Épisodes

  • À la Une: Trump ou le grand chamboulement
    Jan 21 2025
    Un rêve pour certains, un cauchemar pour d’autres… L’arrivée de Trump au pouvoir est le fruit d’un bouleversement fondamental dans la politique américaine, pointe le Los Angeles Times : « un changement d’ambiance significatif », s’exclame le grand quotidien de la côte Ouest. En effet, tout a changé… « La droite domine désormais dans les réseaux sociaux ; les grandes entreprises cherchent une occasion de revenir au centre après avoir viré à gauche ; Trump a profité d’un phénomène de réaction des hommes contre une culture prétendument féminisée ; Joe Biden a permis à Trump de rester au centre de l’attention pendant sa propre présidence ».De plus, poursuit le journal, « le conservatisme américain a changé de peau ; les règles qui régissaient ce qu’un politicien pouvait ou ne pouvait pas faire ne semblent plus valables. L’électorat lui-même est tout simplement différent aujourd’hui : la coalition de Roosevelt a disparu, la classe ouvrière blanche est désormais conservatrice, de même que les classes latino et noire. Les républicains ont compris comment parler à ces électeurs ».Qui plus est, pointe encore le Los Angeles Times, « le principe MAGA, retrouver la grandeur de l’Amérique, fait partie d’un phénomène mondial plus vaste. Le populisme et le nationalisme sont en hausse en Europe, en Amérique latine et en Inde ».Ce n’est qu’un début…Résultat : Trump est au pouvoir et a commencé dès hier à signer des dizaines de décrets sur l’immigration, l’énergie ou encore le climat. « Et ce n’est qu’un début », lance le Washington Post. « Donald Trump a affiché sa détermination à agir aussi vite que possible pour tenir ses promesses de campagne ».Parmi ces décrets, la grâce accordée à quasiment tous les émeutiers du Capitole… « Au mépris de la loi », fulmine le New York Times. « Une grâce massive qui tourne en effet en dérision un système judiciaire qui a travaillé pendant quatre ans pour inculper près de 1600 personnes. Une grâce collective qui envoie un message au pays et au monde selon lequel la violation de la loi pour soutenir Trump et son mouvement a été récompensée. Une grâce qui proclame haut et fort que la violence est une forme parfaitement légitime d’expression politique et qu’aucun prix ne doit être payé par ceux qui ont cherché à perturber un transfert de pouvoir constitutionnel sacré ».Changement de ton pour le Wall Street Journal, quotidien économique conservateur… Le Wall Street Journal qui affirme que « le 47e président des États-Unis a délivré hier un message d’optimisme que la plupart des Américains accueilleront favorablement ».Cauchemar…À contrario, dans la plupart des journaux européens, c’est la consternation qui domine… « Le cauchemar commence », soupire le Guardian à Londres.Le Soir à Bruxelles s’indigne : « le nouvel ordre du monde, on y est : un objectif, un maître et des vassaux. L’Amérique de Trump s’engagera désormais dans le monde en plaçant ses intérêts nationaux, et rien qu’eux, au-dessus de tout ».Oui, le « cauchemar » renchérit Libération à Paris. « Triste spectacle au Capitole hier, où le revenant républicain, au cours de son discours d’investiture, n’a pas hésité à déverser sans retenue ses rancœurs contre son prédécesseur et autres outrances. Un avant-goût des politiques violentes qui s’annoncent ».Le Temps à Genève est tout aussi inquiet : « avec les tons néo-impérialistes de Trump, qui a annoncé, hier, vouloir reprendre le canal de Panama, avec l’influence sans précédent des oligarques de la Big Tech sur le Bureau ovale et tous les conflits d’intérêts qui peuvent en découler, la démocratie américaine est à un point de bascule. Et nombre de démocrates du monde entier pensent qu’elle ne va pas basculer du bon côté ».Trump tout-puissant, souligne enfin le Corriere Della Sera à Rome : « alors que Biden s’envole sous le soleil californien, que les anciens présidents démocrates s’en vont en silence et qu’Hillary Clinton secoue la tête, on ne voit personne qui puisse contester la compression des droits et les conflits d’intérêts face à la marche triomphale de la “nouvelle avancée“ trumpienne ».… ou « grand dessein » ?Enfin, autre son de cloche pour Le Figaro à Paris qui insiste sur « la force du verbe de Donald Trump qui surpasse parfois celle de l’action dans l’univers “Maga“, autorisant le nouveau président à proclamer que, par l’effet de son “ état d’urgence national à la frontière sud, (…) toutes les entrées illégales s’arrêteront immédiatement“. De même, l’Amérique redevient, par sa décision, une puissance respectée dotée d’une armée sans rivale, qui “ termine les guerres“ actuelles et s’abstient de “participer aux autres“, une “nation...
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  • À la Une: le monde selon Donald Trump
    Jan 18 2025

