Nommé ministre à l’âge de 26 ans par Modibo Keïta, premier président du Mali indépendant, Seydou Badian Kouyaté est un prochinois !
Responsable du plan et de l’économie rurale, il voyage dès 1959 à Pékin et rencontre les plus hauts dignitaires du parti communiste. En quête d’un soutien politique et financier de la jeune république populaire de Chine pour développer l’agriculture et l’industrie de son pays, Seydou Badian Kouyaté se souvient de ses conversations « éblouissantes » avec Mao et raconte avec fierté la construction des usines de textile ou de sucre ainsi que le projet commun de chemin de fer avec la Guinée de Sékou Touré. Une coopération qui engendre la méfiance voire la désapprobation de la France et de ses partenaires sénégalais ou ivoiriens, surtout en ce qui concerne le projet de sortie de la zone franc. Mais que nous en disent les archives chinoises et françaises ?
« Mao m’a dit » ou les confessions de Seydou Badian Kouyaté, c’est un témoignage inédit enregistré en 2018 à Bamako par Valérie Nivelon (journaliste RFI) et Ophélie Rillon (historienne IMAF).
Avec Ophélie Rillon et Liupeng Wang, doctorant à la Sorbonne à Paris (Thèse : La « pénétration » chinoise dans les pays subsahariens ex-français de 1958 à 1976).