Épisodes

  • Gynécologie-obstétrique : deux spécialistes répondent aux questions des auditrices
    Dec 5 2025

    À l’occasion du congrès Pari(s) Santé Femmes qui se tient du 3 au 5 décembre à Paris, nous parlons de la santé des femmes. Contraception, infections, grossesse et accouchement, infertilité… Des médecins spécialisés en gynécologie-obstétrique répondent aux questions des auditrices.

    Le gynécologue et la sage-femme sont les interlocuteurs des femmes, sur de multiples questions de santé, pour la prise en charge de nombreuses affections. Cette fonction d’écoute, de conseil et de soins est l’une des composantes indispensables de la santé féminine aux différents âges de leur vie, en particulier à partir de la puberté.

    Des spécialistes à l’écoute des femmes

    En consultation, les interrogations et les plaintes peuvent concerner aussi bien l’origine de douleurs et la quête d’un soulagement, que le suivi d’une grossesse, un projet d’enfant et, toujours dans le cadre de la santé reproductive, les questions portant sur la contraception ou la fertilité…

    Ces professionnels de santé vont également prendre en charge des maladies et infections spécifiques, comme l’endométriose, des cancers féminins (comme celui du sein ou du col de l’utérus).

    Écoute et compétence, sans tabou

    De nombreuses femmes quittent la consultation de gynécologie sans avoir posé toutes les questions, faute de temps, parce que le doute arrive une fois franchie la porte du cabinet, parce que certains soignants ne donnent pas sa place à l’échange. Les freins peuvent aussi relever des craintes ou préjugés comme des tabous : quand il est question d’infections sexuellement transmissibles, de douleurs chroniques, de freins dans la vie sexuelle, de peurs alimentées par des fausses croyances qui circulent dans l'entourage…

    Prévention et dépistage

    Cette prise en charge en santé sexuelle et reproductive implique un effort d’écoute et de compréhension, qui intègre également un temps de prévention et de dépistage des violences basées sur le genre, pour que puissent s'exprimer, à côté des ressentis et des symptômes des patientes, les émotions, la détresse et les joies, tout comme les appréhensions qui peuvent accompagner la patiente lors de sa consultation…

    Avec :

    • Pr Namory Keita, past Président immédiat de la SAGO (Société Africaine des Gynécologues-Obstétriciens). Consultant en matière de santé reproductive et mise en œuvre des programmes de lutte contre les cancers gynécologiques
    • Dr Sylvie Epelboin, gynécologue obstétricienne, médecin de la Reproduction et coordinatrice du Centre d'Assistance médicale à la Procréation au sein de l'Hôpital Bichat à Paris

    Programmation musicale :

    Singuila feat. Koffi OlomidéLa femme de quelqu’un

    Ao Talvez

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    48 min
  • Sexualité et douleurs : quels conseils pour les dépasser ?
    Dec 4 2025

    Comme chaque premier jeudi du mois, nous consacrons notre émission à la sexualité. Ce mois-ci, la sexologue de l’émission, Noëlle Cayarcy, répond à toutes les questions que se posent les auditeurs sur les douleurs pendant les rapports sexuels. Objectif : identifier l’origine pour trouver le soulagement et retrouver confiance. Comment oser en parler à son partenaire, comme à un.e soignant.e ?

    La douleur au cours des rapports sexuels peut être multifactorielle. Dyspareunie chez la femme, algie sexuelle chez l'homme, cette douleur peut être physique, psychologique ou mixte… Dans tous les cas, elle n'est jamais normale, ni imaginaire et ne doit pas être banalisée. Il faut la considérer comme un signal à écouter, interpréter et prendre en compte.

    Ne pas taire sa douleur sexuelle

    La douleur, symptôme ou signal d'alerte, peut en effet freiner, gêner ou faire obstacle aux relations intimes. Il est essentiel d'en parler, que l'on soit en couple ou non : décrire la nature de la sensation et la localiser, identifier les conditions ou même les positions au cours desquelles les douleurs ou la gêne se font sentir.

    De multiples causes physiques ou non

    Les douleurs au cours de la sexualité sont multiples dans leurs manifestations comme dans leurs explications : douleurs d’origine physique, associées à une affection ou un trouble, des changements physiologiques et hormonaux, des actes médicaux, douleurs cicatricielles... Ces causes sont variées et appelleront des diagnostics et des réponses très différentes : endométriose, ménopause, sécheresse vaginale, suite de chirurgies, douleurs lors de l'érection, douleurs associées à l'utilisation d'accessoires inappropriés.

