Épisodes

  • «Rage quit» dans les jeux vidéo: les clés pour garder son sang-froid et s'amuser
    Feb 7 2025

    C’est un phénomène bien connu des joueurs : le « rage quit », ce moment où la frustration prend le dessus et où on claque la porte, enfin, on quitte le jeu d’un coup sec, plutôt subitement, en laissant derrière soi une manette qui risque de ne plus jamais être la même…

    Qu’est-ce que le « rage quit » ? C’est simple : c’est quand un joueur, face à un échec, une difficulté ou simplement une situation qui le fait sortir de ses gonds, décide d’abandonner la partie de colère. Ça peut arriver dans tous types de jeux, mais c’est particulièrement fréquent dans les jeux compétitifs en ligne, où la pression de la performance et l’interaction avec d’autres joueurs peuvent vite faire monter la tension.

    Pourquoi on « rage quit » ?

    Les raisons sont multiples :

    • La frustration : Quand on se sent bloqué, qu’on ne progresse pas, ou qu’on perd une partie de justesse, c’est normal de ressentir de la frustration. Mais parfois, cette frustration peut devenir incontrôlable et nous pousser à quitter le jeu.
    • La pression : Les jeux vidéo, surtout en ligne, peuvent être très compétitifs. La peur de perdre, de ne pas être à la hauteur, peut créer une pression énorme et nous amener à réagir de manière excessive.
    • Les autres joueurs : Les insultes, les trolls, ou simplement des comportements haineux peuvent nous mettre hors de nous et nous inciter à quitter la partie.

    Le « rage quit », c’est un peu comme un cercle vicieux. En quittant le jeu, on ne fait qu’amplifier notre propre frustration et on risque de rater des moments intéressants. De plus, ça peut avoir un impact négatif sur le jeu des autres joueurs.

    Alors, comment faire pour garder son calme ?

    Voici quelques conseils pour éviter de « péter un câble » devant son écran :

    • Prendre du recul : Quand on commence à sentir la frustration monter, il est important de prendre quelques minutes de pause. On peut se lever, aller boire un verre d’eau, ou tout simplement respirer un grand coup.

    • Relativiser : Un jeu vidéo, c’est avant tout un moment de détente. Il ne faut pas se prendre la tête et se rappeler que ce n’est qu’un jeu.
    • Communiquer : Si on a un problème avec un autre joueur, il est préférable d’essayer de communiquer avec lui calmement plutôt que de quitter la partie. Et si ça ne marche pas, le rendre muet pour ne plus voir ses messages.
    • Changer de jeu : Si on sent qu’un jeu nous met trop de pression, on peut toujours essayer d’en changer. Il existe une multitude de jeux différents, il y en a forcément un qui nous convient.

    Et si c’est vous qui subissez un « rage quit », ne prenez pas ça personnellement. C’est souvent le reflet des problèmes de l’autre joueur plutôt que le vôtre. Continuez à jouer et amusez-vous !

    À écouter dans 8 milliards de voisinsSommes-nous dans une société de la colère ?

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  • Le dilemme du «backlog»: trop de jeux, mais pas assez de temps
    Jan 31 2025

    Aujourd’hui, Jennifer Lufau aborde, dans sa chronique hebdomadaire, un problème que beaucoup de gamers connaissent, mais dont peu osent parler.

    Il s’agit du fameux « backlog », un terme en anglais signifiant des retards, des arriérés de travail. Ici, ces arriérés ne sont autres que cette montagne de jeux vidéo que nous achetons, mais auxquels nous ne jouons jamais. Que ce soit à l'occasion des soldes Steam, des abonnements comme le Game Pass ou simplement de l’envie compulsive de tout découvrir, notre « backlog » grossit à vue d’œil.

    Pourquoi accumule-t-on autant de jeux ? D’abord à cause des offres et des promotions irrésistibles. Ensuite à cause de la peur de manquer quelque chose, soit le fameux effet FOMO (« Fear Of Missing Out », la peur de passer à côté, en français). Vous entendez parler d’un jeu génial ? Vous l’achetez immédiatement de peur de passer à côté… et il finit par prendre la poussière numérique. Enfin, le rythme effréné des sorties de jeux qui rend difficile de suivre sans accumuler du retard.

    Accumuler des jeux peut sembler anodin, mais cela a quelques effets sur notre expérience de joueur. Comme le stress de voir des jeux « à faire » qui cause de la culpabilité… Ou la perte de plaisir, à force de courir après le temps pour « finir vite un jeu ». Mais aussi le gaspillage financier.

