Chapitrage :
(00:00) Présentation : L'histoire de Floréal
(03:53) L'éthique documentaire et le métier de réalisateur et la confiance des personnes filmées
(22:21) L'angle mort : qui voit quoi dans les images ?
(36:27) Questions de classes, de fiction, de complot
(42:51) Un contrainte : zéro larmes
(47:30) Ecriture collective et responsabilité individuelle
(56:10) Rester fidèle aux images qu'on n'a pas filmées, refuser la récupération
(01:10:29) Représentation, narration, tromperie
(01:15:54) Raconter un infini
(01:29:50) Discussion
L'histoire qui nous requiert est celle - non pas des inondations, de l'été 21, de la Vesdre, du sinistre, mais bien plutôt : l'histoire du Floréal, juste en bas de chez Christine ; unique bâtiment communal rescapé - qu'à quelques-unes, nous avons pris, occupé, défendu : le coeur au sec d'un village noyé, maintenu battant par une poignée de meufs improbables. Les looseuses à la barre du rafiot pendant huit semaines - quelle fête au milieu des ruines !
Thuot ne veut plus faire de théâtre et Aventin ne veut plus écrire de livre.
Que faire alors de cette histoire qui réclame son racontage ?
Anne Thuot et Christine Aventin ont choisi de rencontrer Charlotte Grégoire et François de Saint Georges
François de Saint Georges à propos de Floréal:
"Ce qui m'intéresse dans cette histoire, dont les inondations sont le décor mais ne sont pas le propos -, c'est ce qui touche à la reconstitution, à la fois du passé et des forces présentes. Et la question de savoir qui reconstitue, et pour quelles raisons. Quel rôle est-ce qu'on s'octroie quand vient le moment de la représenter ? »
Les questions sociales et écologiques sont au coeur de l’engagement artistique de François de Saint Georges. A travers différents médiums – films, créations radiophoniques ou théâtrales – il travaille à l’intersection entre journalisme et art, recherche intime et compréhension des grands enjeux systémiques mondiaux. Ses oeuvres se veulent à la fois exigeantes et abordables, connectées au vivant sous toutes ses formes. Son dernier film « Zones Urgentes à Transformer », à reçu le Prix du Festival Alimenterre 2022, et tourne actuellement en France et en Belgique. En 2024, il mènera le projet « Histoires Chimiques, Corps Chimiques », un projet d’installations au croisement de la science et de l’art vidéo. Entretemps, il collabore avec l’artiste visuelle Moni Wespi.
Charlotte Grégoire est réalisatrice de documentaires. Elle a étudié l’anthropologie et l’anthropologie visuelle. Depuis plus de 15 ans, elle développe et réalise des films documentaires d'autrice, en duo avec Anne Schiltz (Charges communes, Bureau de chômage, Ceux qui restent, ...). En 2020, elle réalise une première web-série documentaire (Première vague) pour la RTBF auvio, avec un collectif de cinéastes, puis une deuxième (Commises d'office), toujours pour la RTBF auvio, avec Anne Schiltz. Elle fait partie du collectif de cinéastes qui a réalisé Le souffle court : « En mars 2020, depuis le premier jour de confinement, ce collectif de cinéastes entretient une correspondance au long cours, enregistrée sur Skype, avec des soignant·es bruxellois et wallons. Fragilisés par le contexte de la pandémie, ces travailleur·euses du soin partagent leur pratique, leur savoir-faire, leur vocation. Des liens de confiance et d'amitié se tissent avec les réalisateur·trices. Leurs vécus, leurs émotions et leurs combats s'expriment à coeur ouvert ».
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