    Soulagement et patience

    Certaines douleurs sexuelles vont être réactionnelles, après un événement pénible ou traumatique, sans d'ailleurs que la personne ne soit forcément consciente du lien entre l'épreuve et sa manifestation douloureuse. Le soulagement peut prendre du temps. Certaines situations peuvent donc nécessiter de la patience, et dans tous les cas, de la bienveillance de la part du professionnel de santé, comme du partenaire de confiance, à qui l'on confie cette plainte.

    Avec :

    • Noëlle Cayarcy, sage-femme, sexologue, oncosexologue, membre de l’Association inter-disciplinaire post-universitaire de sexologie, directeur de projets en prévention de santé, experte à la Haute Autorité de santé et présidente de la Communauté pluriprofessionnelle de santé de Paris XVIe.

    Programmation musicale :

    Bruno Mars, Anderson Paak, ThundercatAfter last night

    Mightyyout, Davido I Know

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    49 min
  • Santé mentale et handicap : pour une meilleure prise en charge
    Dec 3 2025
    À l’occasion de la journée internationale des personnes handicapées, nous parlons de leur santé mentale. Il s’agit non seulement de favoriser le bien-être des personnes en situation de handicap, mais également, de mieux diagnostiquer et prendre en charge certaines comorbidités psychiques. Les affections mentales constituent en effet une comorbidité fréquente et parfois négligée, tant pour les personnes affectées dans leur mobilité par un handicap physique, que pour les personnes concernées par un trouble moteur. La santé mentale, grande cause nationale en France pour 2025, est reconduite pour l’année 2026. Les obstacles à la santé mentale sont multiples : qu’il s’agisse de l’accès aux soignants formés et spécialisés, les freins d’ordre financiers, géographiques, auxquels s’ajoutent les préjugés ou les fake-news, qui exposent les personnes à des retards de prise en charge ou à des traitements inappropriés. Les entraves et inégalités dans cet accès aux soins psychologiques et psychiatriques sont encore plus présentes pour certaines populations vulnérables. Aujourd’hui, à l’occasion de la journée internationale des personnes handicapées, Priorité Santé évoque les besoins et obstacles spécifiques qui concerne leur santé mentale, qu’ils ou elles soient porteur.es d’un handicap physique ou moteur. Le double fardeau du handicap et de la santé mentale Pour les personnes en situation de handicap, la détresse psychologique peut être générée par des émotions associées au handicap lui-même : angoisse d’être stigmatisé, isolé, exclu tout comme la difficulté de le dire. Des facteurs spécifiques peuvent également intervenir, comme la gestion de la douleur, la détresse affective et sexuelle, la frustration associée au manque d’autonomie. À côté des problématiques liées directement ou handicap, peuvent se développer également des comorbidités d’ordre psychique et/ou psychiatrique ; avec un risque de sous-diagnostic, et donc d’absence de prise en charge, susceptible d’amplifier les symptômes et d’accroître le fardeau de la maladie et d’amplifier leur sévérité. Valoriser la différence et les compétences L'enjeu de la santé mentale dans le parcours de soins des personnes en situation de handicap doit donc être valorisé et considéré en fonction des spécificités des parcours de chacune et de chacun, des émotions individuelles, mais aussi des compétences propres aux personnes en situation de handicap. Mieux comprendre, mieux prendre en charge, lutter contre la stigmatisation, pour rendre le soin réellement accessible à tous les publics. Avec : Matteo Busoletti, Psychologue, psychothérapeute, exerce au sein d'un IEM (Institut d'Éducation Motrice) dans la région du Havre, accueillant des enfants et des adolescents avec une déficience motrice et des troubles associés. Il est l'auteur de plusieurs articles sur des problématiques émotionnelles, scolaires et développementales de l'enfant et de l'adolescent. Ses travaux portent également sur les pratiques d'accompagnement psychologique, notamment l'hypnose, qu'il a intégrée à la prise en charge des jeunes en situation de handicap. Hortense Aka Dago-Akribi, psychologue clinicienne et professeure titulaire à l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody à Abidjan en Côte d’Ivoire Un reportage de Charlie Dupiot ► En fin d’émission, nous parlons du Téléthon qui se tient les 5 et 6 décembre en France. À quelques jours de ce rendez-vous dédié à la recherche contre les maladies génétiques, coup de projecteur sur le projet européen DREAMS, un projet pour améliorer la prise en charge de cinq maladies rares : la myopathie de Duchenne, une myopathie centronucléaire, la myopathie d’Emery-Dreifuss, la maladie de Pompe et la maladie de Danon. Interview de Xavier Nissan, directeur de recherche à I-Stem et coordonnateur du projet Dreams. Programmation musicale : ► Nathi feat. Kayla Carrington – A vida é minha ► Natanjo – Kimia