    Voici les cinq conseils avisés de Jennifer Lafau pour dompter votre backlog :

    1. Classez vos jeux par priorité

      Faites une liste des jeux qui vous attirent le plus. Ne gardez dans cette sélection que ceux qui vous enthousiasment réellement. Les autres peuvent attendre.

    2. Fixez-vous des objectifs réalistes

      Plutôt que d’essayer de tout jouer, concentrez-vous sur un ou deux jeux à la fois. Un objectif clair rend le backlog moins intimidant.

    3. Arrêtez d’acheter… temporairement !

      Posez-vous cette question avant tout achat : « Quand vais-je jouer à ce jeu ? » Si la réponse est « dans des mois », repoussez l’achat. Le jeu sera toujours là.

    4. Jouez pour le plaisir, pas pour cocher une case

      Ne vous forcez pas à finir un jeu si vous ne l’aimez pas. Abandonner un titre qui ne vous plaît pas est tout à fait légitime.

    5. Profitez des abonnements intelligemment

      Les Game Pass et autres abonnements sont une bénédiction pour tester des jeux sans achat. Mais attention : ne vous dispersez pas. Choisissez un ou deux titres à explorer chaque mois.

    Rappelez-vous : vous n’avez pas besoin de jouer à tout. Vous êtes là pour vous amuser, vous évader, et vivre des expériences mémorables. Le « backlog » n’est pas une liste d’obligations, mais une bibliothèque pleine de possibilités.

    Alors, mettez votre culpabilité de côté, éteignez les réseaux sociaux qui vous rappellent les nouveautés, et plongez dans un jeu qui vous appelle vraiment. Bonne exploration et, surtout, bon jeu !

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  • Jeux vidéo: quelques conseils pour en finir avec le débat «woke»
    Jan 24 2025

    Jennifer Lufau propose, dans sa chronique hebdomadaire, une réflexion importante sur l'état du débat politique dans la sphère vidéoludique, loin des pixels et des boss de fin.

    Parlons du bruit incessant autour des débats « woke » dans l'univers du jeu vidéo. Si vous avez mis un pied sur les réseaux sociaux cette année, vous avez sûrement vu des polémiques sur la diversité dans les jeux. Certains prétendent que cela nuirait à l'industrie, ou qu'il s'agit d'une « mode » imposée. Mais qu'en est-il vraiment ? Et surtout, comment éviter de vous laisser distraire par ce brouhaha inutile pour continuer à profiter pleinement de vos passions vidéoludiques ?

    Commençons par rétablir un fait simple : les jeux vidéo sont un art. Comme tout art, ils évoluent avec leur époque. La diversité que l'on retrouve aujourd'hui dans les personnages, les histoires ou les mondes reflètent la richesse et la pluralité des joueurs eux-mêmes.

    Des jeux comme The Last of Us Part II, Life Is Strange ou encore Cyberpunk 2077 ne se contentent pas de raconter des histoires classiques. Ils mettent en avant des personnages variés, avec des identités, des origines et des vécus qui enrichissent la narration. Cela n'enlève rien aux autres types de jeux. Les FPS bourrés d'action ou les RPG épiques coexistent avec des récits plus inclusifs, créant une offre dans laquelle tout le monde peut trouver son bonheur.

    D'innombrables polémiques en ligne

    La réponse est simple : les réseaux sociaux. Ces plateformes amplifient souvent les voix les plus bruyantes ou les plus radicales. Un jeu inclut un personnage LGBTQ+, met en avant une héroïne ou un personnage noir, et voilà que des discussions enflammées surgissent. Certains crient à une « propagande woke », d'autres dénoncent un manque de fidélité à un univers.

    Mais soyons honnêtes : ces débats représentent une minorité vocale. La majorité des joueurs se contente de jouer, d'aimer ou de ne pas aimer un jeu pour ses qualités, pas pour ses choix de représentation. Les ventes des titres mentionnés plus tôt prouvent que les jeux diversifiés trouvent un public, et souvent un succès critique et commercial.

    Voici quelques conseils pour ne pas vous laisser happer par ce bruit :
    1. Rappelez-vous pourquoi vous jouez

      Le jeu vidéo est un loisir, un moyen d'évasion, de réflexion ou simplement de plaisir. Concentrez-vous sur l'expérience que vous voulez vivre, pas sur ce que d'autres disent.

