« Plus vite on trouve un lit, plus vite on le libère et mieux ça vaut pour tout le monde. » Karim Bensaci, CTO pour CALYPS Saniia Cette semaine, @WarcoBrienza cuisine Karim Bensaci sur ses activités d’innovateur dans l’écosystème des soins. CALYPS Saniia est une solution de prédictions des flux patients embarquant de l’intelligence artificielle (IA). À cet égard, elle optimise les ressources d’un hôpital - principalement le personnel soignant et les lits - selon le niveau de tension vécue par celui-ci. En production au Centre Hospitalier de Valenciennes depuis 2019, des hôpitaux se sont également intéressés à Saniia en Suisse. Pour reprendre les termes de Karim Bensaci: “un séjour à l’hôpital, c’est un peu comme une pièce de théâtre, chaque acteur joue un rôle déterminé”. En plus d’une qualité de soin précise et rapide, l’IA promet: une convergence entre amélioration des services administrés aux patients ;une meilleure qualité de vie au travail aux soignants. Omniprésente dans les médias, l’IA a jusqu'ici été peu abordée par la littérature scientifique, en particulier lorsqu’il s’agit d’évaluer ses bénéfices qualitatifs et quantitatifs dans le système de soins. Les questions posées à Karim Bensaci: Le 30 novembre 2021, l’Association des Laboratoires Japonais Présents en France (LaJaPF) en partenariat avec IQVIA - expert en données de santé dans 140 pays - ont organisé une conférence de presse à Paris pour présenter la 1ère étude transversale française qualifiant l’impact de l’intelligence artificielle (IA) en médecine. Cette étude avait pour objectif d’aboutir à une quantification des impacts potentiels de l’IA dans le domaine de la santé selon 3 axes identifiés: Premièrement, La performance & la qualité des soins: l’IA permet-elle de mieux soigner les patients?Deuxièmement, l’organisation des soins: le planning des soignants est-il impacté par l’IA? Troisièmement, l’efficience: l’IA améliore-t-elle l’efficience des soins, économiquement parlant ?Finalement, 2 ans après la publication de l’étude LaJaPF/IQVIA, comment répondrais-tu à ces 3 questions avec l’expérience acquise par le personnel soignant qui a utilisé CALYPS Saniia ? Après avoir identifié une trentaine d’applications existantes en France sur la base de 5 critères d’un poids différent: maturité du logicielreproductibilitépopulation-cibletransposabilitévaleur ajoutée 4 solutions ont été retenues en définitive pour la suite de l’étude LaJaPF/IQVIA. Une partie des résultats obtenus sur CALYPS Saniia sont résumés ci-après. Extrait de l'étude LaJaPF/IQVIA: Le taux de fiabilité sur la prédiction des urgences pour les 5 jours à venir par CALYPS Saniia dépasse 90%. Saniia aide ainsi les hôpitaux à mieux anticiper les ressources (soignants, lits). En admettant l’adoption de cette innovation par 14% des centres hospitaliers en France - soit 190 à 200 établissements de santé contre moins de 10 en 2023: → L’économie annuelle est estimée à 374 millions d’euros pour les contribuables français. → Elle dépasse le seuil de 1,2 milliard d’euros avec l’utilisation de CALYPS Saniia par 44% des centres hospitaliers.Source: LaJaPF/IQVIA, décembre 2021 Comment expliquer qu'à l'heure actuelle moins de 10 établissements hospitaliers en France utilisent une innovation comme Saniia ? Quels sont les freins ?À l’été 2022, l’Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (Anap) a publié une évaluation des 15 systèmes informatiques pour la gestion des lits disponibles sur sol français, dont CALYPS Saniia. Que manque-t-il à Saniia pour s’imposer comme solution de référence ?On a entendu un hôpital universitaire en Suisse considérer la gestion des flux comme la “3e brique fondamentale” au sein d’un système d’information hospitalier. Après les applications de GAM et de DPI, en quoi la gestion des flux revêt-elle une telle importance ? Pourquoi ne pas l’avoir considérée plus tôt ?En ce moment, un démonstrateur Saniia est actif au sein de l’un des établissements hospitaliers de référence en Suisse romande. Quelles en sont les étapes-clés et qu’attend le client de cette expérimentation?Avec les réseaux de santé, les parcours de soins sortent du cadre de l’établissement et s’appuient notamment sur les ressources d’une région ou d’un canton: par ex. la médecine de ville, les hôpitaux et cliniques, les EMS en Suisse ou EPHAD en France, les soins à domicile. En quoi la gestion des flux proposée par Saniia pourrait aider ?En conclusion, comment vois-tu l’hôpital du futur (2030) ? Envie de soutenir l'association Odiolab ?