Épisodes

  • Champion du verbe, Jenny Paria en lice pour le prix Découvertes RFI
    Feb 7 2025

    Depuis le 3 février 2025 dans notre Choix Musical nous dévoilons chaque matin les dix finalistes du prix Découvertes RFI. Le nom du lauréat sera annoncé publiquement le 18 février. Nous continuons par ordre alphabétique avec un cinquième finaliste, le congolais Jenny Paria

    Le flow de Jenny Paria nous attrape tout de suite avec le titre « Rapport aux Anges ». Entre rap, slam et chanson, le Congolais de 27 ans est un champion du verbe. Formé à l'école de la vie, il est un auteur et compositeur autodidacte qui a forgé son chemin depuis 12 ans avec le collectif Goma Slam Session. L'artiste est aussi un agitateur culturel engagé. Depuis 2020, il anime des ateliers de « Slamothérapie » dans les écoles pour libérer la parole des enfants victimes de guerre.

    Mais dans son CV, figure surtout un joli palmarès de prix : Championnat National de Slam en République démocratique du Congo et notamment la prestigieuse Coupe du Monde de Slam qui l'a propulsé dans la cour des grands.

    Au-delà de son talent d'interprète , c’est avant tout sa plume qui fait la différence. Il n’a pas encore d’album. Mais il a déjà mis en orbite une douzaine de titres poignants. Grandi sous le poids des conflits à Goma, il a choisi de prendre le micro. Ses paroles mélangent poésie brute et réalité crue. Chaque mot est une bataille pour la paix, chaque ligne, un cri de solidarité. Pour celui qui se revendique comme un symbole du panafricanisme vivant, la musique ouvre la porte à l'espoir.

    Jenny Paria, le cinquième finaliste du prix Découverte. Vous pouvez voter pour l’un des dix candidats de votre choix en vous rendant sur le site du Prix Découverte RFI 2025. Lundi, place à un autre finaliste. D’ici-là, on écoute un nouveau titre du Congolais, « Transe ».

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  • Le crédo de l'Haïtien Gregory Laforest: «Connecter l’Afrique à la Caraïbe»
    Feb 6 2025

    Le chanteur haïtien Gregory Laforest figure parmi les dix finalistes du Prix Découvertes RFI 2025 que nous vous présentons chaque jour dans le choix musical jusqu’au 14 février... Le nom du vainqueur sera annoncé le 18 février. Vous pouvez voter pour le candidat de votre choix jusqu'au 16 février sur le site du Prix Découverte RFI 2025

    Le titre de l’album que Gregory Laforest a sorti en 2023 résume bien sa démarche : il l’a intitulé « Ayiti Nan Ginen » ce qui signifie littéralement « Haïti en Guinée », mais le sens profond, explique-t-il, c’est « Haïti sur la terre des ancêtres ». Car ce natif de Port-au-Prince, installé en Guinée-Conakry depuis cinq ans, reste très attaché à sa terre natale. Il l’évoque sur plusieurs titres, notamment dans « Diyon Mo », une sorte de prière où il parle des populations victimes de conflits.

    La plupart des textes et des musiques, Gregory Laforest les a écrits chez lui en Haïti. Tous sont en créole haïtien. C’est une fois établi en Afrique qu’il a retravaillé ces chansons afin de créer une sorte de passerelle entre son pays de naissance et celui où il a posé ses valises.

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  • Finaliste Prix Découvertes RFI 2025, chanteuse et compositrice malgache Dina M
    Feb 5 2025

    Nous vous présentons cette semaine les dix finalistes du Prix Découvertes RFI. Le nom de l'artiste élu(e) sera dévoilé le 18 février 2025. Aujourd'hui, c'est le tour de la Malgache Dina M.

    Puissance vocale et rythme tribal, cette voix vient de Madagascar et célèbre la musique du monde : Dina M.

    « Parce qu'il n'y a pas une seule sorte de musique malgache. Il y a 22 régions, 22 dialectes, presque 22 cultures et autant de rythmes de musique. »

    Poète et engagée, Dina M évoque dans ses chansons en malgache à la fois la beauté de la terre et les dangers qu'elle encourt.

