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Revue de presse internationale

Auteur(s): RFI
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  • Panorama de la presse internationale sur les sujets d’actualité du jour, du lundi au vendredi à 07h15 TU et samedi 07h12 TU (Heure de Paris = TU+1 en hiver)

    France Médias Monde
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Épisodes
  • À la Une: Trump ou le grand chamboulement
    Jan 21 2025
    Un rêve pour certains, un cauchemar pour d’autres… L’arrivée de Trump au pouvoir est le fruit d’un bouleversement fondamental dans la politique américaine, pointe le Los Angeles Times : « un changement d’ambiance significatif », s’exclame le grand quotidien de la côte Ouest. En effet, tout a changé… « La droite domine désormais dans les réseaux sociaux ; les grandes entreprises cherchent une occasion de revenir au centre après avoir viré à gauche ; Trump a profité d’un phénomène de réaction des hommes contre une culture prétendument féminisée ; Joe Biden a permis à Trump de rester au centre de l’attention pendant sa propre présidence ».De plus, poursuit le journal, « le conservatisme américain a changé de peau ; les règles qui régissaient ce qu’un politicien pouvait ou ne pouvait pas faire ne semblent plus valables. L’électorat lui-même est tout simplement différent aujourd’hui : la coalition de Roosevelt a disparu, la classe ouvrière blanche est désormais conservatrice, de même que les classes latino et noire. Les républicains ont compris comment parler à ces électeurs ».Qui plus est, pointe encore le Los Angeles Times, « le principe MAGA, retrouver la grandeur de l’Amérique, fait partie d’un phénomène mondial plus vaste. Le populisme et le nationalisme sont en hausse en Europe, en Amérique latine et en Inde ».Ce n’est qu’un début…Résultat : Trump est au pouvoir et a commencé dès hier à signer des dizaines de décrets sur l’immigration, l’énergie ou encore le climat. « Et ce n’est qu’un début », lance le Washington Post. « Donald Trump a affiché sa détermination à agir aussi vite que possible pour tenir ses promesses de campagne ».Parmi ces décrets, la grâce accordée à quasiment tous les émeutiers du Capitole… « Au mépris de la loi », fulmine le New York Times. « Une grâce massive qui tourne en effet en dérision un système judiciaire qui a travaillé pendant quatre ans pour inculper près de 1600 personnes. Une grâce collective qui envoie un message au pays et au monde selon lequel la violation de la loi pour soutenir Trump et son mouvement a été récompensée. Une grâce qui proclame haut et fort que la violence est une forme parfaitement légitime d’expression politique et qu’aucun prix ne doit être payé par ceux qui ont cherché à perturber un transfert de pouvoir constitutionnel sacré ».Changement de ton pour le Wall Street Journal, quotidien économique conservateur… Le Wall Street Journal qui affirme que « le 47e président des États-Unis a délivré hier un message d’optimisme que la plupart des Américains accueilleront favorablement ».Cauchemar…À contrario, dans la plupart des journaux européens, c’est la consternation qui domine… « Le cauchemar commence », soupire le Guardian à Londres.Le Soir à Bruxelles s’indigne : « le nouvel ordre du monde, on y est : un objectif, un maître et des vassaux. L’Amérique de Trump s’engagera désormais dans le monde en plaçant ses intérêts nationaux, et rien qu’eux, au-dessus de tout ».Oui, le « cauchemar » renchérit Libération à Paris. « Triste spectacle au Capitole hier, où le revenant républicain, au cours de son discours d’investiture, n’a pas hésité à déverser sans retenue ses rancœurs contre son prédécesseur et autres outrances. Un avant-goût des politiques violentes qui s’annoncent ».Le Temps à Genève est tout aussi inquiet : « avec les tons néo-impérialistes de Trump, qui a annoncé, hier, vouloir reprendre le canal de Panama, avec l’influence sans précédent des oligarques de la Big Tech sur le Bureau ovale et tous les conflits d’intérêts qui peuvent en découler, la démocratie américaine est à un point de bascule. Et nombre de démocrates du monde entier pensent qu’elle ne va pas basculer du bon côté ».Trump tout-puissant, souligne enfin le Corriere Della Sera à Rome : « alors que Biden s’envole sous le soleil californien, que les anciens présidents démocrates s’en vont en silence et qu’Hillary Clinton secoue la tête, on ne voit personne qui puisse contester la compression des droits et les conflits d’intérêts face à la marche triomphale de la “nouvelle avancée“ trumpienne ».… ou « grand dessein » ?Enfin, autre son de cloche pour Le Figaro à Paris qui insiste sur « la force du verbe de Donald Trump qui surpasse parfois celle de l’action dans l’univers “Maga“, autorisant le nouveau président à proclamer que, par l’effet de son “ état d’urgence national à la frontière sud, (…) toutes les entrées illégales s’arrêteront immédiatement“. De même, l’Amérique redevient, par sa décision, une puissance respectée dotée d’une armée sans rivale, qui “ termine les guerres“ actuelles et s’abstient de “participer aux autres“, une “nation...
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  • À la Une: le monde selon Donald Trump
    Jan 18 2025

