Idée reçue n°3 : l’entreprise n’a aucun rôle à jouer dans les violences conjugales.
Durant son enquête lors de l'écriture de 125 et des milliers, auprès de 125 familles et proches victimes de féminicides, Sarah Barukh s'est parfois retrouvée face à d'anciens collègues. Dans leurs confidences, elle a décelé une pointe au cœur, un regret infini, de n’avoir pas su, n’avoir pas pu protéger cette femme, cette collègue, cette amie, sous prétexte que c’était sa vie privée…
Mais que vient faire le monde du travail ici? A bien y réfléchir, en fait Sarah comme chacune d'entre nous ont eu des collègues, qui étaient devenus des confidents ou confidentes, des gens qui connaissaient leur quotidien, qui les voyaient quitter des réunions importantes juste pour lui répondre au téléphone, de peur qu’il s’énerve. Loin de juger, ils ont parfois tenté de faire ouvrir les yeux. L’emprise, qui l’isolait de toute relation extérieure, a fini par nous éloigner…mais Sarah sait ce qu'elle leur doit.
Alors que faire quand on a peur pour sa collègue ? Ne faut-il pas franchir la barrière de la sphère privée pour sauver la vie de ces femmes? L’entreprise a-t-elle un rôle à jouer dans les violences conjugales?
Nous allons répondre à ces questions avec nos invités Yasmine Auquier-Buron co-fondatrice de la marque éthique et responsable de sacs et accessoires Rive Droite mais aussi Emilie Chandler, députée Renaissance du Val d’Oise et missionnée l’année dernière par la première ministre Elisabeth Borne sur le traitement judiciaire des violences intra-familiales et Elisabeth Richard, directrice des relations avec la société civile groupe ENGIE - et Membre du Haut Conseil à l’Egalité.
A retenir: selon l'étude Face, 62% des femmes qui portent plainte pour violences conjugales sont salariées. Sachant que parmi les dépôts de plaintes il y a des étudiantes et des retraitées, la proportion de femmes victimes de violences et actives, employées en entreprise est très majoritaire. Une occasion immense de les toucher où elles passent les 2/3 de leur temps.
Si vous doutez de ce que vous vivez, faites le test "suis-je victime de violences" sur www.125etapres.org
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