    C’est lundi que le président élu Donald Trump sera officiellement investi, mais d’ores et déjà, les journaux se font l’écho des changements à venir. Il y a bien sûr le Proche-Orient et l’accord entre Israël et le Hamas, qui porte la marque de la future administration Trump. Mais ce n’est pas tout. Le Wall Street Journal annonce que le président américain « va commencer dès mardi les expulsions à grande échelle ». « Chicago », nous dit-on, « sera l’une des premières cibles. L’opération devrait débuter mardi matin et durer toute la semaine. Les services de l’immigration et des douanes enverront entre 100 et 200 agents pour mener à bien cette opération ». Le New York Times, de son côté, précise que des « opérations de ratissage » ont déjà eu lieu en Californie et qu’elles ont « activé les craintes des travailleurs migrants sans papiers ». Une question dont la Repubblica, en Italie, se saisit également, précisant que ces « opérations de ratissage serviront à envoyer un message aux « villes sanctuaires », « ces villes démocrates qui protègent les migrants, refusant d’aider les autorités fédérales à faire appliquer les lois sur l’immigration ». La Repubblica précise aussi que Giorgia Meloni, la Première ministre italienne, dont la lutte contre l’immigration est l’un des chevaux de bataille, sera l’un des invités de Donald Trump lundi à Washington.

    Campagne publicitaire

    Le retour au pouvoir de Donald Trump suscite également des espoirs auprès de certains Américains. C’est le cas des militants anti-avortement qui désormais « demandent aux Américains de signaler les avortements de leur petite amie ou de leur épouse ». C’est ce que nous explique le Washington Post. « Cette stratégie », précise le quotidien américain, a déjà « donné lieu à un procès inédit, intenté le mois dernier par le procureur général du Texas, Ken Paxton, qui a cité des informations de première main provenant d’un « père biologique », pour accuser un médecin de New York d’avoir fourni une pilule abortive à une femme de la région de Dallas ». « Cette approche », poursuit le Washington Post, « passera à une phase plus visible le mois prochain, lorsque la plus grande organisation anti-avortement du Texas lancera une campagne publicitaire sur Facebook et X, pour interpeller les maris, petits amis et partenaires sexuels des femmes qui ont avorté dans l’État, dans le but d’intenter des poursuites contre ceux qui auront aidé ces femmes à mettre fin à leur grossesse. »

    « Je rentre bientôt chez moi »

    Il y a aussi des détenus qui attendent avec impatience le retour de Donald Trump au pouvoir. Ce sont « les insurgés » du Capitole qui « trépignent d’excitation en attendant leur grâce », titre le quotidien français Libération, qui nous rappelle que le 6 janvier 2021, « des hordes de supporters de Donald Trump, convaincus que son élection lui avait été volée, ont envahi le Capitole, saccageant au passage ce qui pouvait l’être et intimidant les membres du Congrès présents sur les lieux. Un peu plus d’un millier d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison et ont été incarcérés. ». L’envoyée spéciale de Libération a rencontré Nicole Reffit, 52 ans, qui passe ses journées devant le mur de la prison pour soutenir les détenus du 6-Janvier. Pour les désigner, elle parle « d’otages » ou de « prisonniers politiques ». L’un d’eux appelle sur son portable, et Nicole branche le portable sur un haut-parleur. Il s’agit de Dominic Box, 34 ans. « Je rentre bientôt chez moi à Savannah, en Géorgie », dit-il à Libération. « Je suis sur le point de sortir. D’ailleurs, tous ceux qui sont avec moi ici sont sur le point de sortir ». Un autre détenu, Robert Turner, 39 ans, assure « se sentir formidablement bien ». « C’est le retour de l’Amérique », s’exclame-t-il, « Donald Trump veut que le pays redevienne un modèle de liberté et un exemple pour tous ». À la fin de ces échanges, raconte Libération, les détenus « entonnent, beuglent bientôt, l’hymne national de la première à la dernière strophe (...) Puis Nicole souhaite bonne nuit à toutes ses ouailles et raccroche ».