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    49 min
  • Infox : quelles répercussions de la désinformation sur la santé des femmes ?
    Dec 2 2025
    La mésinformation en santé n’est pas un phénomène marginal : elle touche toutes et tous, et fragilise particulièrement la santé des femmes. Depuis plus d’un an, une vingtaine d’expertes bénévoles du collectif « Femmes de Santé » se mobilisent pour analyser ce phénomène afin de proposer des solutions concrètes pour agir. Pourquoi les femmes sont-elles particulièrement vulnérables face à ces infox ? Comment lutter contre ces fausses informations, qui pullulent sur les réseaux sociaux ? Les fake-news concernent et menacent aujourd’hui chacun d'entre nous. Cette désinformation affecte l'ensemble de notre vie, de nos activités, de nos savoirs et un domaine est particulièrement sensible à ce risque : celui de la santé. Une enquête conduite par le Projet européen SIMODS (Indicateur structurel pour surveiller la désinformation en ligne/2025) montre ainsi que 43 % des posts de mésinformation sur les réseaux sociaux concernent la santé ! Identifier les pratiques, les dérives et les dangers… La mésinformation, qu'est-ce que c'est ? Conseils douteux, peurs entretenues, manipulations, escroqueries, raisonnements biaisés et mensonge purs et simples, qui peuvent affecter directement notre intégrité physique et mentale. Cette désinformation a, ces dix dernières années, connu une croissance favorisée par trois facteurs : l'essor du numérique, l'appropriation de ces messages infondés par des personnalités publiques (porte-voix en vérité alternative) et, 3ᵉ facteur, la pandémie de covid-19 et ses conséquences en termes de défiance. Cette crise sanitaire de portée planétaire a débouché sur une vague de remise en question des savoirs, de la science et force de la preuve, renforcée par confusion entre santé et bien-être, retour à la nature et charlatanisme. L’infodémie au féminin Si cette désinformation nous concerne toutes et tous, un travail collectif (Livre blanc sur la mésinformation en santé, soutenu par le collectif Femmes de Santé), permet de comprendre comment ces infox impactent la santé des femmes : de quelle manière cette mésinformation cible-t-elle les femmes ? Comment identifier les risques engendrés et envisager des solutions ? Aujourd’hui, 51 % des publications des réseaux sociaux concernant les vaccins contiennent de la désinformation. On atteint 72% d'affirmations non fondées quand on parle du vaccin HPV, celui qui prévient notamment le cancer du col de l'utérus. À lire aussiComment l’administration Trump alimente le complotisme sur les vaccins Organiser une riposte ambitieuse Ce travail collectif de professionnelles de santé et de chercheuses imagine des stratégies pour lutter contre la mésinformation et sécuriser leur accès à l’information sur leur santé : un immense chantier qui implique un travail d’éducation pour reconnaître les pièges, identifier et croiser les sources, mieux réguler les pratiques commerciales, encadrer les plateformes numériques, protéger les personnes vulnérables, raconter autrement la santé en valorisant les acteurs communautaires. Avec : Dr Catherine Bertrand-Ferrandis, coordinatrice de ce livre blanc et membre du Comité scientifique et éthique de Femmes de Santé. Imène Kaci, Sage-femme libérale, Coordinatrice générale et cheffe de projets stratégiques chez Gynélia Santé Femmes, directrice opérationnelle de la société Homemed SAS et Membre active du collectif Femmes de Santé. Créatrice du compte instagram @iksagefemme Dr Juliette Hazart, médecin addictologue, spécialiste en santé publique, conférencière, auteure de Mon ado est accro aux réseaux sociaux aux éditions De Boeck supérieur, chargée d'enseignement à l'université de Lorraine. Jessica Leygues, Directrice exécutive de l’Institut des cancers des Femmes, de l’Institut Curie. ► En fin d’émission, nous parlons des premières journées ivoiriennes d’addictologie qui se tiennent du 3 au 5 décembre à l’Institut National de santé publique d’Abidjan, en Côte d’Ivoire. Interview du Pr Samuel Traore, Addictologue. Maitre de Conférences Agrégé de Psychiatrie d’adultes. Chef du service d’addictologie et d’hygiène mentale de l’Institut National de Santé Publique à Abidjan en Côte d’Ivoire. Président de la société de psychiatrie de Côte d’Ivoire. Programmation musicale : ► Enchantée Julia - Save me ► Nubiyan Twist ft. Fatoumata Diawara - Chasing Shadows
