Est-ce que la crise démocratique que l'on vit aujourd'hui ne nécessite pas simplement que l'on retrouve des espaces pour se parler ?
Je veux dire, de vrais espaces, pas virtuels, des endroits physiques et palpables.
A la fin des années 80, feu Ray Oldenburg définit la third place, littéralement le "troisième lieu", aujourd'hui plus communément connu sous le terme de "tiers-lieu".
Pour Oldenburg, c'est assez évident, le secret d'une démocratie saine et fonctionnelle se trouve dans ces espaces de rencontres que sont les pubs, les rues et autres cafés où les gens se croisent et peuvent discuter.
Le premier lieu (la maison) et le deuxième (le travail) ne favorisent pas par essence cette mixité et cette rencontre caractéristique des troisièmes lieux.
Aujourd'hui, à l'ère numérique où chacun et chacune évolue dans sa petite bulle (paradoxalement perçue comme ultra connectée) et où notre gouvernement, par ses choix, crée des conditions d'austérité toujours plus navrantes, le temps (et l'argent) qu'il nous est permis d'allouer dans ces "troisièmes lieux" est de plus en plus mince.
Antoine Braud, mon invité du jour, co-fondateur de Petite Lune, observe avec désarroi ce que je dis là.
Petite Lune c'est une entreprise de l'ESS qui cherche à (re)créer des places de villages en cœur de ville, dans des endroits incongrus, où inclusivité, créativité et circularité sont les maîtres mots.
L’urbanisme transitoire, circulaire, l’alimentation durable et le lien social en cœur de ville ont été nos fils directeurs, avec une question en toile de fond :
Comment créer des espaces de vies, festifs, gourmands et de mixité durables dans un monde et dans une ville qui change si vite ?
Très belle écoute 🎧
Bisous❤️
Montage de Pauline Bussi, Le Son Libre : https://le-son-libre.fr
Podcast soutenu et produit par l'association "Les Urbaculteurs" : https://urbaculteurs.org
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