• Politique, le choix de la semaine

  • Auteur(s): RFI
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Politique, le choix de la semaine

Auteur(s): RFI
  • Résumé

  • Chaque semaine, les reporters du service politique de RFI proposent une chronique de la vie politique détachée de l’actualité immédiate. Une chronique de reportage ou bien de décryptage, issue de leurs propres observations sur le terrain des leaders et de l’activité des partis qu’ils couvrent. La politique vue sous un angle original, pour éclairer parfois les coulisses, dresser des portraits ou bien approfondir un point d’actualité traité de manière plus factuelle à l’antenne.

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Épisodes
  • Macron cherche influence désespérément
    Feb 2 2025

    En ce début d'année 2025, Emmanuel Macron est beaucoup plus présent dans le paysage politique français. Depuis la dissolution, le président ne tient plus les manettes de la politique gouvernementale mais il n'a visiblement pas renoncé à se faire entendre. Emmanuel Macron essaie de se refaire une place dans le débat national.

    Le président cherche comment retrouver un peu d'influence. Après une période durant laquelle il a été forcé de prendre de la distance, son entourage a même théorisé cette posture avec une formule : « le président préside et le gouvernement gouverne », Emmanuel Macron a changé de stratégie. Son objectif est aujourd'hui d'essayer de se rappeler au bon souvenir des Français et il le fait de manière parfois un peu débridée, allant même jusqu'à critiquer la politique gouvernementale. Par exemple quand les sportifs français ont protesté contre les coupes budgétaires dans leur secteur dans une tribune, Emmanuel Macron leur a apporté son soutien. Une première pique contre les choix du Premier ministre suivie quelques jours plus tard par une autre saillie : en déplacement dans le nord de la France, il a défendu sa politique pro-entreprises qui risque d'être mise à mal par l'augmentation de la fiscalité envisagée pour faire rentrer de l'argent dans les caisses et combler les déficits.

    TikTok

    On a aussi vu Emmanuel Macron sur TikTok dans une vidéo publiée pour répondre à un influenceur qui se plaignait d'avoir été verbalisé pour avoir payé au péage avec son téléphone. Une préoccupation pas très jupitérienne portée par un président devenu porte-parole des mécontents, sans filtre, peut-être un peu trop connecté. Cet épisode insolite a étonné, même dans son camp. « Joker » a répondu un macroniste de la première heure sollicité pour réagir sur cette vidéo, qui s'inscrit dans une démarche de rapprochement avec les Français illustrée encore cette semaine par une visite surprise et sans la presse dans une petite ville de l'Aisne pour aller à la rencontre des habitants autour d'un café. Dans l'entourage du président, on emballe tout ça dans un récit : Emmanuel Macron aurait la volonté de s'occuper « de plus en plus du quotidien » de ses compatriotes « loin du protocole ».

    Comment remonter la pente ?

    Est-ce que cette stratégie fonctionne ? Pas pour le moment. La cote de popularité d'Emmanuel Macron n'en finit pas de chuter. Mal engagé en 2022, après des législatives qui ne lui avaient permis d'obtenir qu'une majorité relative, son deuxième quinquennat a complètement dérapé avec la dissolution que les Français lui reprochent. Mais Emmanuel Macron cherche encore et toujours comment remonter la pente.

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  • Municipales 2026: à gauche, la bataille pour Paris fait rage
    Jan 26 2025

    À un peu plus d'un an des élections municipales en France, les appétits s’aiguisent autour de la succession d’Anne Hidalgo à Paris. Si la ministre de la Culture, Rachida Dati, parait en mesure de rassembler la droite et le centre dans la capitale, à gauche, tout est flou. En cause, les rivalités entre les représentants du Nouveau Front Populaire, mais aussi de la concurrence interne chez les écologistes et les socialistes.

    La mairie de Paris a un nouveau prétendant de poids depuis cette semaine : Yannick Jadot. L’ancien candidat écologiste à l’élection présidentielle a annoncé dans les colonnes du quotidien Le Parisien briguer ce mandat qu’il juge « extraordinaire ». Mais attention, encore faut-il passer l’obstacle de la désignation interne à son parti. Or, quatre autres candidates et candidats se sont déjà déclarés dont deux adjoints à la mairie et la patronne du groupe écologiste au Conseil de Paris. Des personnalités qui ont « des bilans à défendre », juge un haut dirigeant écologiste, contrairement à Yannick Jadot. Celui-ci défend toutefois son initiative en mettant en avant son expérience au sein du Parlement européen ou du Sénat ainsi que ses quarante années de résidence à Paris. « Pas sûr que cela suffise », juge un cadre écologiste parisien, « même avec sa notoriété, le courant que représente Yannick Jadot au sein du parti étant très minoritaire chez les militants » de la capitale.