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  • À la Une: la longue attente à Gaza et en Israël
    Jan 17 2025

    Les retards survenus ces dernières heures avant la conclusion d’un accord de trêve ont été vécus comme une « torture » par les familles des otages. C’est ce qu’explique Stephen Brisley, un proche d’otage, dans les colonnes du Guardian. « Je suis prudemment optimiste, mais un peu méfiant en même temps », explique-t-il. Il attend la libération de son beau-frère, dont l’épouse (sa sœur) et les deux fillettes (ses nièces) ont été tuées le 7 octobre. De son côté, Gilad Korngol, 63 ans, « ne sait pas ce qui est arrivé à son fils de 39 ans, qui avait été enlevé au kibboutz Be’eri ». « Ne pas savoir », explique-t-il, « nous a fait vivre comme des zombies, au cours des 467 derniers jours ».

    Joie éphémère

    C’est l’attente, également, côté palestinien… L'attente et la peur. Car la trêve ne doit entrer en vigueur que dimanche, et pendant ce temps la guerre continue à Gaza. « C’est le cas avant chaque cessez-le-feu », explique un volontaire de la défense civile, interrogé par le quotidien belge le Soir. Après l’annonce du cessez-le-feu, « notre joie s’est transformé en tristesse lorsque nous avons appris que 40 membres d’une même famille venaient d’être tués dans un bombardement sur le camp de réfugiés de Jabalia. Nous n’avons retrouvé que des restes de corps humains, et nous savons qu’il y en a encore une vingtaine sous les décombres ». Même écho dans la Republica en Italie. « Les moments de joie éphémères que nous avons vécu mercredi soir, au milieu de l’obscurité et de la douleur, ont été effacés », raconte une jeune palestinienne. « Israël nous a ramenés à notre réalité sanglante ».

    Responsabilité partagée

    La trêve n’est pas encore entrée en vigueur, donc, mais on se demande déjà à qui en revient le mérite. C’est Haaretz qui pose la question. À qui en revient le mérite ? À Biden ou à Trump ? Le camp du président qui sera investi lundi, revendique « un effet Trump », alors que Joe Biden a mis en avant « les diplomates qui n’ont jamais cessé d’essayer de parvenir à un cessez-le-feu. » « D’un côté », poursuit le quotidien israélien, « les efforts de l’équipe Biden ont créé le cadre de l’accord, et les efforts, malgré les échecs répétés, ont contribué à ouvrir la voie du succès de mercredi. » De l’autre, « les efforts de Witkoff (le futur émissaire de Donald Trump pour le Proche-Orient) ont permis de faire en une seule réunion ce que les responsables de Biden n’ont pas réussi à faire pendant plus d’un an, ce qui pose la question de savoir si l’administration sortante a fait tout ce qu’elle pouvait pour faire pression sur Israël. » Au final, estime Haaretz, « c’est un partenariat tout à fait remarquable qui a finalement permis de conclure l’accord ».

    Envoûtant et mystérieux

    À la Une de l’actualité également, la disparition de David Lynch. « Le réalisateur de Blue Velvet et Twin Peaks est mort à l’âge de 78 ans », titre le Wall Street Journal. « Les œuvres de Lynch pour la télévision et le cinéma explorent souvent les secrets, parfois dérangeants, des banlieues et des petites villes américaines », remarque le quotidien américain, qui cite une déclaration du réalisateur américain datant de 2012. « Les gens disent que mes films sont sombres, mais comme la lumière, l’obscurité naît d’un reflet du monde ». En France, Libération salut le cinéaste américain, « qui a irrémédiablement marqué le septième art, avec une œuvre culte et sans pareille. L’annonce de son décès est évidemment un coup de tonnerre artistique majeur, tant il a soudé une communauté immense d’admirateurs qui ont basculé dans son monde et l’ont exploré avec lui ». Le Monde, enfin, salut de son côté un « génie du cinéma indépendant américain, et un réalisateur envoûtant et mystérieux ».