    Dans son premier EP Rakemba (« grand-mère » en malgache) paru en juin 2024, l'artiste qui a commencé sa carrière à 17 ans dans la comédie musicale se lance même dans la politique - avec un titre consacré aux élections présidentielles de son pays qui a vu se présenter, en 2018, plus d'une trentaine de candidats. Message de Dina M :

    « À toi de décider si tu te comportes en dirigeant sage ou en dirigeant fou, sachant que dans ton pays les gens portent des vêtements déchirés et ne mangent pas et les richesses sont dans le ventre des gens qui ne sont pas eux-mêmes habitants de ce pays-là. Alors qu'est-ce que tu vas faire ? »

    Réponse en musique dans le titre « Paolintsika ».

    Dina M est l'une des dix finalistes du Prix Découvertes RFI 2025. Vous pouvez voter sur notre site internet jusqu'au 16 février.

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  • Finaliste Prix Découvertes RFI 2025, la chanteuse et auteure rwandaise Boukuru
    Feb 4 2025

    Nous vous présentons cette semaine les dix finalistes du Prix Découvertes RFI dont le lauréat sera dévoilé le 18 février prochain. Et dans l'ordre alphabétique, nous continuons avec la Rwandaise Bukuru.

    Depuis une quinzaine d'années, Boukuru, façonne sa musique, travaille sa voix et aussi sa plume pour devenir une artiste à part entière. La Rwandaise, âgée aujourd'hui de 27 ans, a été révélée au lycée en remportant le prix de la meilleure chanteuse. C’était en 2012. Elle n’avait que 14 ans.

    Six ans plus tard, celle qui rêvait d’un boulot administratif ministériel, participe au Art Rwanda Ubuhanzi, célèbre concours national artistique organisé par la Fondation Imbuto dans la capitale Kigali. À la suite de cette expérience, sa carrière prend un tournant significatif en 2023 quand Boukuru assure la première partie des concerts de stars mondiales comme Youssou N’Dour.

    L’année suivante, la chanteuse et auteure sort son premier album intitulé Gikunduro et sa côté de popularité explose dans les plus grands festivals africains, notamment en Tanzanie et au Nigéria. Sur ce disque, ses textes en français, anglais ou dans sa langue, le kinyarwanda, racontent son parcours, ses racines, la place de la femme africaine, mais aussi la dure réalité de son pays et surtout, la solidarité et l’unité.

    On trouve dans ses paroles, une force douce sur des thèmes universels qui résonnent avec justice. Il y a aussi sa volonté de tisser des liens entre chant traditionnel, Indirimbo, gospel et jazz. Chacune de ses chansons est une histoire, un moment suspendu, une fenêtre ouverte sur l’avenir du Rwanda. Ce qui frappe dans sa plume, c’est sa capacité à saisir l’intime tout en abordant des questions collectives.

    Boukuru est la deuxième des finalistes du Prix Découverte RFI 2025. Le public peut voter pour un des finalistes.

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  • Finaliste Prix Découvertes RFI 2025, la Camerounaise Joyce Babatunde
    Feb 3 2025

    Nous vous présentons cette semaine les dix finalistes du Prix Découvertes RFI dont le lauréat sera dévoilé le 18 février prochain. Et dans l'ordre alphabétique, nous débutons avec la Camerounaise Joyce Babatunde.

    Depuis huit ans, Joyce Babatunde polit son talent musical, travaille sa voix et ses textes, bref s'ingénie à devenir une artiste accomplie. La Camerounaise, âgée aujourd'hui de 35 ans, a été révélée par le concours de jeunes talents organisé par le Goethe Institut de Yaoundé, c'était en 2018. Elle s'est formée au Laboratoire musical de Bastos, célèbre incubateur culturel de la capitale camerounaise.

    Sa carrière prend un tournant en 2023 quand elle sort son premier album intitulé Kwacoco Bible. Elle y évoque à la fois des histoires de rencontres et d'amour, mais aussi des textes engagés où elle aborde les problèmes de son pays tels que la violence dans la région anglophone d'où elle est originaire, ou encore la corruption.

    Joyce Babatunde apporte un soin particulier à sa musique, riche d'influences variées comme le funk, la soul, le rap et le jazz. Influences qu'elle maitrise avec une véritable aisance. Elle a d'ailleurs baptisé son style afrosoul, en écho à sa philosophie de vie qu'elle appelle la « Masterpiece Mentality », autrement dit la mentalité de l'excellence, forme de confiance en soi et en sa bonne étoile.

