Épisodes

  • L'«effet Trump» sur les médias
    Feb 8 2025

    C'est devenu tellement banal que la presse américaine n'en parle même plus. Depuis des années, Donald Trump et son entourage crachent sans retenue sur les médias traditionnels. Mais la donne vient de changer, avec son retour à la Maison Blanche. Ce qu'on appelle « l'effet Trump » risque de faire entrer les attaques contre les journalistes dans une nouvelle dimension...

    C'est un poison qu'il a utilisé pendant toute sa campagne : sur une période-test de deux mois. Entre début septembre et fin octobre 2024, Reporters sans frontières a dénombré lors de ses discours plus d'une centaine de diatribes dirigées contre la presse. On parle d'« effet Trump » parce que cette rhétorique anti-médias a des conséquences très concrètes sur la sécurité des journalistes américains. Elisa Lees Muñoz dirige la Fondation internationale pour les femmes dans les médias, basée à Washington.

    « L'"effet Trump", on l'a vu se mettre en place pendant ses meetings par exemple... Dès qu'il pointe du doigt les médias au fond de la salle ou qu'il désigne tel ou tel journaliste, la foule les prend pour cibles... Mais c'est valable aussi lorsqu'il dénigre ou critique la presse de manière générale... Tout simplement parce que dans la bouche d'un président ou d'un candidat à la présidentielle, l'impact est immédiat. »

    Plusieurs reporters racontent avoir subi des violences physiques, surtout dans les États les plus polarisés, où l'extrême-droite a pignon sur rue. Mais aussi des injures, de l'intimidation ou des menaces de mort de la part d'un électorat armé et radicalisé. Dans le Michigan, une journaliste raconte comment des partisans de Donald Trump lui ont hurlé dessus, « j'espère que quelqu'un va venir te violer avant de t'assassiner ».

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    Les médias vu comme des adversaires politiques

    Pour conjurer ce phénomène, plus de 600 professionnels des médias, en particulier des femmes, ont suivi des formations spécialisées. Une sorte de kit de survie journalistique : savoir reconnaître un public hostile, travailler à plusieurs, garer sa voiture à proximité des sorties, et même apprendre quelques rudiments d'arts martiaux.

    Mais maintenant qu'il est de retour au pouvoir, l'effet Trump prend une autre dimension. Elisa Lees Muñoz assure qu'il va passer à la vitesse supérieure. Et s'en prendre à l'existence même de certains médias qu'il considère comme des adversaires politiques.

    « Je ne crois pas qu'on ait déjà vu ça, mais on s'attend à des enquêtes sur le financement des entreprises de presse, en particulier les médias à but non lucratif. Si vous prenez PBS, le réseau de télévision publique ici, vous verrez qu'à l'antenne, ils publient la liste de leurs donateurs. Telle fondation, telle corporation nous a donné de l'argent. Désormais, le gouvernement assimile ça à de la publicité. Ce qui permet de remettre en cause le caractère non lucratif de l'activité de ces médias... Et d'assécher complètement leur système de financement participatif. »

    Au classement mondial de la liberté de la presse, les États-Unis pointaient au 55ᵉ rang en 2024. Soit une chute de dix places par rapport à l'année précédente. À l'appui de cette dégringolade, Reporters sans frontières met en avant la défiance généralisée envers les médias, l'insécurité croissante qui touche les journalistes américains dans l'exercice de leurs fonctions et l'hostilité notoire de la classe politique.

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  • Biélorussie: Marina Zolotova, journaliste, condamnée par le régime à douze ans de prison
    Feb 1 2025

    Depuis les fortes mobilisations contre les fraudes électorales en 2020, le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko mène une répression sans précédent. Tous les médias indépendants du pays ont été fermés et plus de quarante journalistes sont derrière les barreaux. Parmi eux, Maryna Zolotova, ancienne rédactrice en chef du média Tut.by, purge une peine de douze ans de prison.

    Avec à sa tête Marina Zolotova, Tut.by était le plus grand média en ligne indépendant de Biélorussie. Estampillé « extrémiste » par le pouvoir, il a été fermé en août 2021. Alexandra Pouchkina y a travaillé. Elle est aujourd’hui membre du comité de direction du journal en ligne Zerkalo, successeur de Tut.by, dont les journalistes sont disséminés dans plusieurs pays européens.

