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Tous les enfants grandissent. Tous, sauf un. Le roman de James Matthew Barrie adapté par Jean-Pierre Kerloc'h. Éric Pintus incarne avec force ces mots d'une drôlerie et d'une poésie incroyables. Le dialogue s'installe entre le conteur et le jazzman Charles Mingus, révélant un Peter Pan impertinent et espiègle. Un fabuleux voyage au pays de Neverland !

Ours qui lit, ce n'est pas tous les jours ! Il est sans cesse dérangé, les animaux défilent un à un, s'étonnent, et posent tous les mêmes questions. "Qu'est-ce que tu fais ?" "Je lis." "Tu lis ? Tu lis quoi ?" Imperturbable, il répond : "Je lis la liste des animaux que je dois manger aujourd'hui". Et tous de demander s'ils y sont, sur cette liste... Eh oui ! Mais lapin arrive... qui parle pour parler, tout simplement.

À la manière d'une fable impertinente, Éric Pintus, conteur au verbe haut, raconte deux contes truculents sous couvert du rire et de la farce, qui disent la force du langage et de la résistance aux idées convenues : "Faim de loup" : Loup affamé tombe dans une fosse à ours. Lapin passe par là et, ravi de voir le loup coincé au fond de son trou, règle ses comptes en déclamant une incroyable liste alphabétique d'insultes. Mais Lapin finit par glisser dans la fosse !

Encore une histoire qui commence par la faim... Une faim si intense que Loup en tombe dans la fosse à ours. Résigné à son sort, le ventre qui gargouille, il entend des petits pas, de tout petits pas... Loup le sent arriver... C'est bien Lapin qui pointe le bout de son nez, et il semble absolument décidé à régler ses vieux comptes. "Zozo zinzin, zozo zinzin", attention lapin, le trou n'est pas loin.