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  • À la Une: l’espoir d’un répit au Proche-Orient
    Jan 16 2025
    Soulagement mais prudence ce matin dans la presse… Il est peut-être prématuré de dire, à l’instar de Donald Trump, que la guerre est terminée entre Israël et le Hamas. Mais c’est déjà une avancée considérable, pointe le Washington Post : « Israël et le Hamas conviennent d’un cessez-le-feu à Gaza, suscitant (donc) l’espoir d’un répit. (…) Cet accord pourrait constituer une première étape vers la fin d’une guerre qui dure depuis 15 mois qui a détruit Gaza et divisé les Israéliens. »Un accord orchestré en coulisses par les américains. Joe Biden et Donald Trump s’en attribuent chacun le mérite. Reste que les deux hommes, souligne le New York Times, ont « temporairement mis de côté leur animosité mutuelle pour atteindre cet objectif commun. »Le temps de reconstruire ?« Entre joie et angoisse », s’exclame pour sa part Haaretz à Tel Aviv. Désormais, estime le quotidien israélien d’opposition, « l’accord complet doit être mis en œuvre afin de mettre un terme aux massacres et à l’énorme destruction de Gaza. Le retour de tous les otages est une obligation suprême, mais mettre fin à la dévastation dans la bande de Gaza doit également être un impératif moral pour Israël. (…) La guerre doit cesser. Le temps est venu de reconstruire. »Le Jerusalem Post se réjouit également : « ce n’est pas le moment de faire de la petite politique. Ce n’est pas le moment de se lamenter sur la libération de terroristes du Hamas (comme le prévoit l’accord). Gardons le combat pour demain. (…) Pour l’heure, assure le Jerusalem Post, il est temps de ressentir l’étincelle d’espoir qui doit parcourir les familles des otages à l’idée d’être à nouveau réunies avec leurs proches. »A quoi ressemblera le jour d’après ?Espoir mais prudence encore pour Libération à Paris : « cet accord marquera peut-être juste un répit dans le bras de fer entre le Hamas et le gouvernement israélien mais chaque jour passé sans le bruit des armes à Gaza et chaque otage israélien récupéré vivant sont déjà des victoires énormes. » Toutefois, poursuit Libé, « une fois les quelques semaines de trêve écoulées, rien ne dit que les combats ne reprendront pas comme cela avait été le cas en novembre 2023 après une semaine de cessez-le-feu. Et surtout l’avenir de Gaza n’est en rien réglé. A quoi ressemblera le jour d’après ? Qui administrera l’enclave ? Les premières réactions de Donald Trump sont à cet égard préoccupantes. Le président élu ne s’est félicité que de la libération des otages et n’a évoqué les Palestiniens que pour asséner qu’il ne laissera pas Gaza devenir “un refuge pour terroristes“. »En effet, complète le Guardian à Londres, « le cessez-le-feu pourrait ne pas tenir. Car il sera extrêmement difficile de convenir de la deuxième phase : pour l’instant, il n’y a aucun accord sur ce qui se va se passer à Gaza, et sur qui supervisera le territoire. En mai dernier, l’ONU estimait que la reconstruction de Gaza coûterait 40 milliards de dollars et prendrait 16 ans. (…) Tout sentiment de soulagement est amoindri par les souffrances passées et les craintes pour l’avenir. Et pourtant, conclut le quotidien britannique, dans cette situation désespérée, cet accord reste un pas en avant qui doit être accepté et exploité. »
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  • À la Une: comment rebâtir Los Angeles?
    Jan 15 2025
    Les incendies font toujours rage dans la cité des Anges. Les vents devraient même s’intensifier ce mercredi 15 janvier. Mais déjà, on s’interroge dans la presse sur l’avenir de la mégalopole. Reconstruire, certes, mais où ? Comment ? Dans quelles conditions ? Avec quels moyens ?Le Devoir à Québec pose une partie du problème : « les plus aisés pensent déjà à reconstruire, mais les autres font face à des obstacles qui pourraient s’avérer insurmontables pour nombre d’entre eux. Quel promoteur ira reconstruire des logements modestes dans des quartiers qu’on sait assis sur une bombe à retardement ? Quel petit propriétaire réussira à convaincre son assureur de reconstruire à l’identique sa modeste maison là où l’on risque de ne vouloir à l’avenir que des maisons ultra-blindées contre les feux, un luxe dont il n’a évidemment pas les moyens ? Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a eu beau annoncer des allégements réglementaires pour simplifier et accélérer la reconstruction, son État danse sur un volcan. Si les feux qui font toujours rage sont si dévastateurs, c’est qu’ils sont le fruit d’une recette météorologique parfaite, qui mijotait depuis plusieurs mois. Et le dérèglement climatique n’y est pas pour rien ».« S’interroger sur le bien-fondé de reconstruire de l’habitat dans des zones qui brûlent systématiquement… »En fait, le phénomène n’est pas nouveau, explique Paavo Monkkonen, professeur d’urbanisme à l’université de Californie, dans les colonnes de Libération à Paris : « le quartier de Malibu et ses collines brûlent régulièrement depuis une centaine d’années. La manière dont ces collines ont été urbanisées a exacerbé leur tendance aux gros incendies. Les plantes endémiques, qui forment un maquis particulièrement inflammable, le chaparral, les rendent facilement victimes des feux, cela fait longtemps. Mais la manière dont on a pu traiter ces incendies est problématique, pointe encore Paavo Monkkonen : on s’intéresse uniquement aux départs de feux, et non aux conditions qui les facilitent ».Alors que faire ? « Eh bien, répond le chercheur, s’interroger sur le bien-fondé de reconstruire de l’habitat dans des zones qui brûlent systématiquement. Encourager ce qu’on appelle le “développement intercalaire“ dans des zones moins risquées, au pied des collines. Mais, tempère-t-il, ce n’est pas comme ça que s’est conçue Los Angeles, qui regroupe plutôt des quartiers à faible densité de population ».Une ville différente ?Alors, Los Angeles sera reconstruite, peut-être différemment… « Il faudra des mois - probablement des années - avant de comprendre toute l’histoire et de mettre en place des solutions », pointe le Washington Post. Le Washington Post qui revient sur les grands incendies qui marqué l’histoire des États-Unis : en 1776 à New-York qui avait détruit un cinquième de la ville ; Chicago en 1871 qui avait dû être entièrement reconstruite ; San Francisco en 1906 lors du grand tremblement de terre. À chaque fois, souligne le journal, « ces tragédies ont contribué à façonner l’histoire des États-Unis » et « ont entraîné des changements politiques, législatifs et géographiques ».La capacité à rebondir…Avec aussi à chaque fois, un phénomène de résilience et d’entraide… C’est ce que souligne le Los Angeles Times. « La résilience est la capacité à rebondir après une catastrophe. Nos liens sociaux ne se contentent pas de nous motiver et de nous soutenir dans le long processus de rétablissement. Ils nous donnent un but pendant cette période difficile. Nous sommes programmés pour éviter le risque, mais nous sommes plus disposés à l’affronter lorsque nous aidons les autres, affirme le Los Angeles Times. Nous cessons de nous concentrer sur notre peur ou notre perte et sommes fiers d’aider la communauté. Vous pouvez le faire dès maintenant, s’exclame le quotidien californien. Cela peut être aussi simple que d’envoyer un SMS à un ami pour lui dire que vous pensez à lui. Proposez-lui un endroit où loger. Faites du bénévolat dans les centres d’évacuation. Aidez dans les refuges pour animaux. Faites un don à une banque alimentaire ou à un autre groupe de services sociaux. Aider les autres rendra l’expérience plus facile à gérer. (…) Alors que les catastrophes naturelles s’aggravent et se multiplient, nous aurons plus que jamais besoin de résilience ».D’autant, souligne encore le Los Angeles Times, que « nous devrons faire face à d’autres phénomènes météorologiques extrêmes, sans doute un tremblement de terre qui nous affectera tous. Ceux qui sont connectés les uns aux autres se rétabliront plus rapidement et auront une raison de prospérer à nouveau ».
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  • À la Une: l’espoir d’un cessez-le-feu à Gaza
    Jan 14 2025