    « Beaucoup de personnes avaient Tut.by en page d’accueil : elles débutaient leur journée en lisant notre site. Elles puisaient toutes les informations sur Tut.by et vérifiaient l’information grâce à Tut.by. On estimait que tant que ça n’avait pas été publié sur le site, l’information n’existait pas. Tut.by c’était cette force qui permettait notamment de régler des problèmes dans le pays », explique la jeune journaliste.

    « Nous avons fait notre choix »

    Marina Zolotova, 47 ans, purge sa lourde peine dans la colonie pour femmes de Gomel. Ses collègues ont de ses nouvelles grâce aux lettres qu’elle peut échanger avec sa famille, son mari, ses deux enfants, exilés à Varsovie, en Pologne. Voici ce qu’elle disait de son métier à la Deutsche Welle avant son arrestation : « Nous avons fait notre choix lorsque nous avons décidé de faire du journalisme dans ce pays et de le faire comme nous le faisons, c'est-à-dire en rapportant honnêtement ce qui se passe dans le pays ».

    Marina Zolotava a été condamnée, tout comme la directrice de Tut.by Lioudmila Tchekina, pour « incitation à la haine » et appel à des actions « visant à porter atteinte à la sécurité nationale », mais aussi évasion fiscale et incitation à la haine sociale, des charges qualifiées d'absurdes par Reporters sans frontières. Olga Loïko était responsable éditoriale de la section politique et économique de Tut.by. Placée sur la liste des personnes impliquées dans des activités terroristes, après avoir passé 10 mois en détention provisoire, elle a dû fuir le pays. Elle sera jugée par contumace pour les mêmes charges que son ancienne rédactrice en chef. « On savait qu’on était susceptible de se retrouver en prison, mais personne ne pensait qu’il y aurait des peines aussi lourdes », avoue-t-elle.

    Plainte de RSF pour crimes contre l’humanité

    « Dans la rédaction, c’était un sujet de plaisanterie, une sorte de psychothérapie sur le ton de l’ironie, poursuit Olga Loïko. On blaguait par exemple avec des interrogations du type : mais qui va rester avec ton chat ? On en discutait assez souvent parce qu’il y avait déjà des arrestations. Mais d’un autre côté, Tut.by était quand même un média important, influent, où on s’efforçait de respecter les bonnes pratiques du journalisme. Donc, on ne s’attendait pas à de telles condamnations et d’ailleurs personne probablement ne s’y attendait. »

    S’il a gracié quelques prisonniers politiques l’an dernier, Alexandre Loukachenko a signifié, lors d’une récente conférence de presse, qu’il n’avait aucunement l’intention d’en faire de même pour les journalistes emprisonnés. Face aux arrestations arbitraires, aux perquisitions, aux fermetures de médias et aux violences exercées contre les journalistes, Reporters sans frontières a déposé plainte auprès de la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité.

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  • Menaces et pressions au Cameroun: une manière de faire taire les journalistes, le vécu de L. Renée Batongué
    Jan 25 2025

    Line Renée Batongué est journaliste à la Cameroon Radio Television (CRTV), l’organisme public de radio et télévision du pays. Ce média d’État suit la ligne éditoriale du pouvoir et n’est donc pas connu pour des positions qui pourraient être jugées subversives. Pourtant, l’une de ses journalistes, Line Renée Batongué, a subi en novembre 2020 une arrestation arbitraire, des menaces et quelques frayeurs alors qu’elle était en mission officielle près de la ville de Bertoua dans l’est du pays pour la CRTV.

    Line Batongué avait participé en 2019 à l'émission de RFI « Autour de la question » sur le thème « Comment développer le journalisme scientifique en Afrique ? »

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  • Des procédures bâillons pour museler les journalistes
    Jan 18 2025

    C'est un procédé bien connu des entreprises pour tenter de faire taire la presse : les procédures bâillons. Le principe : lancer des actions en justice pour intimider ou dissuader les journalistes et défenseurs des droits d'enquêter ou de révéler des informations sensibles.

