Épisodes

  • 20/02/2025 - Désirée 0100 & Olivier Marboeuf
    Feb 20 2025

    Désirée a choisi de rencontrer Olivier Marboeuf.

    En tant qu'artiste issu du sud global, ma technique de survie a été d'apprendre et m'adapter aux codes artistiques que j’ai perçu comme étant acceptés et soutenus par les institutions. Aujourd'hui, les paradigmes et les valeurs changent lentement, et il y a de la place pour de nouvelles perspectives et opportunités, mais il reste extrêmement crucial de continuer à déconstruire notre héritage artistique qui, pendant si longtemps, a établi des distinctions entre « high art » et « low art » — des distinctions qui, dans certains contextes, reflètent des préjugés classistes, racistes et coloniaux.

    L'un des objectifs de mon travail a été de questionner les catégories des genres et des pratiques artistiques tout en explorant de nouvelles possibilités au sein de la danse contemporaine.

    Une grande partie de mon travail consiste à concilier des éléments et des pratiques venant de mon passé et de mon présent afin de créer des ponts entre des personnes, des endroits, des pratiques appartenant à des mondes différents. Durant ma résidence à La Bellone, j’espère continuer à explorer et définir des concepts clés dans mon processus artistique qui a été pour moi une méthode de travail mais aussi une stratégie de survie.

    Cette recherche est liée à la création de ma nouvelle pièce « La Noche de Aparición » que je co-crée avec Lulu Ramirez Muñoz, et qui mêle clown, danse, histoires de fantômes, esthétique des films d'horreur et folklore mexicain.

    Désirée est née au Mexique en 1992. Elle a fait ses études en arts visuels à Rennes (France) en 2011, puis a déménagé en Belgique en 2018. Depuis lors, elle a travaillé comme interprète pour des créateur·rices renommés, développé son propre travail, et également encadré et enseigné dans plusieurs écoles et organisations académiques en Belgique. Son travail entretient une relation étroite avec la magie, la décolonisation, l'immigration et la guérison.

    En 2022/2023, elle a créé sa première performance La Fiesta de Delfina, qui a été présentée au Mestizo Arts Festival (2022), à There is Nothing Wrong With People dans les studios Kaai (2023), à ON_OFF_SPACE à DeSingel (2023), au Love at First Sight Festival à Arenberg (2023) et à Próximamente au KVS (2023).

    En 2025, elle créera son nouveau projet La Noche de Aparición avec Lulu Ramirez Muñoz.


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Voir plus Voir moins
    1 h et 57 min
  • 29/01/2025 - Désirée 0100 & Anaïs Ornelas Ramirez
    Jan 28 2025

    Désirée rencontre Anaïs Ornelas Ramirez, scénariste et chercheuse féministe originaire du Mexique. Elle s’intéresse au cinéma de genre réalisé et écrit par des femmes, notamment dans les domaines de l’horreur et de la science-fiction.

    « Le cinéma d’horreur est pour moi une obsession où je puisse énormément d’inspirations pour mon travail artistique (danse, performance, clown). J’aime beaucoup comment à travers le genre on peut parler des fantômes, de malédictions ou de revenants avides de vengeance ; des sujets qui ne sont pas pris au sérieux dans de nombreux contextes de productions artistiques. Je suis certaine que le genre horreur dans le cinéma mais aussi dans d’autres disciplines artistiques a un véritable potentiel subversif (social, politique, spirituel) à condition que l’on questionne les modes de représentation de la violence et qu'on ne reproduise pas les mêmes structures d’oppression.

    Avec Anaïs Ornelas Ramirez, nous allons aborder pendant deux heures les problématiques qui entourent le cinéma d’horreur tout en valorisant les films réalisés par des femmes, les personnes appartenant à des genres et/ou identités opprimées, provenant du Sud Global »

    Désirée 0100

    Les One To One se sont des rencontres qui proposent un temps d’échanges au cours des résidences de recherche. L’artiste conduira des entretiens au cours de sa résidence. Elle·il·iel mènera ses interviews avec une personne qui possède un savoir dont iel a besoin pour développer son questionnement et progresser dans sa réflexion liée soit à un projet en cours soit à son parcours artistique.


