C’est parce que toutes les négociations diplomatiques ont échoué que le troisième otage français en Iran a décidé, lundi 13 janvier 2025, de sortir du silence, et de dévoiler son identité. Depuis la terrible prison d’Evin à Téhéran, où il croupit depuis plus de deux ans, Olivier Grondeau a réussi à faire passer un message à Radio France, un émouvant appel à l’aide alors qu’ils sont à bout de forces.
Les trois otages français, Olivier Grondeau, mais également l’enseignante Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris, des « otages d’État » dénonce le Quai d’Orsay, sont officiellement emprisonnés pour « espionnage ». L’accusation, toujours la même avec laquelle le régime iranien arrête et emprisonne des citoyens étrangers ou binationaux, pour faire pression sur la communauté internationale. Une stratégie de la « diplomatie des otages » face à laquelle les Occidentaux semblent bien impuissants. Comment sortir de ce bras-de-fer sordide ?
Avec :
- Chirinne Ardakani, avocate d’Olivier Grondeau, et présidente du collectif Iran Justice
- Clément Therme, chargé de cours à l’Université Paul Valéry de Montpellier, auteur de l’article « La diplomatie des otages de Téhéran. Le cas des Européens détenus en Iran », publié sur le site de l’IFRI ( Institut français des relations internationales).