    5 janvier 2017, alors que le journaliste Nicolas Vescovacci est en pleine écriture d’un livre-enquête sur l’homme d’affaires Vincent Bolloré (Vincent Tout Puissant, co-écrit avec Jean-Pierre Canet, publié aux éditions JC Lattès) un huissier frappe à sa porte pour lui remettre un courrier.

    « Je dépiaute cette enveloppe et je vois sur la troisième page un montant : 700 000 euros plus 50 000 euros. Je me dis de quoi s’agit-il ? Vivendi m’accusait d’avoir mis en péril la bonne marche de l’entreprise à travers des mails et des sms que j’avais envoyés pour faire simplement mon travail, c'est-à-dire le « contradictoire » dans une enquête, et il me réclamait 750 000 euros de dommages et intérêts »

    Dans ce dossier, le groupe Vivendi sera finalement condamné pour « procédure abusive ».

    L'homme d'affaires et ses sociétés vont engager deux autres actions en diffamation, celles-ci, contre les auteurs du livre. Avant de se désister à quelques semaines de l'audience.

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    « Au final, Vivendi ou Vincent Bolloré a intenté trois procédures contre moi. Trois procédures, ça veut dire quasiment 6 à 7 ans de pression judiciaire sur vos épaules et des coûts financiers de plusieurs milliers d’euros. C’est ça une procédure bâillon. C'est une intimidation concrète et précise sur un journaliste, un journal ou une maison d’édition. C’est faire peur pour que les autres ne s'engagent pas sur l'enquête, et Vincent Bolloré est un adepte des procédures bâillons ».

    Contacté, l’avocat de Vincent Bolloré n'a pas répondu à cette affirmation.

    Toujours est-il que ce type de procédures se multiplie, observe Nicolas Vescovacci, par ailleurs membre du collectif de journalistes « Informer n’est pas un délit » : « On n'imagine pas le nombre de procédures qui sont intentées pour des journalistes qui enquêtent par exemple en Bretagne sur le système agroalimentaire français. Tout ça pour limiter la sortie d'information qui sont d'intérêt général ».

    C’est justement pour limiter le recours à ces procédures judiciaires abusives qu’une directive européenne a été adoptée en mars 2024.

    Didier Leick avocat au Barreau de Paris spécialisé dans le droit de la presse : « Il y a maintenant une directive européenne qui vise à mettre un certain nombre de dispositifs de protection pour ce qui est des procédures les plus abusives. Par exemple : que celui qui a initié la procédure supporte les frais de justice et puisqu'il soit condamné à couvrir les frais de procédure. Pour que celui-ci, qui tente de « bâillonner » pour reprendre l’expression, ait lui-même à gérer une petite prise de risque ».

    Encore faut-il que les États membres de l'Union européenne transposent cette directive dans leur droit national. Ils ont jusqu’à 2026 pour le faire…

    Certains avocats pointent déjà les limites de ce texte puisqu'il ne concerne pour le moment que les actions en justice lancées devant des tribunaux civils. Et non celles engagées au pénal, qui représentent pourtant l'écrasante majorité de ces procédures bâillons.

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  • La journaliste Ariane Lavrilleux, visée par la justice pour avoir dénoncé des complicités militaires françaises
    Jan 11 2025

    En France, une journaliste risque jusqu'à cinq ans de prison, pour avoir révélé la complicité de l'armée française dans des tueries de masse perpétrées par l'armée égyptienne, entre 2016 et 2019. Cette journaliste s'appelle Ariane Lavrilleux, elle a 37 ans, et pourrait être mise en examen vendredi prochain pour sa participation à un documentaire. Il lui a valut d'être dans le viseur des services de sécurité intérieure français, les services qui luttent habituellement contre le terrorisme.

