Aujourd’hui, on parle de colère, d’émotions refoulées et de transformation personnelle. Un sujet qui touche énormément d’hommes… et de femmes qui ne savent plus comment aider un conjoint, un père ou un frère qui refuse de parler.

Avec Normand Faubert, thérapeute en relation d’aide, et Robert Savoie, conférencier et auteur, on plonge dans ce grand tabou masculin : la difficulté à mettre des mots sur ce qui se passe à l’intérieur. On jase du mythe de l’homme fort, du poids de l’éducation et de comment on peut, concrètement, apprendre à mieux gérer ses émotions.

Parce que oui, être en colère n’est pas un problème. Ce qui l’est, c’est de ne pas savoir quoi en faire.

Normand explique que la colère est une émotion normale, comme la tristesse ou la joie. Mais contrairement aux autres, elle fait peur. Elle est perçue comme un signe d’échec ou de danger. Pourtant, si on apprend à l’écouter, elle devient un outil d’affirmation plutôt qu’un mécanisme d’agression ou de refoulement.

On parle aussi des déclencheurs de la colère :

• Un besoin non comblé (écoute, reconnaissance, respect)

• Un sentiment d’envahissement (physique ou émotionnel)

• Une peur non exprimée qui pousse à réagir défensivement

• Une blessure du passé qui se réveille

• La fatigue et le stress qui amplifient tout

Et c’est là qu’on réalise que ce n’est jamais vraiment la voiture qui nous coupe qui nous fait exploser… mais tout ce qu’on accumule en silence avant.

Robert partage un moment marquant de son parcours : la fois où il a compris que sa colère cachait une peur immense de se faire frapper. Une peur inconsciente, héritée de son histoire, mais qui dirigeait ses réactions. C’est en mettant des mots dessus qu’il a pu transformer sa relation avec lui-même et avec les autres.

On explore aussi la différence entre colère, agressivité et violence. Parce que lever le ton, ce n’est pas être violent. Par contre, réprimer ses émotions et finir par exploser, ça peut le devenir.

Autre point important : on ne peut pas changer l’autre. Beaucoup de femmes voudraient que leur conjoint commence à travailler sur lui, mais la seule façon de l’amener à évoluer, c’est d’inspirer plutôt qu’imposer.

Robert en a eu la preuve avec son fils. Face à une situation qui aurait pu dégénérer en violence, il a choisi une autre voie. Parce qu’il avait vu son père faire ce travail sur lui-même.

On termine avec une réflexion essentielle : plus tu te comprends, plus tes relations changent. Apprendre à identifier ses émotions, à nommer ce qu’on vit, c’est se donner une chance d’être libre.

Un épisode puissant qui va faire réfléchir, que tu sois en colère ou en relation avec quelqu’un qui l’est. À écouter absolument. 🎧

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