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Voir plus Voir moins
    1 h et 49 min
  • 01/10/2024 - Sarah Siré & Fabien Defendini et Réjane Sénac
    Oct 1 2024

    Sarah & Fabien ont choisi de rencontrer Réjane Sénac.

    « Nous souhaitons identifier le lien qui existe entre la condition animale et la politique. S’il est devenu aujourd’hui évident d’observer la domination des humains sur les non humains, dans notre recherche, nous aimerions trouver des modes d’actions et de pensées qui permettent d’envisager des formes de coexistence. A partir du sentiment qu’un voile s’est levé pour nous sur la possibilité de considérer les animaux comme des êtres à part entière, nous voulons approfondir avec Valérie Chansigaud et Réjane Sénac ces questionnements dans le cadre de notre résidence à la Bellone.

    En lisant le livre de Réjane Sénac, Comme si nous étions des animaux, nous y avons trouvé une réflexion holistique sur les différents sujets de luttes politiques qui inclue la reconnaissance des animaux à accéder aux droits de la personne. Nous avons rencontré une réflexion qui s'appuie sur une investigation menée auprès de plus d'une centaine d'associations sur la question de l'égalité. Avec elle, nous espérons faire l’état des lieux des difficultés que pose la question animale à l'intérieur des différentes luttes sociales, observer s’il existe un mouvement antispéciste et quels sont les enjeux à venir de cette théorie qui tend à inclure l’animal dans notre communauté humaine.

    Réjane Sénac est directrice de recherche CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences Po, le CEVIPOF, elle est directrice du département de science politique. Elle est membre du comité de direction du programme de recherche et d’enseignement des savoirs sur le genre - PRESAGE. Elle enseigne à Sciences Po et est membre du Conseil scientifique de la Cité du genre - USPC. Elle a été présidente de la commission parité du Haut Conseil à l’Egalité femmes-hommes, instance consultative auprès du Premier Ministre, de janvier 2013 à janvier 2019.

    Ses recherches ont pour point commun d’interroger les expressions contemporaines du principe d’égalité à travers le prisme des différenciations jugées légitimes et illégitimes. De l’analyse des usages de la parité et de la diversité à celle de ladite « théorie du genre », il s'agit d’examiner les liens entre les différenciations qui structurent le domaine public – politique et juridique en particulier, et le principe de justice au cœur du contrat social.

    Réjane Sénac a notamment publié :

    Comme si nous étions des animaux, Seuil, 2024

    Coordonné avec Julien Le Mauff Politique de l'exclusion, Presses universitaires de France, 2024

    Radicales et fluides. Les mobilisations contemporaines, Presse de Sciences Po, 2021

    L'égalité sans condition, Rue de l'Echiquier, 2019

    Les non-frères au pays de l'égalité, Presse de Sciences Po, 2017


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Voir plus Voir moins
    1 h et 51 min
  • 19/09/2024 - Sarah Siré & Fabien Defendini et Valérie Chansigaud
    Sep 19 2024

    Sarah & Fabien ont choisi de rencontrer Valérie Chansigaud.

    « Nous souhaitons identifier le lien qui existe entre la condition animale et la politique. S’il est devenu aujourd’hui évident d’observer la domination des humains sur les non humains, dans notre recherche, nous aimerions trouver des modes d’actions et de pensées qui permettent d’envisager des formes de coexistence. A partir du sentiment qu’un voile s'est levé pour nous sur la possibilité de considérer les animaux comme des êtres à part entière, nous voulons approfondir avec Valérie Chansigaud et Réjane Sénac ces questionnements dans le cadre de notre résidence à la Bellone.

    Dans un premier temps nous nous sommes demandé s’il existait des scénarios ou des projections d’un monde sans la viande et sans l’exploitation animale. Cela nous a conduit à rencontrer les travaux de Valérie Chansigaud qui a travaillé sur la relation entre l’homme et la nature. Avec elle nous souhaitons aborder l’histoire des sociétés humaines en lien avec la vie animale et identifier les points de correspondance et de divergence entre ces deux formes d'existence pour envisager la possibilité d’un monde débarrassé de la violence.