    Quels soutiens pour Yannick Jadot ?

    Mais Yannick Jadot ne s’est sans doute pas lancé dans la bataille sans avoir mesuré l’obstacle. C’est notamment l’analyse qui domine au sein l’équipe d’Emmanuel Grégoire, l’un des deux candidats à l’investiture du parti socialiste. « Il a forcément obtenu des garanties », estime une conseillère, qui hésite toutefois sur la provenance de ce soutien. Yannick Jadot a apposé sa signature parmi la première liste de soutiens à Marine Tondelier qui veut se faire réélire à la tête des écologistes, sans doute un indice. Mais des rumeurs persistantes font état de contacts avancés avec Anne Hidalgo.

    Une candidature pour l'union de la gauche dès le 1er tour

    La maire de Paris a pourtant désigné son dauphin, le sénateur Rémi Féraud. Mais la greffe a du mal à prendre et son rival Emmanuel Grégoire, désormais honni par Anne Hidalgo, s’attend à remporter facilement la primaire interne. Yannick Jadot pourrait donc devenir un recours, avec l’avantage de pouvoir rassembler écologistes et socialistes dès le 1ᵉʳ tour de l’élection. Ce qui éviterait à la gauche de devoir combler au second tour un écart trop important avec la liste d’union de la droite et du centre que devrait mener Rachida Dati. Reste, désormais, à convaincre les écologistes parisiens et tordre le bras aux socialistes pro-Grégoire. Sans compter le fait qu’il faudra aussi surveiller les Insoumis, très ambitieux. Or Yannick Jadot n’a jamais caché son hostilité à tout rapprochement avec le mouvement de la gauche radicale.

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  • Le style du Premier ministre François Bayrou divise les politiques français
    Jan 19 2025

    Le Premier ministre a enfin donné sa feuille de route cette semaine avec sa déclaration de politique générale présentée mardi 14 janvier dans l'hémicycle. Après un mois à Matignon, son style divise. Ce n'est pas une surprise, mais il n'y a pas eu de grand enthousiasme après sa prise de parole et son style ne fait pas l'unanimité.

    François Bayrou le sait, la tâche est ardue, il l'a d'ailleurs dit lui-même ce mardi devant les députés : « Par quelle sorte d'optimisme les 16 % de Français qui pensent que le gouvernement ne sera pas censuré avant la fin de l'année peuvent-ils bien être animés ? Quand tout va bien, on s'endort sur ses lauriers, quand tout va mal, on est contraint au courage. » Il a donc tenté de rassurer, mais la boutade en dit long.

    Et pendant son grand oral devant les députés, il a eu du mal à couvrir les invectives venues la plupart du temps des rangs de La France Insoumise. On avait rarement entendu autant de brouhaha. En tout cas, le Premier ministre en est ressorti écœuré et aurait confié à sa ministre de l'Agriculture Annie Genevard que l'hémicycle était « invivable ».

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    Même si sur le fonds les critiques sont moins acerbes, c'est la forme qui a marqué les esprits. Ce mardi, il a multiplié les métaphores et s'est aussi emmêlé dans ses fiches au début du discours. Ce qui a bien fait réagir sur les réseaux sociaux.

    Un style qu'il cultive même s'il se sait très critiqué

    François Bayrou, l'agrégé de lettres classiques et amoureux des belles lettres, s'est montré très avare ce mardi en envolées lyriques. Comme me le confiait un député du parti du Premier ministre, « toutes ces phrases, c'est parce qu'il a un côté "bon sens près de chez-vous" revendiqué, avec des expressions un brin désuètes et un vocabulaire simple, c'est le style Bayrou ». « Les poireaux, c’est une métaphore qui se voulait amusante, il n’a pas employé des mots trop complexes, pour rester compréhensible dans une déclaration de politique générale, éclaire le même député. Dans les grands rendez-vous du MoDem, il peut se faire beaucoup plus littéraire, plus complexe. Là, il a voulu rendre l’ensemble plus lisible. »

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    Pour un député les Républicains, « les parlementaires se moquent, mais cela glisse sur lui. Au moins, il n'a enthousiasmé personne, mais n'a fâché personne non plus ». Et pour un ministre de premier plan, « le style Bayrou est particulier. On s'ennuie, mais je trouve qu'il a du courage ».

    Il reste que même avec son débit de parole un peu lent et souvent moqué, tout cela est la marque de fabrique du nouveau Premier ministre qui en plus de 40 ans de vie politique n'a jamais changé de style.

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