PROGRAMME CYCLE POUVOIRS ET DERIVES IV
“La question n’est pas d’être en sécurité dans un entre-soi fantasmatique, mais de construire et de créer des territoires depuis lesquels politiser, capitaliser, de la rage pour déclarer et mener la lutte” Elsa Dorlin, Se défendre, une philosophie de la violence
VENDREDI 26 NOVEMBRE 2021
11h
conversation avec Bintou Touré, Leila la boubou et Marianne Mulakozé De l’urgence d’un art politique incarné. Sortir de la violence des représentations des corps normés.
modération : Pouvoirs & Dérives
“parce que l’art n’est pas dissocié des valeurs de la société, parce que l’art pour l’art n’existe pas” Djamila Ribeiro, Chroniques sur le féminisme noir
Moitié français moitié algérien et né en Bretagne en 1989, Leïla fait l’expérience des extrêmes dès son plus jeune âge, oscillant entre racisme quotidien, violence domestique, mais aussi une mère qui lui apprend le féminisme, la liberté et l’esprit critique avant même de savoir lire. L’art devient son refuge, son terrain d’expérimentation et d’expression. Ses études prennent ensuite autant de facettes que son identité, passant par la France, la Belgique et l’Angleterre pour glaner savoir-faire et nourriture intellectuelle tournant autour du dessin, de la peinture, la scénographie, la sculpture, l’installation et la performance.
C’est à Bruxelles que son cœur trouve le ‘presque repos’. Elle y explore le tatouage et l’activisme comme outils socio-performatifs d’une mise en lumière des stéréotypes et dynamiques de pouvoirs systémiques, mais aussi et surtout outils de soin, d’émancipation, de ré-appropriation de soi. Ce travail n’est pas que théorique ou collectif, il infuse toujours nos vies personnelles. En déconstruisant les injonctions sociétales, Leïla déterre en auto-archéologue ses traumas, son handicap et ses neuro-diversités que le corps médical ne reconnaît encore que rarement chez les personnes LGBTQIAAP+ et racisées. En 2019, elle co-fonde B.R.A.V.E. (Bodies Rage Arts Vital Empowerment) asbl, qui deviendra une maison de quartier dédiée aux arts comme outils de dialogue sur les politiques des corps et des identités.
Marianne Mulakoze est une artiste belgo-rwando-congolaise pluridisciplinaire. Styliste-couturière-dessinatrice-peintre de formation, elle tente au quotidien de jongler avec son corps particulier, ses diverses identités et passion-métiers.
Avec MULAKOZè, blog créé en 2016, elle écrit et crée des visuels pour mettre en avant des sujets qui l'impactent et la dépassent : L’adoption, le handicap et les maladies invalidantes, le slow fashion, le racisme et le sexisme. Avec son projet Deux pouces créé en 2012 sous son pseudo d’artiste plasticienne, ce sont ses mains qui matérialisent ses idées et les transmettent par le biais du dessin et la peinture. Elle créé MULAKOZè ATELIER en 2017, un atelier et un média digital, qui sensibilise à l’impact du secteur textile sur le vivant (être vivant & environnement). Marianne Mulakoze a à cœur de progresser et d'évoluer en tant que personne en incluant autrui dans ce processus: constamment chercher et trouver parfois l’équilibre entre l’individuel et le collectif.
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