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  • Suspension de Joliba TV: une sanction politique qui accable tous les journalistes du Mali et de l'AES
    Jan 4 2025
    Au Mali, Joliba TV a cessé d'émettre le 26 novembre 2024. La chaîne de télévision privée a été sanctionnée par la Haute autorité malienne de la communication (HAC), à la demande du Burkina Faso voisin, après la diffusion d’un débat au cours duquel la véracité d'un supposé coup d'État déjoué au Burkina avait été mise en doute. Les journalistes maliens restent mobilisés pour obtenir le rétablissement de Joliba TV. Ce dossier très politique constitue un palier supplémentaire dans la restriction de la liberté d'expression au Mali et plus généralement dans les trois pays de l'Alliance des États du Sahel. Au cours d'une émission de débat sur Joliba TV, Issa Kaou N'Djim, figure politico-médiatique bien connue au Mali, estime que les images présentées par la télévision d'État burkinabè RTB comme une tentative de coup d'État déjoué ont l'allure d'une mise en scène, destinée à « détourner l'attention » « des vraies questions ». Incarcéré le 13 novembre, Issa Kaou N'Djim a été condamné cette semaine à deux ans de prison, dont un ferme. De son côté, la chaîne Joliba TV est suspendue depuis près de six semaines. Une sanction que Noël Yao, président de l'Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA), juge illégitime. « C'est un coup d'arrêt à la liberté de la presse, juge Noël Yao. Des mécanismes permettent de rétablir une information lorsqu'on considère qu'un organe de presse s'est fourvoyé. Le droit de réponse en est un, on peut aussi faire une interview et en exiger la diffusion pour rétablir les faits que l'on estime erronés. Mais suspendre, interdire une télévision, cela ne va pas dans le bon sens démocratique ».À lire aussiMali: Issa Kaou N'Djim, figure politico-médiatique, condamné à deux ans de prison dont un fermeFace à ce qu'elle considère comme une « atteinte au pluralisme des médias et à la liberté d'expression », la Maison de la presse, qui regroupe les associations de journalistes du Mali, menace d'appeler tous les médias du pays à rediffuser l'émission incriminée. Des discussions sont engagées avec la Haute autorité malienne de la communication, qui accepte mi-décembre de rendre sa licence à Joliba TV, mais maintient une suspension de six mois. Un recul insuffisant pour les salariés de Joliba TV comme pour tous les journalistes maliens, qui exigent le rétablissement pur et simple de la chaîne.Cette sanction a été prise au Mali à la demande du Burkina Faso, son allié au sein de l'AES (Alliance des États du Sahel). Par réciprocité, le CSC (Conseil supérieur de la communication) burkinabè a infligé fin novembre au quotidien L'Observateur Paalga un « avertissement », pour un article moquant l'auto-promotion des militaires au pouvoir au Mali, passés de colonels à généraux et titré « Des généraux comme s'il en pleuvait ».À lire aussiBurkina Faso: «L'Observateur Paalga» convoqué devant le Conseil supérieur de la communication« L'AES commence à ressembler à une internationale de la répression de la presse, déplore Noël Yao de l'UJPLA. C'est l'effet escompté par les putschistes : mettre la peur dans le camp des journalistes, afin qu'il y ait une sorte de pensée unique ! Les militaires putschistes au pouvoir au Mali, au Burkina et au Niger ne veulent pas de voix discordantes. Ils veulent un unanimisme factice. C'est un recul inadmissible ».Rédaction à l'arrêt, charges à payer : la suspension de Joliba TV a déjà un coût économique très lourd pour la chaîne et ses salariés. En dépit de l'impatience de certains journalistes et de l'indignation générale de la profession, la Maison de la presse du Mali privilégie toujours le dialogue avec le régulateur malien. Dans un dossier éminemment politique, suivi de près par les plus hautes autorités de la Transition, c'est cette approche apaisée et discrète qui est pour le moment jugée la plus stratégique. Le passage à une mobilisation plus forte n'est évidemment pas exclu.La Haute autorité de la communication du Mali n'a pas souhaité répondre à RFI, elle-même coupée au Mali depuis bientôt trois ans.À lire aussiMali: la négociation privilégiée pour obtenir le rétablissement de Joliba TV
