Alors que le réchauffement climatique bouleverse nos vies, le numérique s’impose comme un acteur majeur de l’empreinte écologique française. Une mise à jour récente de l’étude ADEME-Arcep dévoile une progression alarmante des émissions de gaz à effet de serre liées à ce secteur entre 2020 et 2022.
Les chiffres sont sans appel :
-La production et l’utilisation des équipements numériques consomment 117 millions de tonnes de ressources par an.
-La fabrication de ces équipements représente 60 % de l’empreinte carbone du secteur, contre 40 % pour leur usage.
-Les services numériques absorbent 11 % de la consommation électrique française.
Mais l’élément le plus frappant concerne l’évolution des émissions : elles atteignent désormais 4,4 % de l’empreinte carbone nationale, soit 29,5 millions de tonnes équivalent CO₂. C’est un chiffre comparable à celui des émissions des poids lourds.
Comment expliquer une telle augmentation ? La méthodologie a été affinée. L’étude inclut désormais les data centers hébergés à l’étranger, qui représentent à eux seuls 53 % des usages numériques. Cette prise en compte a fait bondir les émissions liées au numérique de 70 % par rapport à l’étude précédente. D’autres facteurs, comme l’adoption massive d’écrans OLED et l’impact de la fourniture d’accès à Internet, ont également contribué.
Face à cette progression, l’ADEME-Arcep tire la sonnette d’alarme : il est impératif d’allonger la durée de vie des équipements numériques et de limiter leur nombre. Les nouveaux usages, comme l’intelligence artificielle générative, pourraient entraîner une explosion de la consommation des data centers. La solution ? Adopter une approche plus sobre et questionner la nécessité de ces innovations. Une prise de conscience essentielle pour éviter que le numérique ne devienne un poids insoutenable pour la planète.
Étude : https://librairie.ademe.fr/changement-climatique/7880-evaluation-de-l-impact-environnemental-du-numerique-en-france.html
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.