Une étude récente menée sur des souris met en lumière un nouveau danger des microplastiques pour la santé humaine. Ces minuscules particules, présentes partout dans notre environnement (eau, air, alimentation), peuvent atteindre le cerveau et perturber la circulation sanguine, au point d’imiter le mécanisme des caillots. Une découverte qui soulève des inquiétudes quant au risque potentiel d’accident vasculaire cérébral (AVC) chez l’homme.
Comment les microplastiques atteignent-ils le cerveau ?Les chercheurs ont découvert que les microplastiques, une fois ingérés ou inhalés, ne se contentent pas de circuler dans le système digestif ou pulmonaire. Ils peuvent traverser la barrière hémato-encéphalique, une structure protectrice qui filtre normalement les substances indésirables avant qu’elles n’atteignent le cerveau. Cette barrière, essentielle pour préserver l’organe des toxines, semble toutefois incapable d’empêcher le passage de certaines particules plastiques de très petite taille.
Une fois dans le cerveau, ces microplastiques s’accumulent et peuvent provoquer des réactions inflammatoires, ainsi que des perturbations dans la circulation sanguine locale.
Un rôle dans les troubles vasculaires cérébraux ?L’étude a montré que les microplastiques ont la capacité de bloquer les vaisseaux sanguins, un phénomène qui rappelle le processus de formation des caillots responsables des AVC ischémiques. Ces derniers surviennent lorsque l’irrigation d’une partie du cerveau est interrompue, entraînant la mort des cellules nerveuses privées d’oxygène. Si les microplastiques contribuent à ce type d’obstruction chez l’humain, cela pourrait représenter un facteur de risque émergent pour les maladies vasculaires cérébrales.
De plus, l’accumulation de microplastiques pourrait aggraver les inflammations des parois des vaisseaux sanguins, augmentant ainsi leur rigidité et leur vulnérabilité aux lésions. Ce phénomène est déjà bien connu dans d’autres contextes, notamment dans les maladies cardiovasculaires.
Quelles implications pour l’humain ?Bien que l’étude ait été réalisée sur des souris, ces résultats suscitent des interrogations sur les effets des microplastiques chez l’homme. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces observations et déterminer dans quelle mesure l’exposition chronique aux microplastiques pourrait augmenter le risque d’AVC ou d’autres maladies neurologiques.
En attendant, ces résultats renforcent l’urgence de limiter l’exposition aux microplastiques et de mieux comprendre leur impact sur la santé humaine.
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