    2. Ne vous laissez pas influencer par des arguments simplistes

      Des critiques comme « la diversité tue l'industrie » manquent de fondements. L'industrie du jeu vidéo est plus florissante que jamais, et les studios n'ont jamais eu autant de liberté créative.

    3. Jugez les jeux sur leur qualité globale

      Scénario, gameplay, graphismes, bande-son : voilà ce qui fait un bon jeu. Si un personnage ou un thème vous interpelle, tant mieux. Si ce n'est pas votre truc, passez à autre chose.

    4. Prenez du recul par rapport aux réseaux sociaux

      Les réseaux sociaux ne sont pas la réalité. Ce n'est pas parce qu'un tweet ou une vidéo virale critique un aspect d'un jeu que cela reflète l'avis général. Jouez, testez et faites-vous votre propre opinion.

    5. Apprenez à apprécier la diversité comme une richesse

      Jouer un personnage différent de vous, explorer un univers éloigné de votre culture ou découvrir des thèmes que vous ne connaissez pas, c'est aussi ça la magie du jeu vidéo. Regardez cela comme une opportunité de grandir et d'élargir vos horizons.

    Le meilleur moyen de mettre fin aux débats inutiles, c'est de laisser les jeux parler d'eux-mêmes. Qu'ils soient inclusifs ou non, ce qui compte, c'est leur capacité à captiver, émouvoir ou amuser. Si un jeu réussit à vous transporter dans son univers, alors il a accompli sa mission.

    Les polémiques passent, mais les grands jeux restent. Laissez le bruit derrière vous et profitez de ce que l'industrie a de mieux à offrir.

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  • Jeux vidéo: quand le gaming devient éco-responsable
    Jan 17 2025

    Le jeu vidéo, au-delà d’être un loisir incroyable, a aussi un impact environnemental.

    L’industrie du jeu vidéo représente aujourd’hui plusieurs milliards de dollars, mais cela a un coût écologique. La production des consoles et PC repose sur des matériaux rares, souvent extraits dans des conditions qui nuisent à l’environnement. L’électricité consommée par les serveurs de cloud gamingou les longues sessions de jeu contribue également à l’empreinte carbone. Enfin, le numérique n’est pas immatériel : chaque téléchargement de jeu ou mise à jour nécessite des serveurs qui tournent en permanence.

    Pour vous donner un ordre d’idée, il faut compter en moyenne 5 kWh/an pour un joueur occasionnel avec une console peu énergivore à plus de 1 000 kWh/an pour un passionné muni d'une console dernier cri. Multipliez cela par des millions de joueurs, et vous obtenez une quantité d’énergie colossale !

    Plusieurs acteurs de l’industrie ont décidé de s’impliquer dans la défense de l'environnement

    Microsoft, avec son programme Carbon Negative prévoit que ses consoles Xbox soient neutres en carbone d'ici à 2030. Cela passe par des chaînes de production plus propres et des emballages entièrement recyclables. Sony, avec son initiative Playing for the Planet travaille à rendre les PlayStation moins énergivores en mode veille, tout en sensibilisant les joueurs à travers leurs jeux.

    Aujourd’hui, on peut aussi afficher des messages écologiques dans les jeux, comme c’est le cas pour Beyond Blue ou Endling : Extinction is Forever, des jeux qui nous amènent à réfléchir sur la préservation des océans ou des espèces animales. Ubisoft s’est également associé à des organisations environnementales pour inclure des éléments éducatifs sur le changement climatique dans certains jeux, comme Riders Republic.

    Des serveurs plus verts sont proposés par des géants comme Google (Stadia) ou Microsoft (Xbox Cloud Gaming) qui investissent dans des data centers alimentés par des énergies renouvelables. Cela réduit l’impact du cloud gaming, bien qu’il reste encore du chemin à parcourir.

    Les joueurs aussi peuvent contribuer à réduire leur impact environnemental

    Voici quelques idées :

    • Optimisez votre consommation d’énergie

    Activez le mode veille éco de vos consoles. Ces modes consomment souvent jusqu’à 75 % d’énergie en moins que les modes classiques.

    Éteignez vos appareils lorsqu’ils ne sont pas utilisés, plutôt que de les laisser en veille prolongée.

    • Privilégiez les versions numériques, mais avec modération

    Les versions physiques impliquent un transport et des matériaux, mais les versions numériques demandent des serveurs gourmands en énergie. Choisissez selon vos besoins et téléchargez uniquement les jeux auxquels vous êtes sûr de jouer.