    « Jamais depuis des semaines l’espoir de conclure une trêve à Gaza n’avait semblé aussi fort, relève L’Orient-Le Jour à Beyrouth. Hier après-midi, un projet d’accord a été transmis au Hamas par la délégation israélienne à Doha pour conclure un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne et libérer les otages israéliens toujours aux mains du groupe islamiste. “Il semble que nous nous dirigions vers un accord. Israël s’est montré très souple ces derniers jours sur un certain nombre de questions“, a déclaré le jour même un responsable israélien, alors que la proposition a déjà été validée par les médiateurs qataris, égyptiens et américains présents au Qatar. La réponse du groupe palestinien est quant à elle attendue dans les 24 heures (…), relève encore L’Orient-Le Jour. Quelques heures après l’envoi du projet d’accord, le conseiller américain à la Sécurité nationale, Jake Sullivan, a affirmé que Washington exerçait une pression considérable sur le groupe palestinien pour le pousser à accepter l’accord ».Tous les otages libérés ?D’après le quotidien israélien Haaretz, « la première phase de l’accord qui se dessine entre Israël et le Hamas devrait permettre la libération de 33 otages, dont des femmes, des enfants, des hommes de plus de 55 ans et des malades. Le Hamas n’a pas encore donné de précisions sur l’état de santé de ces otages, bien que des sources israéliennes pensent que la plupart d’entre eux sont en vie. Selon cet accord, les forces de défense israéliennes ne devraient pas se retirer de Gaza tant que tous les otages n’auront pas été restitués, mais elles autoriseraient la circulation des habitants du sud de la bande de Gaza vers le nord de celle-ci ».Pressions constantes…Côté américain, on confirme qu’un accord est proche… Hier, pointe le New York Times, « le président Biden a laissé entendre qu’un accord entre Israël et le Hamas était imminent. (…) Les négociations de haut niveau en vue d’un cessez-le-feu semblaient (en effet) s’intensifier ; les médiateurs arabes et américains faisant pression pour qu’un accord soit conclu afin de mettre fin aux combats à Gaza et de libérer les otages détenus par le Hamas avant l’entrée en fonction du président élu Donald Trump, le 20 janvier ».En fait, précise le Jerusalem Post, « cet accord est peu ou prou le même que celui qui avait été proposé il y a plusieurs semaines, voire plusieurs mois. La différence est que jusqu’au 5 novembre, il n’y avait pas de date butoir. Le matin du 6 novembre (juste après la présidentielle américaine) une date limite a été fixée : le 20 janvier, à midi, au moment où le président élu américain Donald Trump assumera la présidence ».D’ailleurs, poursuit le quotidien israélien, « au cours des dernières semaines, Donald Trump a fait des déclarations sans équivoque, avec le même message : s’il n'y a pas d’accord d’ici le 20 janvier, “tout l’enfer va se déchaîner“. Le vice-président élu JD Vance a précisé avant-hier : ce que Trump entend par là, c’est permettre à Israël de démanteler les derniers bataillons du Hamas ».Biden : pompier pyromane ?Enfin, Libération à Paris dresse un bilan sans concession de l’activité diplomatique de Joe Biden durant les quatre années de sa présidence…« Si le président américain, à la veille de son départ de la Maison Blanche, est loué pour avoir renforcé nombre d’alliances et orchestré l’appui occidental à l’Ukraine, son mandat restera terni par son soutien inconditionnel à la guerre dévastatrice menée par Israël à Gaza », estime Libération. « Impuissant – ou réticent selon ses détracteurs – à atténuer la brutalité de la guerre qu’Israël mène depuis quinze mois en réponse au massacre terroriste du Hamas le 7 octobre 2023, il s’est attiré des critiques virulentes. Son soutien indéfectible au Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et à l’État hébreu l’a exposé à des accusations de complicité dans la “punition collective“ infligée aux Gazaouis, selon les mots du secrétaire général de l’ONU, António Guterres. (…) De plus en plus isolée, l’administration américaine s’est enfermée dans une stratégie qui a fait d’elle un pompier pyromane, affirme encore Libération, livrant des bombes à Israël tout en plaidant pour davantage d’aide aux victimes de Gaza ».
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  • À la Une: la descente aux enfers se poursuit dans la cité des Anges
    Jan 13 2025