    C’est lundi que le président élu Donald Trump sera officiellement investi, mais d’ores et déjà, les journaux se font l’écho des changements à venir. Il y a bien sûr le Proche-Orient et l’accord entre Israël et le Hamas, qui porte la marque de la future administration Trump. Mais ce n’est pas tout. Le Wall Street Journal annonce que le président américain « va commencer dès mardi les expulsions à grande échelle ». « Chicago », nous dit-on, « sera l’une des premières cibles. L’opération devrait débuter mardi matin et durer toute la semaine. Les services de l’immigration et des douanes enverront entre 100 et 200 agents pour mener à bien cette opération ». Le New York Times, de son côté, précise que des « opérations de ratissage » ont déjà eu lieu en Californie et qu’elles ont « activé les craintes des travailleurs migrants sans papiers ». Une question dont la Repubblica, en Italie, se saisit également, précisant que ces « opérations de ratissage serviront à envoyer un message aux « villes sanctuaires », « ces villes démocrates qui protègent les migrants, refusant d’aider les autorités fédérales à faire appliquer les lois sur l’immigration ». La Repubblica précise aussi que Giorgia Meloni, la Première ministre italienne, dont la lutte contre l’immigration est l’un des chevaux de bataille, sera l’un des invités de Donald Trump lundi à Washington.

    Campagne publicitaire

    Le retour au pouvoir de Donald Trump suscite également des espoirs auprès de certains Américains. C’est le cas des militants anti-avortement qui désormais « demandent aux Américains de signaler les avortements de leur petite amie ou de leur épouse ». C’est ce que nous explique le Washington Post. « Cette stratégie », précise le quotidien américain, a déjà « donné lieu à un procès inédit, intenté le mois dernier par le procureur général du Texas, Ken Paxton, qui a cité des informations de première main provenant d’un « père biologique », pour accuser un médecin de New York d’avoir fourni une pilule abortive à une femme de la région de Dallas ». « Cette approche », poursuit le Washington Post, « passera à une phase plus visible le mois prochain, lorsque la plus grande organisation anti-avortement du Texas lancera une campagne publicitaire sur Facebook et X, pour interpeller les maris, petits amis et partenaires sexuels des femmes qui ont avorté dans l’État, dans le but d’intenter des poursuites contre ceux qui auront aidé ces femmes à mettre fin à leur grossesse. »

    « Je rentre bientôt chez moi »

    Il y a aussi des détenus qui attendent avec impatience le retour de Donald Trump au pouvoir. Ce sont « les insurgés » du Capitole qui « trépignent d’excitation en attendant leur grâce », titre le quotidien français Libération, qui nous rappelle que le 6 janvier 2021, « des hordes de supporters de Donald Trump, convaincus que son élection lui avait été volée, ont envahi le Capitole, saccageant au passage ce qui pouvait l’être et intimidant les membres du Congrès présents sur les lieux. Un peu plus d’un millier d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison et ont été incarcérés. ». L’envoyée spéciale de Libération a rencontré Nicole Reffit, 52 ans, qui passe ses journées devant le mur de la prison pour soutenir les détenus du 6-Janvier. Pour les désigner, elle parle « d’otages » ou de « prisonniers politiques ». L’un d’eux appelle sur son portable, et Nicole branche le portable sur un haut-parleur. Il s’agit de Dominic Box, 34 ans. « Je rentre bientôt chez moi à Savannah, en Géorgie », dit-il à Libération. « Je suis sur le point de sortir. D’ailleurs, tous ceux qui sont avec moi ici sont sur le point de sortir ». Un autre détenu, Robert Turner, 39 ans, assure « se sentir formidablement bien ». « C’est le retour de l’Amérique », s’exclame-t-il, « Donald Trump veut que le pays redevienne un modèle de liberté et un exemple pour tous ». À la fin de ces échanges, raconte Libération, les détenus « entonnent, beuglent bientôt, l’hymne national de la première à la dernière strophe (...) Puis Nicole souhaite bonne nuit à toutes ses ouailles et raccroche ».