    Joyce Babatunde est la première des finalistes du prix Découverte RFI 2025. Le public peut voter pour un des finalistes.

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  • Aïta Mon Amour, premier album «Abda»
    Jan 31 2025

    Aïta Mon Amour est un duo composé de Widad Mjama et Khalil Epi. Il sort un premier album intitulé Abda.

    Widad, pionnière du rap marocain et diplômée du conservatoire de Casablanca (en danse et art dramatique) est passionnée par les traditions orales ancestrales. On l’a déjà vue avec Walid Ben Selim dans N3rdistan. Khalil Epi (N3rdistan, Frigya, Dhamma, Seydou Boro, Deena Abdelwahed, arabstazy), multi-instrumentiste tunisien, fusionne musique classique arabe, jazz et sonorités mondiales. Leur projet revisite la Aïta avec des interprétations électroniques contemporaines.

    En néo chikhate, Widad nous confie « La Aïta, c’est la poésie rurale. Le rap est une expression urbaine, et je me retrouve dans ces deux styles, car je fais partie de la première génération à être née en ville, toute ma famille vient de la campagne. Mes racines sont paysannes et mes fleurs sont citadines ».

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  • Bumcello, l’éclectisme comme marque de fabrique
    Jan 30 2025

    Le duo iconique de la scène alternative française, connu pour ses prestations live inoubliables, termine la tournée de son dernier album The party près de Paris. Un album aussi réjouissant qu’éclectique, pour célébrer le retour du groupe après six ans d’absence.

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  • Jupiter & Okwess, toujours aussi énergiques avec leur nouvel album «Ekoya»
    Jan 29 2025

    Jupiter Bokondji et son groupe Okwess sortent ce 31 janvier un nouvel album, Ekoya, ce qui signifie « ça viendra » en lingala. Et comme à son habitude, celui que l'on appelle Le Général rebelle à Kinshasa, livre un album plein d'énergie.

    Jean-Pierre Bokondji, dit Jupiter, a toujours été tiraillé entre deux forces. Fils d'un diplomate congolais, il a grandi à Berlin-Est où il a appris l'allemand et le rock'n'roll. Mais dès qu'il rentrait au pays, il était pris sous l'aile de sa grand-mère guérisseuse qui maitrisait les élixirs et les chants magiques. C'est ainsi que Jupiter affirme aujourd'hui « Ich bin ein congolese ». Après son épisode allemand, il rentre à Kinshasa où il se reconnecte avec les musiques traditionnelles et s'emploie à étudier les rythmes des 450 ethnies du pays.

    Un groupe atypique dans le paysage musical congolais

    Le groupe Jupiter & Okwess a été repéré par le documentaire La danse de Jupiter de Florent de la Tullaye, puis par le projet Africa Express, de Damon Albarn. Ils se sont produits dans le monde entier, mais paradoxalement, ils sont probablement plus célèbres à Paris ou à Washington qu'à Kinshasa.

    Ils sont également ambitieux parce qu’ils se sont donnés comme objectif de représenter « musicalement » tout le Congo et de dépasser les styles incontournables que sont la rumba, le ndonbolo, le soukous et même le rap. Et force est de constater que Jupiter est à la fois profondément congolais tout en étant ouvert au monde entier.

    En duo avec Flavia Coelho

    Lors de leur dernière tournée, ils ont connu beaucoup de succès en Amérique latine, et sur le nouveau disque, enregistré à Mexico, Jupiter a invité plusieurs chanteuses sud-américaines et plusieurs titres ont été rebaptisés en espagnol. C'est ainsi qu'ils ont enregistré ce titre « Les bons comptes » en collaboration avec la chanteuse brésilienne Flavia Coelho. Un morceau qui est à l'image de la trajectoire du groupe.

    Le disque ne surprendra peut-être pas ceux qui les connaissaient déjà. Jupiter continue d'exploiter une recette qui a fait son succès : une énergie communicative, appuyée par un groove efficace et entrainant, sur lequel Jean-Pierre Bokondji pose sa grosse voix de baryton.

    Le nouvel album Ekoya de Jupiter & Okwess sort en digital le vendredi 31 janvier.

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