    Los Angeles est toujours la proie des flammes. Et les incendies ne sont pas prêts de s’arrêter. En cause, soupire le Los Angeles Times, les vents violents qui devraient souffler encore jusqu’à après-demain mercredi. « Au moins 24 personnes sont mortes et plus de 12 000 bâtiments ont été endommagés ou détruits, pointe le quotidien. Après quelques progrès hier dans la lutte contre les incendies d’Eaton et de Palisades, les pompiers s’attendent à ce que le vent entrave à nouveau leurs efforts pour contenir la tempête de feu ».Le Los Angeles Times qui s’interroge : comment ces incendies ont-ils démarré ? « Un feu de broussailles s’était déclaré le jour du Nouvel An près du site de l’incendie de Palisades. Des braises mal éteintes ont-elles pu être ravivées ? Pour ce qui est de l’incendie d’Eaton, le feu semble avoir pris au pied d’un pylône électrique. Y-a-t-il court-circuit ? Un pyromane présumé a été mis en cause dans l’incendie de Kenneth. Le feu a-t-il été mis volontairement ? Les autorités ont jusqu’à présent fait preuve de circonspection et de prudence. Elles n’ont pas encore de réponses concrètes, mais elles en auront, ont-elles dit, dès qu’elles auront terminé les enquêtes qui ne font que commencer ».La faute au changement climatique ?En attendant, c’est la désolation pour des milliers de personnes qui ont tout perdu dans l’incendie de leur maison…« Le rêve californien est parti en fumée », soupire l’écrivaine Patti Davis dans le New York Times. D’après elle, c’est le changement climatique qui est responsable du drame et l’homme en est la cause : « il fut un temps où je pensais que cette terre (californienne) que j’aimais tant serait éternelle, écrit-elle. Je ne pouvais pas imaginer une Terre qui gémirait, se déchaînerait et sombrerait dans le chaos en raison de l’insouciance et de la cupidité de l’homme et de la croyance futile selon laquelle nous pourrions continuer à déverser des poisons dans l’atmosphère sans aucune répercussion. (…) Nous avons déséquilibré une planète entière et nous en subissons aujourd’hui les conséquences, dénonce Patti Davis : des phénomènes météorologiques si violents que nous n’avons aucune idée de la manière de les combattre ».La faute aux démocrates ?Autre analyse à lire dans le Wall Street Journal, analyse politique cette fois : « comment la gauche a transformé la Californie en un paradis perdu », c’est le titre de l’un des éditoriaux du quotidien économique américain. « Après les élections de novembre, le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom, avait annoncé son intention de protéger le Golden State de Trump. Mais qu’a-t-il fait pour la protection contre le feu ? ». Réponse du Wall Street Journal : rien, bien au contraire. Et le journal de dénoncer les « obsessions environnementales » de Gavin Newsom : protection de végétaux et d’animaux qui ont entravé le débroussaillage et perturbé la gestion de l’eau. Dénonciation également de la mauvaise gestion des crédits alloués aux pompiers. Dénonciation aussi du laxisme de l’État californien face à la criminalité et face au problème des sans-abris. Les sans-abris qui seraient à l’origine, pointe le Wall Street Journal, de plusieurs départs de feu ces dernières années, et peut-être aussi à l’origine des incendies actuels. Et le journal de s’interroger : « les incendies inciteront-ils Messieurs Newsom et consorts à repenser leurs illusions ? Oubliez cela, c’est La La Land ».Qui reconstruira ?Et puis cette question posée par le Washington Post : « qui reconstruira Los Angeles ? » Réponse là aussi très politique : « les immigrés, notamment mexicains, qui constituent près de la moitié des travailleurs du bâtiment. (…) Alors que Trump s’apprête à prendre les rênes du pouvoir, promettant de mettre en œuvre des politiques d’immigration punitives pour s’attaquer aux sans-papiers, il est crucial de reconnaître qui construit véritablement l’Amérique. (…) Comme lors de la pandémie de covid-19, les États-Unis vont demander à leur main-d’œuvre immigrée d’accomplir des tâches essentielles. Le moins que le pays puisse faire en retour, estime le Washington Post, est de leur accorder la paix et la sécurité au lieu de les soumettre à la persécution et à la discrimination ».Et les JO de 2028 ?Enfin, autre question posée par Le Monde à Paris : comment Los Angeles pourra-t-elle organiser les Jeux olympiques dans trois ans ?« Les défis en matière d’infrastructures auxquels la ville est désormais confrontée sont immenses, souligne un analyste interrogé par le journal. Ce sera une course pour se préparer à l’organisation des Jeux et un cauchemar financier pour tout ce qui doit être construit ou reconstruit ».Commentaire du Monde : « au moment de faire le...