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  • 2024, une année particulièrement meurtrière pour les journalistes
    Dec 28 2024
    Quinze journalistes tués et 520 détenus en prison, l’année 2024 aura été particulièrement meurtrière pour les journalistes. C'est en tout cas le constat de la Fédération internationale des journalistes, la FIJ. Son secrétaire général Anthony Bellanger a qualifié 2024 comme « l'une des pires années » pour les professionnels du secteur. Sur la carte du monde, ils sont nombreux les pays où exercer son métier présente un risque : « Le Pakistan, le Bangladesh, le Soudan et le Mexique…», énumère Pamela Morinière, cheffe du département communication de la FIJ, au micro de Lila Olkinuora : « Mais (ils) sont loin derrière l’hécatombe de Gaza qui compte un nombre de journalistes palestiniens tués extrêmement élevé ». À lire aussiGaza: une frappe israélienne tue plusieurs journalistes, selon un média affilié au Jihad islamiqueDepuis le début de la guerre à Gaza, en octobre 2023, au moins 156 journalistes ont été tués, plusieurs ont été blessés, d'autres toujours portés disparus. Et cette année, 55 journalistes ont été abattus.Des tirs ciblés ?La Fédération internationale des journalistes parle de « tirs ciblés » de l’armée israélienne : « Tout ce qu’on peut dire, c’est que les services secrets israéliens sont extrêmement bien renseignés. Que c’est très facile d’identifier où sont les journalistes, à quel endroit ils habitent… Certains journalistes avaient même reçu des messages disant que leur maison était ciblée. Donc, voilà, c'est difficile d'imaginer qu’ils n’ont pas été pris pour cible ». Des conditions d’exercice de la profession de plus en plus difficiles dans l’enclave palestinienne. Pourtant, les journalistes continuent de documenter l’attaque israélienne à Gaza.Pamela Morinière a recueilli le témoignage glaçant d’un journaliste de Khan Younes : « Il y a eu tellement de morts que nous n’avons plus rien à perdre, même pas la vie. Si l’enfer existe, je pense que je le vis actuellement, c’est un vrai massacre, vous pouvez difficilement l’imaginer. Il nous écrivait ces mots-là... »Certains assassinats de journalistes palestiniens feront l’objet de plainte devant la Cour pénale internationale.L'Ukraine, un pays également dangereuxL'Europe reste le continent le plus sûr pour les journalistes. Mais en Ukraine, la situation est toujours dangereuse. Quatre journalistes ont été tués en 2024, dans des bombardements russes ou dans le cadre d'exécutions sommaires. Avec un cas emblématique cette année, selon Pamela Morinière : « Je pense récemment à la journaliste Viktoria Roshchina, une journaliste ukrainienne partie faire des reportages dans les régions d’Ukraine occupées par la Russie, en juillet 2023. Elle avait été arrêtée par les autorités russes. Sa mort a été annoncée morte le 10 octobre… Il n’y a aucun moyen d’enquêter sur les circonstances de sa mort… Et son corps n’a pas été rendu à sa famille. Voilà, je pense que cette journaliste est assez emblématique de ce qui se passe actuellement en Ukraine ». Au rang des préoccupations pour l'année 2025 : la Chine, la Birmanie, mais aussi la Géorgie. La FIJ a enregistré plus de 80 attaques sur des journalistes lors des manifestations pro-européennes de novembre et décembre. Et aux États-Unis, l'ombre de Donald Trump plane sur les journalistes. Il a récemment déclaré vouloir « redresser la presse » à son arrivée à la Maison Blanche. Le président élu donne le ton. Lui pour qui « la presse est corrompue, presque aussi corrompue que les élections américaines ».À lire aussiMédias: en Bretagne, informer peut s'avérer dangereux pour les journalistes
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  • Les journalistes syriens en exil et la chute de Bachar el-Assad
    Dec 21 2024

    181 journalistes tués depuis 13 ans. Tel est le bilan du régime de Bachar el-Assad depuis la révolution jusqu’à sa chute selon l’ONG Reporter sans frontières. La Syrie était devenue le pays le plus dangereux au monde pour les journalistes derrière l’Erythrée. Beaucoup ont fui le pays au début de la révolution. Comme ce journaliste que vous avez rencontré Théo Renaudon.

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