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    49 min
  • Lutte contre le sida : l’année de bascule ?
    Dec 1 2025
    À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, nous faisons le point sur la lutte contre cette infection, qui attaque et fragilise le système immunitaire de l’organisme. Si l’on dispose aujourd’hui d’outils efficaces pour prévenir et traiter le VIH, des pénuries menacent-elles les populations les plus vulnérables ? Après plus de 40 ans de lutte et de travail auprès des populations clés, les associations sont-elles à bout de souffle ? Depuis 1988, la date du 1er décembre est placée sous le signe de la « Journée mondiale de lutte contre le sida ». Presque 40 ans de lutte pour sensibiliser et alerter sur cette pandémie qui a tué plus de 44 millions de personnes, à l’échelle planétaire. Aujourd’hui, d’après l’ONUSIDA, plus de 40 millions de personnes vivent avec le virus et la majorité d’entre elles (31,5 millions) ont accès à un traitement antirétroviral, les ARV. Cette prise en charge a permis de faire reculer sensiblement la mortalité de cette infection complexe, qui affaiblit le système immunitaire. Des avancées, mais un avenir incertain Cette lutte a permis d’enregistrer des progrès significatifs (y compris en termes de nouveaux traitements : en particulier, les recommandations de juillet 2025, sur l'utilisation du nouveau traitement injectable Lenacapavir, en prophylaxie pré-exposition, à raison de deux injections annuelles). Mais le VIH demeure un problème majeur de santé publique et en 2025, une menace inédite pèse sur la riposte. Désengagement international généralisé Ce danger majeur qui se dessine aujourd’hui pour toutes celles et ceux qui luttent contre le sida a une explication : la baisse brutale et sensible des financements internationaux… Ces coupes s’ajoutent à l’arrêt de l’aide américaine depuis janvier 2025, avec la fin de l’USAID (l'agence américaine pour le développement international) et la réduction drastique du PEPFAR (plan d’aide américain à la lutte contre le sida à l'étranger initié depuis 2003). À ce retrait américain, s’ajoute la baisse significative des aides des pays développés, dont la France, qui à ce jour n'a toujours pas annoncé le montant de sa contribution à la reconstitution du Fonds Mondial, alors que Paris en était le deuxième contributeur à l'échelle internationale. À lire aussiFinancement de la lutte contre le VIH: «La France est vraiment en-deçà des attentes», s’inquiète une association Les associations plus mobilisées que jamais Suite à cette désaffection, le Sidaction, association qui soutient la recherche contre le sida, fait part de sa sidération. L’association Aides rappelle qu'avec une charge virale indétectable, le virus ne se transmet pas. Le CNS (Conseil national du sida et des hépatites virales) s'inquiète de l'augmentation de 41 % des découvertes de séropositivité chez les jeunes de 15 à 24 ans, en France, entre 2014 et 2023. Signe que partout dans le monde, la prévention, l'accompagnement et la prise en charge du VIH-sida continue de représenter une urgence de santé publique, qui nécessite une mobilisation mondiale le 1ᵉʳ décembre, comme tous les jours. Avec : Hélène ROGER, directrice du pôle analyse et plaidoyer de Sidaction Rodrigue KOFFI, coordinateur du réseau Grandir Ensemble, en Côte d’Ivoire Gratien CHIBUNGIRI, directeur de SOS SIDA, qui œuvre dans la province du Sud Kivu, Est RDC. Kevin AMBAH EVINA, Directeur exécutif de l’organisation Affirmative Action, association Camerounaise de lutte contre le VIH/SIDA Programmation musicale : ► Elton John – I'm still standing ► Phyno – Ask me of now
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    49 min
  • Questions de femmes : fatigue et mémoire, l’impression de tout oublier
    Nov 28 2025