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  • À la Une: à Khartoum au Soudan, la vie malgré tout
    Jan 11 2025
    « Dans les interstices de la guerre, la vie malgré tout ». C’est le titre d’un article de Libération, dont l’envoyé spécial a rencontré des civils « soignants, cuisiniers bénévoles, techniciens », qui, nous dit le quotidien français, « ont fait le choix de rester dans la capitale soudanaise, dévastée par vingt mois d’affrontements, pour empêcher son effondrement total ». C’est le cas de Mohamed Bannaga, un homme de 50 ans, « laborantin avant la guerre », « qui sert chaque jour gratuitement des repas à entre 450 et 600 familles démunies, le plus souvent des déplacés ». Ce jour-là, « son équipe, composée d’une dizaine de volontaires du quartier prépare quatre énormes chaudrons de riz et de lentilles », raconte Libération. « L’argent nécessaire à l’achat des aliments est récolté par des appels aux dons ». Libération qui a également rencontré Karim, un électricien « qui grimpe régulièrement sur les poteaux électriques pour effectuer des réparations sur les lignes coupées, sabotées ou défaillantes à cause des surtensions ». « La nuit, il travaille sans lumière, par peur des snipers ». « Un de ses collègues a été abattu sur son poteau par les paramilitaires, les FSR, les Forces de soutien rapide ».Théorie du complotÀ la Une également, les incendies à Los Angeles. « Pendant que Los Angeles brûle, Elon Musk attise l’indignation partisane », titre le Washington Post : « alors que les flammes ont ravagé de vastes zones de Los Angeles, Elon Musk a inondé ses 212 millions d’abonnés de messages imputant la responsabilité des incendies aux démocrates et aux politiques favorisant la diversité, amplifiant des récits qui ont pris racine parmi les militants d’extrême droite et les dirigeants républicains, dont le président élu Donald Trump ». Le milliardaire, poursuit le Washington Post, « a minimisé le rôle du changement climatique, rejetant la faute sur les femmes pompiers de couleur ou lesbiennes ».Elon Musk a aussi approuvé « les propos du théoricien du complot d’extrême droite Alex Jones », selon lequel les incendies « font partie d’un complot mondial plus vaste, visant à provoquer l’effondrement des États-Unis ». Et le Washington Post accuse : « l’utilisation de X par Elon Musk pour attiser l’indignation partisane et les théories du complot autour de la catastrophe, montre comment une plateforme autrefois considérée comme un réseau mondial d’informations de breaking news, s’est transformé en porte-voix des opinions politiques de son propriétaire. Cela montre également comment le milliardaire (…) qui est un proche conseiller du président élu, pourrait utiliser sa présence en ligne, sans précédent, pour renforcer l’administration Trump », conclut le quotidien américain.200 millions d'internautes de moins de 18 ansÀ lire également dans la presse internationale, cet article du South China Morning Post sur les enfants et les jeux vidéo. Car les autorités chinoises ont choisi de sévir, alors que commencent les vacances d’hiver. « Elles ont décidé de limiter le temps de jeu des enfants à 15 heures par mois, pendant les vacances scolaires ». Et les deux plus grandes sociétés de jeux vidéo chinoises, Tencent et Netease, ont accepté de se plier à ces exigences, « pour éviter que les jeunes ne deviennent accros aux jeux ». Comment ça marche concrètement ? Selon le South China Morning Post, les deux sociétés chinoises utilisent depuis plusieurs années déjà « la reconnaissance faciale, pour détecter les joueurs et s’assurer que les enfants n’utilisent pas le compte d’un adulte ». Le quotidien anglophone, basé à Hong Kong, précise que « la Chine compte près de 200 millions d’internautes de moins de 18 ans », dont un quart a tout de même réussi à dépasser les limites de temps de jeu en 2024. Le contrôle n’est donc que partiellement efficace. Il faut dire que la position des autorités chinoises est ambivalente. Elles considèrent en effet, que certains jeux, sont « un outil puissant pour promouvoir la culture chinoise ». L’instance de délivrance des licences de jeux vidéo a ainsi donné son autorisation l’année dernière à plus de 1 400 jeux, dont 1 300 jeux chinois.
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