    Valérie Chansigaud est historienne des sciences et de l’environnement et défend depuis trente ans une vision politique de notre rapport à la nature. Conjuguant histoire des sciences, histoire culturelle et histoire environnementale, ses travaux portent sur l’impact de l’homme sur son environnement, sur la sensibilité culturelle aux questions environnementales et sur le parallèle entre domination de l’homme sur la nature et sur l’homme. Aujourd'hui, elle continue d’explorer les relations entre les êtres humains et la nature sauvage et prépare un livre sur croissance des inégalités et érosion de la biodiversité. Elle est chercheuse associée au laboratoire SPHERE (Paris VII-CNRS) et membre de l'Office pour les insectes et leur environnement, elle enseigne la philosophie environnementale à Sciences po.

    Elle a notamment publié :

    Histoire du végétarisme, Buchet-Chastel, 2023.

    Histoire de la domestication animale, Delachaux et Niestlé, 2020.

    Les Combats pour la nature : de la protection de la nature au progrès social, Buchet-Chastel, 2018. Les Français et la nature : pourquoi si peu d’amour ? Actes sud, 2017.

    La Nature à l’épreuve de l’homme, Delachaux et Niestlé, 2015.

    Une histoire des fleurs : entre nature et culture, Delachaux et Niestlé, 2014.


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Voir plus Voir moins
    1 h et 51 min
  • 8/02/2024 - Lucile Saada Choquet et Emmanuelle Hebert
    Feb 7 2024

    En tant qu’adoptée française, Lucile Saada Choquet invite lors d’un one-to-one Emmanuelle Hebert, membre co-fondatrice du RAIF -Réseau des Adopté-es à l’International en France- qui milite pour le droit des personnes adoptées et pour la reconnaissance des adoptions illégales à l’international en France. Cette conversation sera l’occasion de creuser l’un des axes de sa recherche à savoir l’illégalité qui traverse l’adoption internationale.

    « J’ai besoin d’entrer en contact avec des personnes concernées qui activent des leviers auprès des politiques. Emmanuelle Hebert nous transmettra son expertise et des éléments concrets. » Lucile Saada Choquet

    Lucile Saada Choquet (elle/adoptée – FR) est une artiste décoloniale basée à Bruxelles. Après des études d’Arts du spectacle en Normandie, elle se forme comme actrice à Arts²/Ecole Supérieure des Arts (Belgique). Issue d’une formation artistique ancrée dans un héritage culturel raciste et eurocentré, elle développe et questionne son propre langage artistique. Se définissant comme une artiviste, Lucile Saada expérimente dans chacun de ses gestes une pratique décoloniale de l’art (mise en scène, jeu, dramaturgie). Préoccupée par la trace, elle crée des dispositifs scéniques -performance, installation- qui mettent en jeu des corps politiques et repensent les imaginaires collectifs. Avec sa première création, JUSQUE DANS NOS LITS, elle situe son travail à l’endroit d’une réparation collective du trauma colonial. Elle pose des choix artistiques radicaux qui embrassent les enjeux de représentations en termes de genre, de race et de classe. Depuis 2021, Lucile Saada est membre du Collectif Associé du théâtre Le Rideau (Bruxelles). Elle est également artiste partenaire du Théâtre Varia (Bruxelles) et associée au Théâtre de Liège pour la période 2024-2028. Elle mène actuellement une enquête artistique centrée sur l’adoption transraciale et transnationale dans le cadre du programme européen Future Laboratory. Son travail a notamment été distingué par le Prix Jo Dekmine 2022 et le Prix Maeterlinck « meilleure découverte » de la saison 2022-2023 pour Jusque dans nos lits (Belgique).



    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Voir plus Voir moins
    1 h et 45 min
  • 26/01/2024 - Clément Papachristou et Germain Haumont
    Jan 26 2024

    Chapitrage :


    (00:00) Présentation des interlocuteurs et du projet : écrire une fiction sur le parcours d'un accusé en situation de handicap mental

    (14:23) Droits humains, droits fondamentaux

    (25:52) La justice pour les personnes en situation de handicap : une parole souvent marginalisée et pas de procédure spécifique

    (44:03) Handicap psychique et handicap mental / la question de la responsabilité / le passage de personne vulnérable à personne dangereuse

    (55:58) Les limites strictes des solutions juridiques

    (01:00:55) La fiction pour réinterroger le droit

    (01:08:50) Le sénario / la connaissance des procédures comme outil d'écriture / les différents possibles de l'histoire en cours d'écriture (dépasser le roman de gare)

    (01:26:54) Les degrés de culpabilité et leurs réponses judiciaires / culpabilité vs responsabilité / les différentes formes d'internement

    (01:48:41) Discussion


    Clément a choisi de rencontrer Germain Haumont, avocat spécialisé en droits humains et droits des personnes en situation de handicap.