    • Rejoignez des communautés engagées

    Que ce soit pour planter des arbres ou soutenir des organisations via des streams caritatifs, ces communautés montrent que le gaming peut devenir une force positive pour la planète.

    L’industrie du jeu vidéo commence à comprendre son rôle dans la transition écologique, mais ce n’est que le début. Avec des innovations comme les énergies renouvelables pour alimenter les serveurs ou des consoles conçues pour durer plus longtemps, le futur peut être prometteur.

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  • Les jeux vidéo les plus attendus sortant en 2025
    Jan 10 2025

    Préparez-vous, l’année 2025 sera marquée par des sorties qui promettent de nous tenir en haleine pendant des mois. Voici une sélection des titres les plus attendus, avec leurs dates de sortie et les plateformes où vous pourrez y jouer.

    Death Stranding 2 : On the Beach

    Hideo Kojima reprend son rôle de visionnaire en nous offrant une suite qui promet d’aller encore plus loin dans l’exploration d’un monde étrange, mêlant science-fiction et contemplation. Norman Reedus revient en tant que protagoniste, avec des mécaniques de jeu enrichies. La sortie de Death Stranding 2 est attendue pour la fin de l’année 2025 sur PS5, avec une version PC à venir ultérieurement.

    Avowed

    Développé par Obsidian Entertainment, ce RPG (jeu vidéo de rôle) à la première personne se déroule dans le monde fascinant d’Eora, célèbre pour Pillars of Eternity. Entre magie et combat rapproché, ce jeu promet de satisfaire les amateurs de mondes ouverts et de récits immersifs. Prévu pour le 18 février 2025, Avowed sortira sur PC et Xbox Series X|S, où il sera une exclusivité.

    Ghost of Yotei

    Oui, ce jeu, qui est un préquel du très apprécié Ghost of Tsushima, propose une aventure spirituelle et épique qui se déroule sur l’île d’Hokkaido, au pied du majestueux mont Yotei. Attendez-vous à des combats fluides, une histoire poignante et des paysages dignes d’un tableau vivant. Les fans du célèbre opus Ghost of Tsushima pourront profiter de Ghost of Yotei en 2025, d’abord sur PS5, où il sera une exclusivité temporaire, avant de sortir sur PC.

    Elden Ring : Nightreign

    Cette extension très attendue du chef-d’œuvre de FromSoftware nous plongera dans un royaume sombre où la nuit règne éternellement. Nouvelles zones, ennemis redoutables et boss titanesques vous attendent dans cette nouvelle aventure. Bien que la date exacte ne soit pas encore annoncée, Elden Ring : Nightreign est attendu en 2025 sur PC, PS5 et Xbox Series X/S.

    Assassin’s Creed : Shadows

    Ce nouvel opus de la saga vous emmène dans le Japon féodal, où vous incarnerez deux personnages, un assassin ainsi qu’un samouraï, en mission contre des conspirations politiques et des mystères ancestraux. Le jeu promet des combats encore plus dynamiques. Ubisoft prévoit de sortir Assassin’s Creed : Shadows le 14 février 2025 sur PC, PS5 et Xbox Series X/S.

    Vous remarquerez que je n’ai pas mentionné GTA6, simplement parce que d’abord, il n’y a aucun doute sur le fait qu’il est le plus attendu de tous, mais aussi, car d’après les sources, le jeu sortira sûrement en 2026 et on ne veut pas vous donner de faux espoirs !

    Mais avec des mondes immersifs, des histoires captivantes et des mécaniques de jeu repensées, 2025 a de quoi enchanter tous les passionnés de jeux vidéo. Branchez vos manettes et préparez-vous pour une année incroyable !

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  • La dématérialisation des jeux vidéo: entre mythes et réalité
    Jan 3 2025

    Fini, les boîtes en plastique, les manuels papier et les allers-retours au magasin. Aujourd'hui, on télécharge, on installe et on joue. Mais quelles sont les réelles conséquences de cette transition pour les joueurs, les éditeurs et l'industrie dans son ensemble ? C'est ce que nous allons voir ensemble.

    Avant, pour acheter un jeu vidéo, il fallait se déplacer physiquement. Aujourd'hui, les plateformes de téléchargement comme Steam, PlayStation Store, Xbox Live ou encore Epic Games Store sont devenues la norme. On achète une licence numérique, un droit d'accès au jeu, que l'on télécharge sur sa console ou son PC. Ce changement a eu des effets considérables.