    Comme chaque vendredi, un médecin spécialisé répond aux questions des auditrices de Priorité Santé. Cette semaine, nous parlons du lien entre fatigue et mémoire. Pourquoi la fatigue a-t-elle un impact sur notre mémoire ? Peut-on prévenir cette baisse de mémoire en agissant sur le niveau de fatigue ? Est-ce que les troubles de la mémoire sont réversibles ?

    Les troubles de la mémoire constituent des symptômes de certaines maladies neurologiques. Mais, d’autres facteurs peuvent expliquer les trous de mémoire. Aujourd’hui, nous nous intéressons au lien entre fatigue et mémoire. La fatigue est l’un des motifs les plus fréquents de consultation médicale. Cet affaiblissement général constitue, pour de nombreuses affections, un symptôme à ne pas négliger.

    Dette de sommeil, stress ou système immunitaire affaibli

    La fatigue ou l’asthénie peut avoir des origines nombreuses et diverses : la mauvaise qualité du sommeil (qui peut nécessiter des aménagements ou des explorations pour en comprendre les causes), qui peut être également associée à une maladie ou un trouble, tout comme à des périodes particulières (maternité, post-partum ou bouleversements comme un deuil, une agression, un changement de repères.).

    Fatigue physique et fatigue mentale

    Rechercher les causes de ces pertes de mémoire nécessite donc une remise à plat de ses habitudes : sommeil, emploi du temps, récupération, alimentation. Prendre en compte les contraintes y compris psychiques, le poids des obligations et des responsabilités et imaginer des adaptations qui vont permettre au corps comme au cerveau des temps de récupération. Agir sur le stress et le bien-être, en reprenant aussi une activité physique, en s’accordant des temps de pause, pour que cette hygiène de vie puisse aussi bénéficier au cerveau.

    • Pr Marième Soda Diop Sène, neurologue épileptologue et neurophysiologiste à l’Hôpital de Fann de Dakar, au Sénégal. Secrétaire générale de la Ligue Sénégalaise contre l’épilepsie.

    • La palabre au féminin de Raphaëlle Constant.

    Programmation musicale :

    Vanister EnamaParle-moi de toi

    Maleïka, OBAMiel.

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    49 min
  • L’éducation thérapeutique: quand les patients deviennent experts
    Nov 27 2025
    Selon la définition de l’OMS, l’éducation thérapeutique du patient «vise à aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique.» Cette acquisition de compétences permet d’obtenir une meilleure adhésion au traitement et donc une meilleure réponse thérapeutique. Quels sont les enjeux de l’éducation thérapeutique ? Pourquoi l’éducation thérapeutique est-elle particulièrement recommandée en cas de diagnostic de maladies chroniques ? Pour certaines maladies, les symptômes sont passagers et la guérison rapide, mais pour d’autres, les changements (troubles, fatigue, effets secondaires des traitements) vont devenir des compagnons de route pour le patient : la maladie chronique va imposer une cohabitation, parfois difficile, parfois douloureuse… Après l’annonce du diagnostic, se dessinent des années ponctuées par les symptômes, les crises, les phases de rémissions et de rechutes et pour éviter les complications, la nécessité d'une bonne observance. Diabète, lupus, VIH, épilepsie, cancers... Pour le patient, c’est un apprentissage au long cours pour mieux reconnaître les signaux, se familiariser avec les traitements, comme les usages des structures de santé ; un environnement et des soins que l’on n’a pas choisis, mais avec lesquels il va falloir composer. Certains patients–chronique vont engranger des connaissances, issues de leur propre expérience et/ou d'une formation dédiée, pour améliorer la santé des autres en transmettant ces compétences à leurs pairs. Dans certains services hospitaliers ou associations de malades, ils deviennent des acteurs-clé de l’éducation thérapeutique. La valeur ajoutée de l'expertise patient Les patients experts peuvent devenir l’interface entre les bénéficiaires concernés et les soignants, développant des qualités d’écoute, de communication, mais aussi de mise à distance raisonnée, pour savoir «rester à sa place». Le patient expert, référent de confiance, connaît sa maladie (en particulier les maladies rares ou complexes, qui nécessitent des suivis et des ajustements réguliers). Il en cerne à la fois les risques et les conséquences, ce qui permet de favoriser à la fois l'autonomie des patients et l'adhésion au traitement; l'observance. Au-delà de son expertise en termes de symptômes, il comprend le vécu de la maladie chronique, les différentes facettes de son retentissement sur la vie quotidienne et sur le bien-être. Avec : Gladys Thélise Mbemba Loumpangou, patiente-experte diplômée en éducation thérapeutique du patient. Auteure de l’ouvrage L’opéra lupique. Chronique d’une maladie sans fin, aux éditions l’Harmattan. Créatrice de la page Instagram @chroniquement_votre Dr Nathalie Morel, médecin généraliste, Service de Rhumatologie du CHU de Bordeaux, Centre de référence des maladies auto-immunes et auto-inflammatoires systémiques rares RESO, et service de médecine interne l’Hôpital Cochin (APHP), à Paris. Cheffe de projet au sein de la filière de santé des maladies auto-immunes et auto-inflammatoires rares Dr Michella Mogoun Wafo, Cheffe du service de diabétologie à l’Hôpital Régional de Bafoussam, au Cameroun. Un reportage de Raphaëlle Constant. Programmation musicale : ► Willow – Symptom of life ► Dystinct – Shako Mako.
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    49 min
  • Les héros et héroïnes de la médecine qui ont changé nos vies
    Nov 26 2025

