la petite Laetitia Doussaint, est retrouvée violée et assassinée dans les bois alentours. Crime crapuleux dont l’auteur ne sera jamais identifié.