    La perte d'une tradition pour les joueurs

    La dématérialisation offre bien des avantages. Plus besoin de se déplacer, les jeux sont disponibles instantanément, souvent dès leur sortie. On peut également profiter de promotions régulières et accéder à un catalogue immense, parfois à des prix plus attractifs qu'en version physique. De plus, le « dématérialisé » facilite l'accès à des jeux indépendants ou plus anciens, qui n'auraient pas forcément eu droit à une distribution physique.

    Cependant, cette transition n'est pas sans inconvénients. L'un des points les plus critiqués est la perte de la propriété physique. On ne possède plus un objet tangible, mais une simple licence d'utilisation. Cela soulève des questions sur la revente, le prêt ou la collection des jeux. Aussi, la question du prix est plus nuancée qu'il n'y paraît. Si certaines promotions sont intéressantes, les prix de lancement des jeux dématérialisés sont souvent équivalents, voire supérieurs, à ceux des versions physiques.

    Un choix moins couteux pour les éditeurs

    Pour les éditeurs, la dématérialisation représente une opportunité de réduire considérablement les coûts de production, de distribution et de stockage. Plus besoin d'imprimer des manuels, de fabriquer des boîtes ou de gérer un réseau de distribution physique. Cela permet également un contrôle accru sur la distribution et la lutte contre le marché de l'occasion. Ils peuvent ainsi proposer des offres plus ciblées, des DLC (contenus téléchargeables) et des mises à jour plus facilement.

    La dématérialisation est une tendance croissante et il est peu probable qu'elle disparaisse. Cependant, il est important de trouver un équilibre entre les avantages du numérique et les attentes des joueurs. La question de la propriété, de la revente et de la collection reste un enjeu majeur. De plus, il est crucial d'assurer un accès équitable aux jeux pour tous les joueurs, y compris ceux qui n'ont pas accès à une connexion internet haut débit.

    Pourquoi pas en combinant les atouts du physique et du numérique, afin de satisfaire tous les types de joueurs ? C'est déjà en train de se produire, avec des jeux qui proposent des éditions collector dans lesquels il y a non seulement une version physique, mais aussi des artbooks contenant des images d'illustration du jeu, des figurines, un CD contenant la musique du jeu... Bref, tout ça pour quelques centaines d'euros !

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  • Les «mods» dans les jeux vidéo: un tremplin pour la créativité des joueurs et des éditeurs
    Dec 28 2024

    Depuis les débuts de l'industrie du jeu vidéo, les « mods », également appelés modifications, ont joué un rôle central dans la manière dont les joueurs s'approprient leurs jeux préférés. Ce sont des extensions qui offrent de nouvelles expériences de jeu en introduisant des éléments ou des fonctionnalités inédites, souvent imprévues par les développeurs originaux. Ils ont un impact profond sur la créativité, tant pour les joueurs que pour les éditeurs.

    Les mods sont nés presque simultanément avec les premiers jeux sur ordinateur. Des titres comme Doom ou Quake ont encouragé les joueurs à modifier les fichiers de jeu pour créer de nouvelles cartes, armes ou mécaniques. Ces initiatives ont permis de transformer des fans en créateurs, offrant un terrain de jeu pour tester des idées audacieuses et partager des expériences uniques.

    Un terrain de jeu pour les joueurs les plus actifs

    L'exemple emblématique reste sans doute The Elder Scrolls V: Skyrim. Depuis sa sortie en 2011, ce jeu a vu naître une communauté de moddeurs prolifique, créant tout, de simples améliorations graphiques à des campagnes entières dignes d'un nouveau jeu.

    L'une des forces des mods est d'offrir aux joueurs la liberté d'expérimenter. Ils transforment les jeux en plateformes d'expression artistique et technique. En manipulant des outils complexes comme les kits de développement ou en programmant des scripts, les moddeurs acquièrent des compétences qui peuvent devenir de véritables tremplins pour des carrières dans le jeu vidéo.

    Des succès comme Counter-Strike ou Dota 2 illustrent parfaitement comment un mod peut évoluer pour devenir une licence phare. Ces mods, initialement développés pour Half-Life et Warcraft III respectivement, ont permis à leurs créateurs de redéfinir des genres entiers, tels que les jeux de tir tactique ou les MOBA (Multiplayer Online Battle Arena, soit des Arènes de bataille en ligne multijoueurs).