    Avicenne, Babinski, Charcot, Galien, Koch, Laennec, Pasteur... Ces personnalités ont marqué durablement l’histoire de la médecine. Quelles sont les autres figures, moins connues du grand public, qui ont su influencer le monde médical ? Nous parlons de leurs parcours et de leurs avancées, qui peuvent parfois, aujourd’hui, être remises en question.

    Certains ont donné leur nom à des rues, à des stations de métro, ou à des vaccins. D’autres, connus de leurs seuls contemporains, sont aujourd’hui complètement tombés dans l’oubli. Quant aux derniers, ils n’ont jamais connu la célébrité, alors qu’ils ont sauvé d’innombrables vies. Eux, ce sont les héros de la médecine.

    Leur héritage scientifique reste d’actualité, que ce soit pour lutter contre les infections, mettre des enfants au monde, combattre le cancer, soulager la dépression ou diagnostiquer une maladie génétique.

    Yersin, Hippocrate et Marie Curie

    Itinéraires d'hommes célèbres (Alexandre Yersin, Hippocrate ou Zénon Drohocki) et de femmes, dont la détermination et l’énergie ont eu raison des obstacles et des préjugés, faisant d’elles de véritables pionnières dans le domaine de la santé (comme Madeleine Brès ou Marthe Gautier), et pourtant, la renommée de ces dernières a rarement atteint celle de leurs confrères, exception faite bien sûr, de la double nobélisée, Marie Curie.

    Parcours de vie et découvertes scientifiques

    Les travaux de ces aventuriers de la santé sont toujours à l’ordre du jour pour soigner, partout dans le monde et leurs parcours parfois inattendus, se racontent comme un roman…

    Des personnalités qui ont tracé leur sillon en apportant de nouveaux savoir-faire, de nouvelles techniques, en créant des outils ou une compréhension, qui ont bouleversé la pratique de la médecine : césarienne, conseils pour l’allaitement maternel, électroconvulsivothérapie (les électrochocs), découverte de la Trisomie 21, du Bacille de la peste, culture du quinquina contre le paludisme... Évoquer le parcours et les découvertes de ces héros de la médecine, c’est aussi souligner l’importance de la recherche scientifique et d'avancées parfois anciennes, qui ont toute leur place, aujourd’hui encore dans la pratique médicale et continuent de sauver des vies.

    Avec :

    • Pr Gilles Pialoux, chef du Service des Maladies Infectieuses et Tropicales à l’Hôpital Tenon (APHP) et professeur à Sorbonne Universités à Paris. Auteur de l’ouvrage Admirations : Sept héros de la médecine, aux éditions Perrin

    • Pr Fatimata Ly, dermatologue et vénérologue, professeur à la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Médecin-chef du service de Dermatologie de l’Institut d’Hygiène Sociale de Dakar. Présidente de la société sénégalaise de dermatologie vénéréologie. Co-auteure de l’ouvrage Elles étaient là, les pionnières de la santé !, aux éditions Nara

    • Thanh-Hà Tran, journaliste au service vietnamien de RFI.

    Programmation musicale :

    Michael KiwanukaHero

    Trio MocotóO xangô.

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    48 min