    En lien étroit avec l'écriture du prochain spectacle JUSTICE, Clément Papachristou et Germain Haumont discuteront de certains enjeux des droits des personnes porteuses de handicap mental en Belgique d'un point de vue à la fois juridique et éthique.

    Germain Haumont est avocat et chercheur en droits humains à l’UCLouvain – Saint-Louis Bruxelles. Germain est titulaire d’un diplôme spécial en droits humains (Institut universitaire européen, Florence), d’un master en droit (ULB) et d’un bachelier en philosophie (Saint-Louis Bruxelles). Il est membre de la Ligue des droits humains et cotitulaire de la chronique égalité et non-discrimination publiée au Journal européen des droits de l’homme.

    Clément Papachristou est acteur, metteur en scène et dramaturge.

    Lauréat de l'ESACT/Conservatoire de Liège en 2014, il s’intéresse aux pratiques artistiques inclusives à destination des publics exclus, et son travail s'oriente particulièrement sur les rapports entretenus entre Corps et Histoires collectives.

    Cette année, il coordonne un programme inclusif de workshops de recherche théâtrale intitulés "Pratiques Partagées", dont le premier est accueilli à La Bellone en décembre 23 avec la metteuse en scène Florence Minder. Depuis 2022, il est artiste associé au Théâtre National Wallonie-Bruxelles


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Voir plus Voir moins
    1 h et 53 min
  • 25/05/2023 - Christine Aventin et François de Saint Georges & Charlotte Grégoire
    May 25 2023

    Chapitrage :

    (00:00) Présentation : L'histoire de Floréal

    (03:53) L'éthique documentaire et le métier de réalisateur et la confiance des personnes filmées

    (22:21) L'angle mort : qui voit quoi dans les images ?

    (36:27) Questions de classes, de fiction, de complot

    (42:51) Un contrainte : zéro larmes

    (47:30) Ecriture collective et responsabilité individuelle

    (56:10) Rester fidèle aux images qu'on n'a pas filmées, refuser la récupération

    (01:10:29) Représentation, narration, tromperie

    (01:15:54) Raconter un infini

    (01:29:50) Discussion


    L'histoire qui nous requiert est celle - non pas des inondations, de l'été 21, de la Vesdre, du sinistre, mais bien plutôt : l'histoire du Floréal, juste en bas de chez Christine ; unique bâtiment communal rescapé - qu'à quelques-unes, nous avons pris, occupé, défendu : le coeur au sec d'un village noyé, maintenu battant par une poignée de meufs improbables. Les looseuses à la barre du rafiot pendant huit semaines - quelle fête au milieu des ruines !

    Thuot ne veut plus faire de théâtre et Aventin ne veut plus écrire de livre.

    Que faire alors de cette histoire qui réclame son racontage ?

    Anne Thuot et Christine Aventin ont choisi de rencontrer Charlotte Grégoire et François de Saint Georges

    François de Saint Georges à propos de Floréal:


    "Ce qui m'intéresse dans cette histoire, dont les inondations sont le décor mais ne sont pas le propos -, c'est ce qui touche à la reconstitution, à la fois du passé et des forces présentes. Et la question de savoir qui reconstitue, et pour quelles raisons. Quel rôle est-ce qu'on s'octroie quand vient le moment de la représenter ? »

    Les questions sociales et écologiques sont au coeur de l’engagement artistique de François de Saint Georges. A travers différents médiums – films, créations radiophoniques ou théâtrales – il travaille à l’intersection entre journalisme et art, recherche intime et compréhension des grands enjeux systémiques mondiaux. Ses oeuvres se veulent à la fois exigeantes et abordables, connectées au vivant sous toutes ses formes. Son dernier film « Zones Urgentes à Transformer », à reçu le Prix du Festival Alimenterre 2022, et tourne actuellement en France et en Belgique. En 2024, il mènera le projet « Histoires Chimiques, Corps Chimiques », un projet d’installations au croisement de la science et de l’art vidéo. Entretemps, il collabore avec l’artiste visuelle Moni Wespi.