    Les mods ne bénéficient pas seulement aux joueurs. En observant les préférences des joueurs et en étudiant les mods populaires, les éditeurs peuvent identifier les tendances et améliorer leurs jeux en conséquence. Par exemple, Les Sims a adopté de nombreuses idées initialement explorées par des moddeurs, comme des objets personnalisés ou des scénarios narratifs inédits. Rockstar Games a aussi intégré certains éléments d'idées issues de mods dans des mises à jour de Grand Theft Auto V.

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    Explorer sa créativité, sans limites ?

    Bien qu'ils soient souvent synonymes de créativité, certains mods soulèvent des questions éthiques et morales. Par exemple, il existe des cas où des moddeurs ont modifié des personnages noirs pour leur blanchir la peau, ce qui a suscité des accusations de racisme. De même, des personnages féminins sont souvent sexualisés de manière excessive, en contradiction avec l'intention originale des développeurs.

    Un exemple notable est celui du personnage de Aloy dans Horizon : Zero Dawn, ou encore celui de l'héroïne du prochain jeu Fable. Jugées toutes les deux trop masculines et pas assez sexy par certains fans, ces derniers sont allés jusqu'à créer des versions modifiées avec des tenues plus dénudées et du maquillage prononcé, loin de la volonté des créateurs de ces jeux.

    Les plateformes comme Nexus Mods et Steam Workshop, mais aussi Garry's Mod jouent un rôle crucial en modérant le contenu et en établissant des lignes directrices éthiques claires pour prévenir de tels abus. Malgré ces défis, l'avenir des mods semble prometteur. Des jeux comme Minecraft et Roblox montrent à quel point une architecture ouverte peut encourager une créativité sans limites.

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  • Le bilan jeux vidéo en chiffres de l'année 2024
    Dec 20 2024

    Quelle année pour le jeu vidéo ! À l’instar du désormais incontournable Spotify Wrapped, vous connaissez ce récapitulatif annuel qui vous présente des chiffres qui reviennent sur votre année musicale, je vous propose de dupliquer ce format pour le jeu vidéo ! Commençons par les chiffres de l’industrie du jeu vidéo et leur évolution.

    187,7 milliards de dollars. Ce chiffre représente le montant des revenus du jeu vidéo dans le monde en 2024, soit une croissance de 2,1 % comparé à 2023. Les revenus des jeux sur PC et consoles représentent 51 % du marché mondial, d’après une étude des analystes du cabinet Newzoo qui date de juillet 2024. Les 49 % restants proviennent eux des jeux mobiles, qui prennent cette proportion certainement car ils restent plus accessibles pour la population mondiale.

    14 600, c’est le nombre estimé de personnes qui ont été licenciées en 2024 dans le secteur du jeu vidéo d’après le site Obsidian. En 2023, un peu plus de 10 000 personnes avaient perdu leur emploi. Tout ceci est très paradoxal puisqu’on a vu précédemment que l’industrie se porte bien et continue de croître. Ces licenciements s’expliqueraient par les coûts croissants de la production de jeux vidéo ainsi que la difficulté à attirer de nouveaux joueurs, d’après Phil Spencer, président de Microsoft Gaming. D’ailleurs, du côté de Microsoft Gaming, 650 personnes ont perdu leur emploi. Pourtant, même les studios qui font des jeux qui se vendent bien ferment ou licencient, à l’instar du studio derrière le jeu Hi-Fi Rush.

    GTA et Minecraft parmi les jeux vidéo les plus populaires au monde

    Difficile de trouver les chiffres exacts du jeu le plus vendu de 2024, mais plusieurs candidats sortent du lot. Avec plus de 300 millions de ventes cumulées depuis sa sortie, GTA reste l’un des jeux les plus populaires au monde, aux côtés de Pokémon, Tetris, Call of Duty et Minecraft.

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    Du côté des jeux qui attirent des utilisateurs actifs cette année, c’est bien Minecraft qui reste en tête alors même qu’il date de 2011. Le jeu compte 178 millions de joueurs mensuels, selon le site Active Player, ainsi que Fortnite qui comptabilise plus de 247 millions de joueurs par mois qui dépensent jusqu’à 41 millions d’euros par mois.

    Voilà quelques chiffres qui résument l’année de l’industrie du jeu vidéo en 2024. D’ailleurs, si vous jouez, il y a de fortes chances que les éditeurs vous proposent votre propre récapitulatif de joueur, à l’instar de Xbox ou encore PlayStation, mais aussi la plateforme de streaming Twitch ! De mon côté, j’attends impatiemment de voir sur quel jeu j’ai passé le plus de temps cette année. On compte sur vous pour nous partager vos chiffres de l’année sur les réseaux sociaux de RFI.

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