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  • À la Une: la longue attente à Gaza et en Israël
    Jan 17 2025

    Les retards survenus ces dernières heures avant la conclusion d’un accord de trêve ont été vécus comme une « torture » par les familles des otages. C’est ce qu’explique Stephen Brisley, un proche d’otage, dans les colonnes du Guardian. « Je suis prudemment optimiste, mais un peu méfiant en même temps », explique-t-il. Il attend la libération de son beau-frère, dont l’épouse (sa sœur) et les deux fillettes (ses nièces) ont été tuées le 7 octobre. De son côté, Gilad Korngol, 63 ans, « ne sait pas ce qui est arrivé à son fils de 39 ans, qui avait été enlevé au kibboutz Be’eri ». « Ne pas savoir », explique-t-il, « nous a fait vivre comme des zombies, au cours des 467 derniers jours ».

    Joie éphémère

    C’est l’attente, également, côté palestinien… L'attente et la peur. Car la trêve ne doit entrer en vigueur que dimanche, et pendant ce temps la guerre continue à Gaza. « C’est le cas avant chaque cessez-le-feu », explique un volontaire de la défense civile, interrogé par le quotidien belge le Soir. Après l’annonce du cessez-le-feu, « notre joie s’est transformé en tristesse lorsque nous avons appris que 40 membres d’une même famille venaient d’être tués dans un bombardement sur le camp de réfugiés de Jabalia. Nous n’avons retrouvé que des restes de corps humains, et nous savons qu’il y en a encore une vingtaine sous les décombres ». Même écho dans la Republica en Italie. « Les moments de joie éphémères que nous avons vécu mercredi soir, au milieu de l’obscurité et de la douleur, ont été effacés », raconte une jeune palestinienne. « Israël nous a ramenés à notre réalité sanglante ».

    Responsabilité partagée

    La trêve n’est pas encore entrée en vigueur, donc, mais on se demande déjà à qui en revient le mérite. C’est Haaretz qui pose la question. À qui en revient le mérite ? À Biden ou à Trump ? Le camp du président qui sera investi lundi, revendique « un effet Trump », alors que Joe Biden a mis en avant « les diplomates qui n’ont jamais cessé d’essayer de parvenir à un cessez-le-feu. » « D’un côté », poursuit le quotidien israélien, « les efforts de l’équipe Biden ont créé le cadre de l’accord, et les efforts, malgré les échecs répétés, ont contribué à ouvrir la voie du succès de mercredi. » De l’autre, « les efforts de Witkoff (le futur émissaire de Donald Trump pour le Proche-Orient) ont permis de faire en une seule réunion ce que les responsables de Biden n’ont pas réussi à faire pendant plus d’un an, ce qui pose la question de savoir si l’administration sortante a fait tout ce qu’elle pouvait pour faire pression sur Israël. » Au final, estime Haaretz, « c’est un partenariat tout à fait remarquable qui a finalement permis de conclure l’accord ».

    Envoûtant et mystérieux

    À la Une de l’actualité également, la disparition de David Lynch. « Le réalisateur de Blue Velvet et Twin Peaks est mort à l’âge de 78 ans », titre le Wall Street Journal. « Les œuvres de Lynch pour la télévision et le cinéma explorent souvent les secrets, parfois dérangeants, des banlieues et des petites villes américaines », remarque le quotidien américain, qui cite une déclaration du réalisateur américain datant de 2012. « Les gens disent que mes films sont sombres, mais comme la lumière, l’obscurité naît d’un reflet du monde ». En France, Libération salut le cinéaste américain, « qui a irrémédiablement marqué le septième art, avec une œuvre culte et sans pareille. L’annonce de son décès est évidemment un coup de tonnerre artistique majeur, tant il a soudé une communauté immense d’admirateurs qui ont basculé dans son monde et l’ont exploré avec lui ». Le Monde, enfin, salut de son côté un « génie du cinéma indépendant américain, et un réalisateur envoûtant et mystérieux ».

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