    Charlotte Grégoire est réalisatrice de documentaires. Elle a étudié l’anthropologie et l’anthropologie visuelle. Depuis plus de 15 ans, elle développe et réalise des films documentaires d'autrice, en duo avec Anne Schiltz (Charges communes, Bureau de chômage, Ceux qui restent, ...). En 2020, elle réalise une première web-série documentaire (Première vague) pour la RTBF auvio, avec un collectif de cinéastes, puis une deuxième (Commises d'office), toujours pour la RTBF auvio, avec Anne Schiltz. Elle fait partie du collectif de cinéastes qui a réalisé Le souffle court : « En mars 2020, depuis le premier jour de confinement, ce collectif de cinéastes entretient une correspondance au long cours, enregistrée sur Skype, avec des soignant·es bruxellois et wallons. Fragilisés par le contexte de la pandémie, ces travailleur·euses du soin partagent leur pratique, leur savoir-faire, leur vocation. Des liens de confiance et d'amitié se tissent avec les réalisateur·trices. Leurs vécus, leurs émotions et leurs combats s'expriment à coeur ouvert ».


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Voir plus Voir moins
    1 h et 50 min
  • 17/05/2023 - Christine Aventin & Anne Thuot & Treize
    May 17 2023

    Chapitrage

    (0:00) Avant les présentations, Christine lit un texte ("ça pourra s'appeler contribution pour une histoire plouc")

    (18:52) Treize se présente et lit un poème de Christine : Commencement 4 - la déontologie

    (24:20) Ceux qui parlent de nous sans nous et pour d'autres que nous

    (28:16) Comment raconter sans trahir ?

    (44:15) Deux oracles

    (58:11) Trois bulles d'attention

    (01:08:04) La carte de Déméter

    (01:12:40) Discussion


    L'histoire qui nous requiert est celle - non pas des inondations, de l'été 21, de la Vesdre, du sinistre, mais bien plutôt : l'histoire du Floréal, juste en bas de chez Christine ; unique bâtiment communal rescapé - qu'à quelques-unes, nous avons pris, occupé, défendu : le coeur au sec d'un village noyé, maintenu battant par une poignée de meufs improbables. Les looseuses à la barre du rafiot pendant huit semaines - quelle fête au milieu des ruines !

    Thuot ne veut plus faire de théâtre et Aventin ne veut plus écrire de livre.

    Que faire alors de cette histoire qui réclame son racontage ?


    Anne Thuot et Christine Aventin ont choisi de rencontrer Treize.

    Treize : « Il faut être honnête, je me suis quand même bien demandé ce que je pouvais apporter à cette histoire ! Je ne connais pas le lieu, pas le coin, pas le milieu social, pas les personnes non plus. Et pour en rajouter une couche sur mon artistique, perso, je déteste écrire ou rapper (et même donner mon avis la plupart du temps) sur les sujets que je ne connais pas. C'est sûrement d'ailleurs en lien avec les questions de légitimité, d'usurpation et/ou d'instrumentalisation que mes sujets de vie à moi ont dû se coltiner. Mais je me sens bien heureuse, Christine, avec l'idée que tu partes du fait que tu m'as lue et entendue, car c'est exactement dans le soin de la justesse de ma propre expression que je mets tout mon paquet politique. »

    J’écris comme une envie d’ouvrir une porte close pour agrandir l’espace, que ça respire. J’ai l’imaginaire fructueux alors je me crée des façons de faire qui vont avec. Souvent je rêve, ça me fait des plans et je les bricole dans ma vie. J’ai un handicap que je veux vivre comme une médaille brillante dont j’apprivoise les revers. Pour l’artistique je suis Treize et je diffuse. Force et douceur.

    Je suis une artiste qui joue de corps à corps car je suis passée par mon corps pour écrire. Je porte mes textes à l'oral, des scènes ouvertes de slam aux open mic de rap, j'aime quand la parole circule. Je joue un set de rap qui s'appelle HighKiffe & FatKick. Charge est mon premier ouvrage, il a été publié par une maison d'édition française en février dernier.

    https://www.instagram.com/treize___/

    https://www.youtube.com/watch?v=nqz8JKg56c8

    https://www.editionsladecouverte.fr/charge-9782348075131


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Voir plus Voir moins
    1 h et 25 min